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Production de domaines recombinants PRODH en vue de l'analyse structurale & Caractérisation de la région 51-160 de la protéine KIN17 humaine par RMN et Modélisation Moléculaire

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par Ludovic Carlier
Université de Rouen - Doctorat de biologie structurale 2006
  

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SECONDE PARTIE

Caractérisation de la région 51-160 de la protéine KIN17 humaine par RMN et Modélisation Moléculaire

Chapitre 1 : Introduction

CHAPITRE 1

Introduction

1) Généralités sur le maintien de l'intégrité du génome

L'Acide Désoxyribose Nucléique, connu sous le nom d'ADN, est un polymère de nucléotides qui contient sous forme codée une grande partie des informations relatives à la vie d'un organisme vivant. La protection de l'intégrité du génome est un défi capital et constant pour les cellules. En effet, la survie des organismes dépend de la transmission totale et correcte de l'information génétique lors des processus de réplication de l'ADN. Les cellules doivent donc être capable de détecter et réparer les dommages de l'ADN, de toute nature qu'ils soient, afin de préserver leur patrimoine génétique.

1.1) Les dommages de l'ADN

1.1.1) Sources

Une cellule doit lutter en permanence pour protéger l'intégrité de son génome. Toute altération de ce précieux matériel nucléaire constitue un dommage de l'ADN. Les origines de

ces altérations moléculaires sont aussi différentes que nombreuses. Ainsi, elles peuvent provenir d'agents exogènes, on parle alors d'altération environnementale, ou d'agents endogènes qui induisent des dommages dits spontanés.

Parmi les sources exogènes, figurent les rayonnements, les radiations ionisantes et les substances chimiques mutagènes. Les ultraviolets (UV), les radiations ionisantes (IR), ou le rayonnement ã, produisent des lésions sur l'ADN notamment dues à la radiolyse des molécules d'eau qui forme des espèces réactives de l'oxygène (Ames et al., 1993). Ces espèces réactives peuvent modifier aussi bien les bases de l'ADN, que les sucres, et créent des cassures au niveau du squelette phosphate (Hutchinson, 1985). Les agents chimiques comme des drogues, les analogues de base, ou les inhibiteurs de processus biologiques peuvent, une fois passée la membrane nucléaire, causer d'importants dégâts à la structure moléculaire de l'information génétique. C'est notamment le cas du Méthyl Methane Sulfonate (MMS) qui

bloque la séparation des brins d'ADN.

Les dommages spontanés peuvent provenir d'erreurs générées durant les processus de réplication, recombinaison, ou réparation de l'ADN. Des modifications chimiques peuvent également avoir lieu dans certaines conditions de pH et de température. D'autre part, le

métabolisme cellulaire induit la formation endogène d'espèces réactives de l'oxygène. Elles

proviennent notamment de la chaîne respiratoire mitochondriale (Ames et al., 1993), des peroxysomes (compartiments cellulaires où sont dégradés les acides gras) (Yeldandi et al.,

2000), et de la détoxification de certains composants de la cellule comme la vitamine D (Bondy & Naderi, 1994).

1.1.2) Nature et conséquences

Les différents types de dommage causés par des agents endogènes ou exogènes peuvent être classés en quatre catégories distinctes :

- Les cassures d'ADN simple ou double brin

-

- Les mésappariements

- Les dégradations des bases, comme la déamination, l'oxydation, ou la création de sites abasiques

- Les modifications encombrantes telles que pontages intra- et inter- brins et la formation de dimères de pyrimidine. Ainsi, les rayons UV sont connus pour introduire des dimères de pyrimidines et des pontages ADN-protéine ou ADN-ADN qui causent des distorsions importantes dans la double hélice pouvant amener à la rupture de la chaîne polynucléotidique.

Le renouvellement de l'ADN peut provoquer la dépurination spontanée de certaines bases à raison de 2000 à 10000 sites par cellule humaine quotidiennement (Lindahl, 1993). La cassure double brin est la plus dangereuse éventualité qu'une cellule peut rencontrer car elle peut susciter la perte d'un morceau de chromosome ou une translocation chromosomique (Thompson & Limoli, 2003; Tong et al., 2001). Si une cellule ne peut réparer les quelques

10000 altérations de l'ADN qu'elle s'impose quotidiennement (Lindahl, 1993), elle s'expose alors à de graves problèmes car l'instabilité génomique est l'un des évènements pouvant mener à la perturbation de la fonction cellulaire. En effet, l'accumulation de dommages peut avoir de lourdes conséquences s'ils surviennent à des endroits critiques dans la structure de l'ADN. Elle peut mener à l'apoptose (mort cellulaire programmée) ou à la formation de tumeurs, et ainsi augmenter le risque de développer des maladies graves telles que le cancer

(Khanna & Jackson, 2001). Lorsque les mécanismes de réparation échouent ou commettent

des impairs, il y a apparition de mutations. Si celles-ci induisent une modification structurale

significative, elles peuvent modifier l'activité d'une protéine ou la guider vers la dégradation.

