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Impact d'un entrainement en musculation au niveau des membres supérieurs sur qualité de force explosive des membres inférieurs

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par Thibault Durand
Université Montpellier 1 - Master 2006
  

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4. DISCUSSION

Le principal objectif de notre étude était de déterminer si un entraInement de douze semaines au niveau des membres supérieurs permettait d'améliorer la qualité de force explosive des membres inférieurs. Apres analyse des tests, les principales observations sont:

1. Dans un premier temps, notre protocole d'entraInement visant a améliorer la puissance musculaire des membres supérieurs répond a nos attentes. Nous avons ainsi noté une nette amélioration de cette puissance post entraInement dans nos trois mouvements de base (Développé couché, Tirage planche et Rowing).

2. Nous avons également noté une certaine évolution des quatre variables inhérentes a la force explosive des membres inférieurs au cours de la période de développement de la puissance des membres supérieurs.:

accélération initiale

constante de temps de temps de la relation

vitesse maximale

temps sur 40m.

Concernant l'évolution de la puissance musculaire des membres supérieurs, il apparaIt clairement que notre protocole d'entraInement favorise dans de grandes proportions l'amélioration de cette méme puissance, directement mesurée a la périphérie des systèmes entraInés. Dans notre étude, ces gains répondent positivement au premier niveau du protocole. En effet, comment peut-on vouloir améliorer la qualité de force explosive des membres inférieurs par un entraInement au niveau des membres supérieurs, ci celui-ci n'améliore pas, dans un premier temps la variable (la puissance) que l'on souhaite modi%ier a cet étage corporel.

4.1 Puissance musculaire

4.1.1 Développé couché

Ces premières conclusions s'inscrivent dans une logique de résultats, rejoignant ainsi le consensus établi par certains chercheurs (Kaneko et al., 1983 ; Moss et al., 1997) sur l'amélioration de la puissance musculaire par un protocole d'entraInement principalement basé sur la charge optimisant cette dernière (avec l'aide des valeurs

du real power). Les observations faites sont en accord avec les principales études traitant de ce sujet. Selon ces études, un entraInement visant a améliorer la puissance mécanique de systèmes musculaires est efficace pour augmenter la puissance maximale enregistrée a la périphérie de ces mêmes systèmes (Kaneko et al., 1983; Moss et al., 1997). Nous avons noté dans la présente étude, une amélioration de 11,2% de la puissance maximale entre les pré- (533,4 #177; 67,7 W) et les post-tests (595,1 #177; 107,5 W). Pour expliquer cette augmentation significative, la plupart des études pointent l'impact produit sur les facteurs neuromusculaires (Hakkinen et Komi, 1985 ; Haff et al., 2001). La puissance maximale optimise le rapport intensité maximale / temps de réalisation. De ce fait, les facteurs nerveux apparaissent comme prépondérant lors de la production d'une telle action. Les principaux facteurs peuvent être:

Un recrutement préférentiel des unités motrices de types II (UMs II), plus puissantes que celles de type I

Une plus grande fréquence de décharge des UMs II

Une meilleure synchronisation des UMs II

Une diminution du ratio agonistes / antagonistes (meilleure coordination intermusculaire)

Lors d'une contraction volontaire, les unités motrices sont recrutées selon la loi de Hennemann et al. (1965) (ou principe de taille), et ce, en fonction de leur fréquence de décharge, ainsi les petites unités motrices (type I) qui ont une résistance d'entrée relativement élevée seront recrutées en premier lors d'une contraction volontaire et cela quelque soit leur emplacement géographique dans le muscle. Les UMs I seront donc dépolarisées et activées plus rapidement que les UMs de type II dont la résistance est plus faible, nécessitant ainsi une impulsion plus intense. En effet selon la loi d'Ohm (U=R*I), le seuil de recrutement est alors plus bas pour les fibres de type I que pour les fibres de types II. Ce principe de recrutement est confirmé chez l'homme, pour des contractions lentes (recrutement principalement des fibres de type I) (Milner-Brown et Stein 1975). Cependant, selon Haff et al. (2001) les UMs de type II peuvent être recrutées, et ce, de manière préférentielle, lors de mouvements explosifs principalement utilisés sous un protocole d'entraInement en puissance. Ainsi, ce principe expliquerait l'élévation de la puissance moyenne postentraInement par la capacité des athlètes a recruter plus vite et plus efficacement les UMs de type II. Concernant la fréquence de décharge des UMs II déjà recrutées, il est rapporté par Sale (1992) <<que plus cette dernière est importante et plus la

production de force en un point donné est grande >>. De plus, si la fréquence de décharge de l'UMs est supérieure au niveau nécessaire pour atteindre la force maximale, cette différence contribue a l'augmentation de la capacité a développer une grande force sur un temps très court. Selon Newton et Kraemer (1994) cette capacité est importante lors de la réalisation d'une action motrice basée sur la puissance, car la durée est un facteur limitant a la production d'une très grande force dans les actions de puissance musculaire. Apparaissant alors comme plastique a l'entraInement (Haff et al., 2001), ce phénomène permet lors d'un mouvement balistique de diminuer la part de ''travail'' des UMs de type I, dont les fréquences de décharge sont relativement plus faibles, en faveur des UMs II, qui participeront dans de plus grande proportion a la production de puissance. Sur une étude de 24 semaines, Hakkinen et Komi (1985) mettent en évidence une augmentation de force, due entre autres a un meilleur recrutement et synchronisation des UMs, pouvant également expliquer nos résultats. Enfin, bien que la littérature ne soit pas parvenue a un consensus (les études de Carolan et Cafarelli 1992, s'opposant aux résultats de Colson et al. 1999), la diminution de la co-activation, oü la relaxation du système musculo-squelettique antagoniste reste un phénomène probable pouvant en partie expliquer les gains observés post entraInement.

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry