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L'influence des facteurs structurels sur le choix de mode de présence

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par Moujib Errahmen Ismaili
FSEG-MAHDIA (Tunisie) - Maitrise en management 2004
  

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Partie 1 :

Partie Théorique

Chapitre I :

L'internationalisation des entreprises

La grande révolution du dernier quart de siècle est celle de la mondialisation. Cette dernière est un phénomène aux dimensions multiples au coeur duquel se trouve la multinationalisation des entreprises. Les entreprises multinationales contribuent déjà par leurs échanges internes aux tiers du commerce international. Les fusions et acquisitions, les créations d'entreprises à l'étranger explosent le niveau des investissements directs étrangers.

Inévitablement les entreprises multinationales sont un élément essentiel dans le commerce mondial.

Pour mieux comprendre le phénomène de la multinationalisation il est nécessaire de le définir: ses facteurs, ses objectifs et les conséquences qui en découlent.

Section 1 :

Définition et facteurs de l'internationalisation

1-Définitions 

Les définitions des entreprises multinationales sont nombreuses et non consensuelles. D'après Andreff1(*), les raisons de cette diversité sont principalement de deux ordres : l'origine des définitions et la nature des critères retenus. Tout d'abord les définitions émanent à la fois de dirigeants, d'organismes internationaux et d'universitaires (économistes, gestionnaires, juristes). Ensuite, elles reposent sur des critères divers tels que l'ampleur de l'activité (taille de l'entreprise), l'existence de filiales à l'étranger, le nombre de pays d'implantation, le nombre de salariés de nationalité autre que celle de la maison mère ou encore la structure organisationnelle adoptée.

Vernon (1987)2(*) définit une multinationale comme une entreprise de grande taille ayant des filiales industrielles dans au moins six pays étrangers. Plus tard Caves (1982)3(*) considère que la multinationale est celle qui contrôle et gère une production à l'étranger dans au moins deux pays.

Hugonnier (1984-1997)4(*) considère qu'une entreprise devient multinationale à partir du moment où elle réalise des investissements directs à l'étranger ou s'engage dans des activités de coopération directe à l'étranger.

Michalet (1985) et Andreff(1996)5(*) définissent les multinationales comme étant des entreprises spécifiques dont les stratégies et les structures organisationnelles sont conçues à l'échelle mondiale.

D'après Desreumaux (1999)6(*), l'entreprise multinationale fonctionne comme une fédération décentralisée dans laquelle les opérations à l'étranger sont gérées comme un portefeuille d'activités largement indépendantes. Les recherches sur les stratégies d'internationalisation ont généralement porté sur des firmes multinationales ou de grandes tailles. La place qu'occupent les PME sur la scène internationale reste encore marginale si on compare leurs échanges commerciaux avec ceux des firmes multinationales, tant en volume qu'en valeur.

Pour le dirigeant de PME, franchir les frontières implique des risques et des investissements accrus. Toutes les PME n'ont pas forcément intérêt à s'internationaliser.

En revanche, tous les dirigeants des PME doivent planifier une croissance durable de leurs affaires dans un marché qui ne cesse de s'internationaliser7(*).

2-Les facteurs de l'internationalisation

Dans le but d'élargir leurs activités économiques les entreprises cherchent à étendre leur marché au-delà des frontières nationales tout d'abord par l'exportation.

Face aux obstacles (tels que les politiques protectionnistes) les firmes, d'après Mucchielli (1992)8(*), ont jugé plus efficace de conquérir les marchés étrangers en s'installant sur place. Elles investissent donc à l'étranger en créant de nouvelles entreprises. Ces investissements directs à l'étranger peuvent être aussi réalisés par fusion ou acquisition d'entreprises étrangères déjà existantes.

Les firmes se délocalisent aussi parce que l'adaptation du produit à la demande spécifique du marché sera plus facile pour une filiale que pour la maison mère. Les contraintes légales (normes techniques ou sanitaires), des particularités de la demande liée au goût et au revenu pourront être mieux appréciées et satisfaites par les filiales sur place.

La délocalisation des années 50 à 65 qui s'est basée sur une logique de marché va laisser place à une délocalisation basée sur une logique de production et de réduction des salaires. Devant l'accroissement de la concurrence des années 65-75 les firmes vont chercher à réduire leur coût de production9(*).

En effet, grâce aux nouvelles technologies et progrès de la télécommunication les firmes peuvent faire éclater leur processus de production en faisant réaliser chaque opération élémentaire dans le pays où elle est la moins coûteuse. Ces pièces détachées seront ensuite transférées en un ou plusieurs points d'assemblages souvent proche du lieu de commercialisation. Cette division des processus productifs permet à la fois de réduire les coûts de productions et de réaliser des évasions fiscales. La firme bénéficie d'un accès privilégié à des facteurs ou à des matières premières à des prix faibles, en particulier du bas salaire de la main d'oeuvre de certains pays en développement.

* 1 Andreff W (1987) : « Les multinationales », Edition : la découverte

* 2 Vernon R. (1979) : « The product cycle hypothesis in a new international environment », Oxford Bulletin of economics and statistics 41, pp255-267

* 3 Caves R. (1982) : « Multinational Enterprise and economic analysis » Cambridge university press.

* 4 Hugonnier B(1984) : « Investissement direct, coopération internationale et entreprises multinationales » Economica

Hugonnier B(1997) : « Entreprises multinationales », in Encyclopédie de gestion, sous la direction de Y Simon et P Joffre, pp1115-1135

* 5 Michalet C. (1985) : « Le capitalisme mondial », 2ième Edition, PUF.

Andreff W. (1996) : « Les multinationales globales », Edition la découverte

* 6 Desreumaux A (1999) : « Internationalisation », in Encyclopédie de la gestion et du management, sous la direction de R Le Duff, pp522-524

* 7 David J P (2002) : « Internationalisation des PME : une grille d'analyse », l'Expansion Management Review, Juin 2002, p82

* 8 Mucchielli J L (juillet 1992) : « Déterminants de la délocalisation et firmes multinationales » Revue économique, vol 43, N° 4.

* 9 Lahimer N (2003) : Mémoire « Les facteurs déterminants de la délocalisation : Etude comparative entre l'Asie et l'Afrique » Université Paris Dauphine

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway