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Regard sur l'agir de la société civile en Afrique

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par Davy Dossou
Faculté de philosophie saint Pierre Canisius affiliée à l'Université pontificale grégorienne - 1ère année de philosophie 2006
  

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II - Emergence de la société civile en Afrique

II.1 - Le contexte d'émergence

Plusieurs raisons expliquent l'émergence dans plusieurs pays africains d'organisations de la société civile. Dans la plupart des pays d'Afrique subsaharienne, les acteurs de la société civile sont apparus pour répondre aux incohérences des appareils étatiques sur le plan national et pour pallier aux politiques économiques internationales qui ont des impacts négatifs sur les couches minoritaires. Au nombre de ces impacts, nous pouvons citer entre autre une mauvaise gouvernance et une classe politique en déphasage avec les aspirations sociales.

Des syndicats longtemps dominés par une élite vouée corps et âme au pouvoir furent secoués par des contradictions internes ouvrant la voie à une nouvelle approche du syndicalisme au service des travailleurs. Cette situation nouvelle permit un essor prodigieux de toutes les luttes politiques et syndicales. Incapable de satisfaire les revendications corporatistes des étudiants et voulant toujours exercer un pouvoir sans partage et réfutant la demande du multipartisme, la plupart des régimes d'alors eurent recours à leur arme classique : la répression sauvage et barbare. La réaction du peuple fut violente et inattendue. Les forces démocratiques n'ont pas reculé devant la répression et leurs revendications se sont faites percutantes dessinant les contours de ce qu'on peut appeler la révolution de 1989-1990. Cette situation insurrectionnelle ne permettait plus aux régimes dictatoriaux de maintenir leur pouvoir. Ces régimes étaient pour la plupart des alliés objectifs de certaines puissances étrangères et en particulier de la France. C'est ainsi que François Mitterrand, mesurant les dangers d'une gronde révolutionnaire capable de remettre en cause les intérêts de la France, tint un discours à la Baule. Ce discours sema une véritable panique dans le camp des dictateurs africains. En effet partout en Afrique, les dictatures néocoloniales faisaient face à des résistances plus ou moins ouvertes des masses. En Afrique occidentale, le régime de Mathieu Kérékou grâce à une conférence nationale souveraine fut contraint à l'ouverture démocratique. Cet exemple fut contagieux au Congo-Brazzaville, en République Démocratie du Congo, au Gabon, en Côte d'Ivoire, en Centrafrique, en Mauritanie, au Togo, et au Niger pour ne citer que ceux-là. Eu égard à ces événements et pour sortir de l'impasse, le concept de société civile a commencé à émerger dans les discours politiques africains au lendemain de la fin de la guerre froide en 1989, année qui correspond à la chute du mur de Berlin et à l'éclatement du bloc communiste. Il devient assez courant à partir de 1990-1991 avec l'ouverture au processus de démocratisation. Et durant les périodes de transition politique marquées par la tenue des conférences nationales souveraines, la société civile devint une organisation remarquable, consciente et bien organisée. Ainsi, compte tenu de sa neutralité politique, a -t-on fait recours à certains hommes dignes de confiance pour présider les travaux de cette transition. C'est le cas des Mgrs Isidore de Souza au Bénin, Ernest Kombo au Congo-Brazzaville, Laurent Monsengwo au Zaire.

En conséquence, on pourrait dire que la société civile est la résultante d'un dynamisme sociopolitique national. Si nous admettons que la société civile est la résultante d'un dynamisme national, la question que nous pouvons poser est de savoir quelle est sa composition.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault