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La distribution d'articles de sport et de loisirs en France évolutions, constats et tendances


par Guillaume MARHEUX
Esc Wesford -   2004
  

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IV.2 La coopération

Il est vrai qu'on parle depuis quelques années de coopération entre ces deux acteurs: Effectivement industriels et distributeurs ont mis en place une nouvelle gestion des approvisionnements de façon à améliorer à la fois l'efficience du système et sa réactivité aux attentes des consommateurs (répondre aux fluctuations de la demande et tendre les flux d'approvisionnement). Le fabricant y trouve avantage en terme de visibilité du marché, d'anticipation et de planification de sa production. Le distributeur est aussi gagnant en rationalisant sa gestion des stocks : moins de rupture, moins de volume. On parle également de coopération au niveau commercial, l'industriel communique au distributeur ses propres informations marketing sur le marché ; de son côté, le distributeur lui livre les données portant sur les comportements d'achats de ses clients au niveau local. Certaines politiques de communication se font également en concertation, la marque du fabricant étant associée à celle de l'enseigne du distributeur. Le fabricant peut aussi accepter de produire des articles vendus sous la marque du distributeur ou des modèles exclusifs spécialement adaptés à l'enseigne à un prix d'achat négocié.

Le distributeur et le producteur peuvent avoir des objectifs divergents, mais ils ont au moins un intérêt commun : bien ou mieux satisfaire le client (sans mettre en cause la rentabilité mais en l'augmentant). En effet c'est le consommateur qui, par ses achats, sa fidélité, assure la survie et le développement de l'enseigne et de la marque.

IV.3 La concurrence

A coté de cette << coopération >> dans certains domaines, industriels et distributeurs optent parfois pour des stratégies autonomes.

Les territoires et les rôles respectifs des distributeurs et des fabricants sont remis en cause. Les distributeurs développent leurs propres productions et parallèlement, les principaux producteurs d'articles de sport sont devenus aussi des distributeurs. Ainsi de nouveaux modes d'organisations des relations et des identités des acteurs du marché sont en cours de gestations.

En réalité il y a concurrence objective qui s'accroît avec l'intégration de la production par les distributeurs. Le temps apparaît de moins en moins à la segmentation binaire d'une profession avec d'un coté, les << industriels >> et de l'autre, les distributeurs.

A) L'intégration amont aval

Le fabricant opte parfois pour l'autonomie et décide de vendre directement aux consommateurs, c'est ce qu'on appel << l'intégration amont - aval >>. Les producteurs souhaitent commercialiser eux-mêmes leurs produits à travers des formes aussi variées que les succursales, la vente sur catalogue, le magasin d'usine, la vente par Internet ou les magasins mono marques.

Certains producteurs peuvent être tentés de changer partiellement de métier en créant leur propre réseau de distribution. En appliquant cette stratégie, ils se rendent totalement maître de l'écoulement de leur production.

Les industriels sont tentés de cumuler les marges des différents niveaux de la commercialisation. Ils ont la volonté de mieux faire leur métier de fabricant en étant en contact direct avec les consommateurs afin de connaître leurs besoins. Ils désirent avoir la maîtrise complète de la présentation de leurs produits dans un cadre exclusif.

Cette stratégie présente de nombreux avantages mais aussi des inconvénients. Tout d'abord l'importance de l'investissement, c'est pourquoi la franchise parait un bon compromis. Parmi les autres difficultés, citons le cumul des métiers de producteurs et de détaillant, ce qui implique la multiplication des compétences, et une complexité dans l'organisation.

Cette stratégie parait séduisante pour accroître sa notoriété et maîtriser son image. Mais cela peut être aussi dangereux car la marque peut se mettre à dos des détaillants qui peuvent décider de favoriser d'autres marques jugées plus loyales.

B) L'intégration aval- amont

Certains détaillants, généralement de taille importante, peuvent être, eux aussi, tentés par l'intégration. Une intégration, même limitée, peut être séduisante pour certains distributeurs. Elle permet de mieux contrôler l'écoulement et les conditions de vente de leurs produits depuis le stade de la fabrication jusqu'au stade du consommateur final. C'est dans cet esprit que Décathlon a crée en 1986 << Décathlon production >> qui devait gérer la conception et la fabrication d'articles signés Décathlon. Les premières marques propres sont crées en 1996 avec Quechua et Tribord.

Dès lors on a parlé de concurrence entre les marques des industriels et les marques propres.

On pourrait parler de rapport de force car elles sont effectivement en concurrence sur le marché et sur les même surface de vente souvent. Décathlon ne cache pas son objectif de faire de ses marques propres les premières marques du marché.

En ça les MDD et les marques nationales rivalisent, c'est-à-dire dans leur recherche de part de marché et de chiffre d'affaires, dans leur quête de nouveaux clients.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams