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Le marché obligataire suisse

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par Xavier LE PRADO
Université Paris Dauphine - Maà®trise de Sciences de Gestion 2005
  

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IV-3 Les intervenants.

· Poids des deux grandes banques helvétiques.

Représentant à elles seules 60% de la somme des bilans de toutes les autres banques suisses, Crédit Suisse et UBS occupent une position largement dominante dans le paysage bancaire suisse. Ceux sont deux acteurs incontournables des transactions s'opérant sur le marché obligataire suisse. Ces deux grandes banques suisses d'envergure internationale réalisent non seulement la grande partie des opérations de syndication réalisées sur le marché primaire des émissions, mais sont également les principaux acteurs du marché secondaire de l'occasion. Il apparaît comme difficile dans le cas d'importants montants à souscrire sur le marché secondaire de ne pas passer par ces deux acteurs incontournables. On peut parler d'un presque monopole de ces deux institutions.

A cause du monopole, de la faible taille du marché et d'un manque de liquidité, les clients ne sont pas en position de force pour négocier les titres sur le marché suisse, et les banques peuvent donc se permettre de pratiquer des prix plus chers et de proposer de plus faibles rendements.

On peut observer ce phénomène à travers les transactions opérées pour le compte de la Banque Privée Edmond de Rothschild. Une banque privée ne traite pas énormément de volume, et n'arrive pas sur le marché avec d'énormes montants à traiter. Elle n'est ainsi vraiment pas en position de force pour traiter des papiers détenus par exemple par des traders de UBS ou de Credit Suisse, qui ne sont d'ailleurs guère intéressés. En revanche, le fond de pension d'une grande multinationale comme Nestlé aura davantage de poids, compte tenu de ses montants considérables à disposition. Ce sont d'ailleurs généralement les fonds de pension, qu'ils soient suisses ou internationaux, qui représentent les plus gros clients en CHF sur le marché obligataire.

Non affichage de l'identité de la contrepartie.

Il existe un autre élément intéressant inhérent à la pratique du marché obligataire suisse. Au niveau de la bourse suisse, du Swiss Exchange, les prix et les montants des papiers sur l'offre et la demande sont bien évidement visibles, mais dans 99,9 % des cas on ne verra pas l'identité de la contrepartie ; on ne le verra qu'une fois la transaction traitée. Pour rappel, est appelé « contrepartie » la personne avec qui l'on traite sur le Swiss Exchange. C'est-à-dire qu'avant de réaliser la transaction, on ne verra que les limites de prix fixées, contrairement à ce qui peut se pratiquer sur d'autres marchés.

Cet anonymat des contreparties dans les transactions n'a que peu d'incidences sur le marché. On est amené, tout d'abord, grâce à l'expérience et la pratique à reconnaître les différents intervenants sur le marché. De plus, les transactions passées sur le Swiss Exchange ne peuvent être sujettes au risque de « default », car le Swiss Exchange se porte garant des transactions passées par son intermédiaire. Les agents émetteurs d'obligations doivent en effet déposer un dépôt de garantie sur un compte réservé à cet usage. Le titre ainsi traité ne supporte donc pas de risque de contrepartie, mais permet en revanche de protéger l'anonymat de l'interlocuteur avec lequel la transaction est traitée.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci