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Evaluation des effets d'un programme de réhabilitation et de remédiation cognitive sur des patients schizophrènes

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par Charlotte Mouillerac
Université Paris 8 - Master2 de psychologie clinique 2008
  

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2.1.2. Etre patient en psychiatrie

Historiquement, l'asile précède l'hôpital psychiatrique. Les patients ont derrière eux une longue histoire de dépendance à l'institution qui est encore souvent loin d'être éteinte.

L'hôpital peut apparaître souvent comme une grande « fabrique de chroniques ».

Le risque de chronicisation apparaît en effet rapidement dès lors que l'hospitalisation se prolonge en dehors de la crise. L'inactivité, la perte de responsabilité dans les actes de la vie quotidienne, la coupure d'avec le monde extérieur, la perte des liens sociaux... sont autant de faits qui consolident une perte d'autonomie que la maladie avait déjà bien entamée.

Le soin en psychiatrie, même s'il s'en défend, peut entretenir une position infantilisante par rapport aux malades qui sont totalement pris en charge sur un temps plus ou moins long.

Tutelles, curatelles sont alors les mesures mises en place dans le but d'apporter un soutien et une aide aux personnes en difficulté d'autonomie, le risque étant néanmoins, par manque de temps et de moyens, de faire « à la place » des malades, qui restent ainsi en position de dépendance.

2.1.3. Motivation et alliance thérapeutique

Face aux difficultés que rencontrent les patients, la question de la motivation ne saurait être négligée.

La schizophrénie apparaît parfois comme un poids sur les épaules des patients, qui les empêche de se mobiliser. Néanmoins, c'est bien en les rendant acteurs de leurs soins que l'on peut prétendre à une véritable alliance thérapeutique, nécessaire à un bon suivi des soins.

Il existe de nombreuses théories de la motivation, résumées dans un tableau disponible sur le site de l'Université Pierre Mendès France de Grenoble4(*).

La motivation dépend de divers facteurs : probabilité de succès, sentiment d'auto-efficacité, actions qui améliorent la perception de l'estime de soi...

Parmi celles-ci, je retiendrai la théorie de l'auto-efficacité de Bandura5(*) qui soutient que la perception qu'a un individu de ses capacités à exécuter une activité influence et détermine son mode de penser, son niveau de motivation et son comportement. Selon lui, les personnes cherchent à éviter les situations et les activités qu'elles perçoivent comme menaçantes, mais s'engagent à exécuter les activités qu'elles se sentent capables d'accomplir.

L'implication englobe à la fois engagement à collaborer au processus thérapeutique et action. La bonne volonté, les efforts consentis et l'ouverture d'esprit sont déterminants. Une étude d'Ambuhl et Grawe6(*) a d'ailleurs démontré la forte corrélation entre « l'ouverture » initiale du patient et le succès à court et à long terme de la thérapie.

Dans leur synthèse d'études7(*), Ackerman et Hilsenroth constatent que le rôle du patient est déterminant dans la réalisation d'une bonne alliance thérapeutique. Le thérapeute doit de son côté faire preuve de confiance et d'esprit de collaboration. Il faudra aussi qu'il explique clairement au patient que le processus exigera, de part et d'autre, de travailler avec vigueur et détermination.

Les objectifs de la thérapie doivent être clairs, bien compris et endossés par les deux parties.

Le patient et le thérapeute doivent travailler dans un esprit de collaboration, s'entendre sur leurs tâches respectives, et les considérer comme importantes et pertinentes.

* 4 http://web.upmf-grenoble.fr/sciedu/fraby/tableau_psy_motivation.pdf

* 5 BANDURA A. / L'auto-efficacité Psychologie scientifique et développement personnel. Paris. 2002. Ed. De Boeck-Wesmael

* 6 AMBUHL H, GRAWE K. / The effects of psychotherapy as a result of the relation of therapeutic availability and acceptance by the client. 1988. Z Klin Psychology Psychopathology Psychotherapy. 36(4) ; p308-27.

* 7 ACKERMAN SJ, HILSENROTH MJ. / A review of therapist characteristics and techniques positively impacting the therapeutic alliance. 2003 Fevrier.Clin Psychol Rev.;23(1). Synthèse d'études. p 1-33

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