WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Regard sur l'agir de la société civile en Afrique

( Télécharger le fichier original )
par Davy Dossou
Faculté de philosophie saint Pierre Canisius affiliée à l'Université pontificale grégorienne - 1ère année de philosophie 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

IV - Quelques limites de la société civile.

Dans la plupart de nos pays, la société civile doit faire face elle-même à trois types de problèmes à savoir le manque de financement, la convoitise du pouvoir et l'éloignement de la base. L'autonomie reste un grand défi pour la société civile en Afrique. Les problèmes financiers constituent un des grands défis auxquels se trouvent confrontées les organisations de la société civile. Ces organisations n'ont pas de ressources financières stables. Elles comptent sur des donateurs qui ne peuvent malheureusement pas leur venir tout le temps en aide. Pour continuer leurs activités, elles sont prêtes à accepter les offres du gouvernement et de certains politiciens en particulier, avec pour conséquence l'aliénation de leur liberté et la perte de leur efficacité.

Le pouvoir, voilà ce que visent certains membres de la société civile. Cet état de choses remet en cause sa neutralité et divise ses membres à cause des intérêts divergents. Par exemple en RDC, la course au pouvoir a motivé la lutte parmi les différents groupes pendant le processus de sélection des représentants au dialogue inter-congolais de Sun City en Afrique du Sud. Par ailleurs, n'a-t-on pas vu des membres de la société civile entrer au gouvernement pour y occuper des postes ministériels ? La société civile devient alors un véritable tremplin pour avoir accès au pouvoir politique. Cela étant, la conception de la société civile comme un moyen pour conquérir le pouvoir est un autre élément qui la fragilise et limite sa marge de manoeuvre pour susciter des changements politiques. Une autre critique contre la société civile est son éloignement vis-à-vis de la base. Cette séparation a pour origine la convoitise du pouvoir. A cause de leur duplicité, ce que certains membres non moins influents de la société civile défendent n'est rien d'autre que leur propre compréhension de la situation qui, bien souvent, ne reflète en rien les véritables besoins du peuple dont ils prétendent défendre les intérêts. Séparés de la base, les représentants de la société civile finissent par constituer une classe d'élites qui manquent de vision pour le bien-être du peuple. C'est donc à raison que Paul Dêhoumon dans son livre La décentralisation entre risques et espoirs, affirme : « tant qu'elle n'est pas ancrée à la base, la démocratie reste centralisée et fortement élitiste ». C'est justement cet élitisme que doivent éviter les leaders de la société civile en Afrique, car ils y tendent dangereusement. Le résultat de cet état de choses est que la recherche du bien commun devient un concept abstrait, vidé de tout impact sur la vie des gens.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery