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Le marché obligataire suisse

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par Xavier LE PRADO
Université Paris Dauphine - Maà®trise de Sciences de Gestion 2005
  

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I-3 Les acteurs de la place financière helvétique.

a) Diversité du paysage bancaire suisse.

Les quelques 356 banques suisses - définies par la Banque Nationale Helvétique comme des établissements «qui acceptent à titre professionnel les dépôts du public ou font appel au public pour obtenir des fonds en dépôt » - se divisent en groupes distincts tant par leur taille que par leur spécialisation et leur culture d'entreprise.

· Les grandes banques

Au sommet de la hiérarchie se trouvent les « grandes banques ». De huit dans les années 1930, ces établissements ne sont plus que deux aujourd'hui : l'UBS et le Credit Suisse Group. Fin 2002, ces deux banques représentaient à elles seules 60% de la somme des bilans de toutes les autres banques suisses, et employaient presque 55 000 personnes, alors que l'effectif total du personnel des banques suisses en Suisse était de 104 000 personnes environ. Leur position dans le paysage bancaire suisse est donc largement dominante.

Si l'on s'en tient au seul secteur de la gestion de fortune privée, cette domination est même écrasante. L'UBS est la plus grande banque privée du monde : sa division « private banking » gérait en 2001 quelques 718 milliards de CHF et comptait, en 2003, environ 350 000 clients privés. Le Crédit Suisse comptait pour sa part environ 200 000 clients privés pour 473 milliards de CHF sous gestion. Ces établissements sont très présents au niveau international et constituent des concurrents sérieux pour les grands groupes bancaires américains sur leur propre marché, y compris dans les secteurs autres que la banque privée, comme le financement de fusions et acquisitions et autres activités de « banque d'affaires ».

Les deux grandes banques occupent une bonne moitié du paysage bancaire suisse. Mais toutes les autres banques pratiquent, à des degrés divers, la gestion de fortune privée et attachent donc une importance particulière à la préservation du secret bancaire. C'est le cas des 24 banques cantonales, établissements à capitaux publics dont l'activité essentielle demeure le prêt aux entreprises locales, mais qui occupent de 6% à 10% du marché de la gestion de fortunes privée.

· Les banquiers privés

Mais les spécialistes incontestés sont ceux que l'on nomme les « banquiers privés ». Ces derniers dirigent moins des banques que des « maisons » dont les plus anciennes ont été fondées au milieu du 18e siècle. Les 15 établissements officiellement recensés comme « banquiers privés » ne font pas appel au public pour obtenir des dépôts et ne sont pas tenus de respecter les obligations qui incombent aux autres banques en matière de réserves obligatoires et de fonds propres. Ils ne sont pas non plus tenus de publier leurs chiffres et demeurent, de ce fait, relativement inconnus. Cependant, lorsqu'ils sont communiqués, les chiffres révèlent des masses sous gestion considérables : en 2001, les banques privées genevoises Pictet & Cie et Lombard Odier géraient respectivement 207 et 110 milliards de CHF. Pour son exercice 2003, la Banque Privée Edmond de Rothschild dépassait les 51 milliards de CHF sous gestion.

Les associés des banques privées répondent de la bonne marche de leurs établissements sur leur fortune personnelle : toute prise de risque intempestive est donc exclue, et ce système apparemment archaïque explique en bonne partie l'extraordinaire longévité de ces « maisons ». La responsabilité personnelle des associés explique également le caractère passablement fermé de ce milieu. Pendant longtemps, les associés étaient nommés à vie, et la notion de limite d'âge n'est entrée dans les moeurs que récemment. La tradition familiale revêt une importance centrale : par exemple, la banque Lombard Odier Darier Hentsch & Cie, dont l'une des parties constituantes a été fondée au 18e siècle par Jean Gédéon Lombard, compte toujours un Lombard et un Odier parmi ses associés. Il en est de même pour la Banque Privée Edmond de Rothschild.

Boutiques de luxe de la finance internationale, les banques privées sont très minoritaires en terme d'effectifs : en mars 2001, elles ne comptaient qu'un peu plus de 4000 collaborateurs en Suisse. En revanche, elles ont toujours été à la pointe de la défense du secret bancaire.

· Les banques étrangères

L'importance des étrangers pour les banques suisses - ils représentent environ 60% de la clientèle - et la position de la Suisse dans le système financier mondial expliquent la forte présence de groupes bancaires internationaux sur le territoire helvétique. En 2002, selon la Banque Nationale Suisse, les 143 banques étrangères actives géraient environ 20% du total des fonds déposés dans le pays. Plusieurs très grands groupes, tels qu'HSBC, Deutsche Bank, Barclays, BNP Paribas, ont fait de la Suisse leur centre mondial pour la gestion de fortune.

Ces établissements très disparates à capitaux européens, américains, russes, japonais, israéliens ou arabes, sont des banques servant d' « antenne » suisse pour leur clientèle nationale, et leurs dirigeants gèrent souvent leur établissement comme une entité indépendante. Le secret bancaire interdit en effet à la filiale d'une banque étrangère en Suisse de communiquer à sa maison-mère le nom de ses clients.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard