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Evaluation des effets d'un programme de réhabilitation et de remédiation cognitive sur des patients schizophrènes

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par Charlotte Mouillerac
Université Paris 8 - Master2 de psychologie clinique 2008
  

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2.2. Ce qui est en train de changer...

La psychiatrie a connu plusieurs « révolutions » : le traitement moral de Pinel,
la psychanalyse, l'invention des neuroleptiques en 1952, l'ouverture des services...
La notion de handicap psychique et l'avènement de la réhabilitation psychosociale pourraient bien constituer de nouveaux tournants dans la prise en charge des malades.

Il s'agit avant tout de redonner aux patients une position d'adulte face aux soins.

2.2.1. La notion de handicap psychique

La loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, affirme pour la première fois la notion de handicap psychique :« Constitue un handicap, au sens de la présente loi,
toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable
ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant
».

Cette notion de handicap psychique n'est pas neutre. Elle introduit un changement de perspective en obligeant à considérer les malades psychiatriques comme devant bénéficier des mêmes droits que les personnes souffrant de handicap physique. Cette notion est un pas important dans la longue marche qui fait peu à peu sortir les malades psychiatriques du statut d'aliéné qui, s'il n'existe plus depuis longtemps dans la loi, persiste encore dans l'imaginaire collectif. Les malades mentaux sont évoqués comme des citoyens. Il devient même possible d'imaginer qu'ils puissent se regrouper en associations.

« La notion de handicap psychique n'a pas résolu le problème de la stigmatisation mais elle a le mérite d'avoir apporté et mis en évidence les besoins spécifiques d'une population que l'on avait jusqu'alors oubliée sous le couvert du soin, ce qui allait de pair avec la résignation largement partagée à la voir littéralement passer sa vie à l'hôpital ou, plus récemment, dans les structures ambulatoires. »8(*)

Deux dispositifs novateurs découlent en effet de la loi du 11 février 2005 :

a) Les Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM)

Les GEM sont encadrés par la circulaire DGAS/3B n° 2005-418 du 29 août 2005 relative aux modalités de conventionnement et de financement des groupes d'entraide mutuelle pour personnes souffrant de troubles psychiques.

Ils proposent des lieux d'accueil, hors du milieu médical, des activités culturelles et de loisirs, un soutien dans les actes de la vie quotidienne...

Une particularité notable : la circulaire recommande que ces groupements d'usagers fassent l'objet d'un parrainage par d'autres associations. « Compte tenu du besoin d'appui des personnes accueillies qui peuvent se trouver en situation de fragilité, il est souhaitable que ces groupes et les associations d'usagers qui les forment fassent l'objet d'un parrainage par une autre association (de familles, de patients et d'ex-patients, ou oeuvrant dans le champ de la santé mentale) ou tout autre organisme reconnu, en capacité d'apporter un appui aux usagers adhérents en particulier dans la gestion de la structure et l'accompagnement de son évolution. »

b) Les Maisons des Usagers

La circulaire N° DHOS/E1/2006/550 du 28 décembre 2006 relative à la mise en place des maisons des usagers au sein des établissements de santé recommande la mise en place de Maisons des Usagers dans le plus grand nombre d'établissements. Ces lieux, gérés par les établissements mais ouvrant des temps de permanence aux associations, permettent en premier lieu d'obtenir une information sur la maladie et les soins mais aussi de renforcer les liens avec le milieu associatif à l'intérieur et à l'extérieur de l'hôpital.

« Les usagers et leurs familles ont pris la parole et l'impact de leur expérience vécue ne peut être contourné. Ils demandent la qualité des soins psychiatriques qui leur sont délivrés mais aussi de considérer la qualité de la vie avec la maladie »9(*).

* 8 GIRAUD-BARO E. / Réhabilitation psycho-sociale en France. Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, Volume 165, Issue 3, April 2007, p 191-194

* 9 GIRAUD-BARO E. / Réhabilitation psycho-sociale en France. Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique, Volume 165, Issue 3, April 2007, p 191-194

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