1.2) Les systèmes mis en jeu

La cellule dispose de systèmes moléculaires complexes qui lui permettent de réagir rapidement à l'endommagement de son ADN. L'existence de pathologies humaines liées au dysfonctionnement de ces systèmes a permis de les caractériser et de souligner leur importance dans le maintien de l'intégrité du patrimoine génétique. Ils ont pour objectif :

- La réparation de l'ADN

- La signalisation des dommages

- La réponse transcriptionnelle (induction de gènes de la réparation par exemple)

- L'apoptose

Les quatre types de voies citées ci-dessus sont interconnectées : certaines protéines participent à plusieurs types de réponses aux dommages de l'ADN. Un défaut dans l'une de

ces voies provoque l'instabilité du génome (Sancar et al., 2004).

1.3) Les voies de réparation des lésions de l'ADN

Suite à la détection d'un dommage de l'ADN, différentes voies de réparation peuvent être activées : la réparation directe, la réparation par excision de base (BER), la réparation par excision de nucléotide (NER), la réparation des mésappariements (MMR), et la réparation des cassures double brins qui peuvent être pris en charge soit par la voie de recombinaison homologue (HR), soit par le mécanisme de recombinaison non homologue (NHEJ pour Non Homologous End Joining). Ces différentes voies sont récapitulées dans la Figure 1.1.

La recombinaison homologue est sans doute le système le plus efficace de réparation d'une cassure double brin (Szostak et al., 1983). Ce mécanisme, principalement utilisé chez la levure et les bactéries, assure la conservation intégrale de l'information génétique. Il est basé

sur l'échange de brins provenant d'un chromosome endommagé vers un chromosome homologue intact. La recombinaison non homologue ou illégitime (NHEJ) se fait par ligature

des extrémités de la cassure de l'ADN. La réparation des cassures double brins par ce système

s'accompagne fréquemment de délétions (Jeggo, 1998). Ainsi, le gène n'est, en général, plus

fonctionnel lorsqu'il est réparé par ce mécanisme.

Figure 1.1 : Schéma récapitulant la nature et les conséquences des dommages de l'ADN, et

les différentes voies de réparation (d'après Hoeijmakers, 2001).

Les mésappariements peuvent survenir au cours de la réplication ou lors de la recombinaison homologue. Leur réparation par le mécanisme MMR (Marti et al., 2002) peut

se décomposer en trois principales étapes: la reconnaissance des mésappariements, le recrutement des protéines du MMR, et l'excision-resynthèse de l'un des deux brins.

La réparation par excision de bases (BER) découverte en 1974 (Lindahl, 1974) reconnaît le plus fréquemment des bases modifiées : déamination des cytosines en uracile, alkylation de base induite par des métabolites cellulaires, oxydation des bases de l'ADN et certains mésappariements induits par les erreurs de réplication de l'ADN. Plusieurs de ces lésions sont dues à des agents environnementaux comme les radiations ionisantes mais certaines résultent d'une hydrolyse spontanée. Dans ce mécanisme, seule la base qui a été

modifiée est clivée, puis remplacée.

Enfin, la réparation de l'ADN par excision de nucléotide (NER) (Friedberg, 2001) est

le mécanisme majeur de l'élimination des lésions simple brin. Cette voie de réparation corrige préférentiellement les modifications des nucléotides telles que les dimères de pyrimidine et autres lésions produits par les rayons UV, mais également les mésappariements de type C?C. Contrairement au BER, cette voie de réparation clive plusieurs nucléotides du brin d'ADN endommagé et libère un fragment simple brin de 24 à 32 bases. Un nouveau brin est alors synthétisé par des polymérases en utilisant comme matrice le brin non endommagé. C'est ce mécanisme de réparation qui intervient dans la régulation de la protéine KIN17.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore