WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Evolutions des densités, pratiques et images des rives de la RD 992 à Colombes - Densification et évolution de l'espace vécu en petite couronne parisienne

( Télécharger le fichier original )
par Alexandre Laignel
Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne - Magistère Aménagement et Urbanisme 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Le maintien d'une situation de sortie de ville

Les indicateurs publicitaires visuels associés aux activités commerciales demeurent encore pendant la 3ème période de rénovation un fait important. Néanmoins, ils tendent à disparaître peu à peu au fil de la restructuration du parcellaire, et, on l'a vu, à s'intégrer parfois de manière spontanée par la stratégie des commerçants. La thèse universitaire d'Antoine Bres identifie deux types d'indicateurs; les indicateurs "immédiats", signalant par leur devanture l'activité en présence; et les "annonceurs", qui indiquent l'itinéraire à suivre pour accéder au lieu. Ces marqueurs sont plus particulièrement associés aux activités liées à la voiture, déjà évoquées plus haut. Ces panneaux ont pour conséquence d'amoindrir la lisibilité de l'axe pour le conducteur. Ils ne participent pas à la lecture des rives du boulevard, puisqu'on parvient mal à lire la présence des pavillons situés en retrait.

Illustration 32: Intégration visuelle d'une forme pavillonnaire à l'intérieur des rives sud-est de la RD 992 - Photographie personnelle (2008)

Illustration 33: Intégration visuelle d'une forme pavillonnaire à l'intérieur des rives sud-est de la RD 992 - Photographie personnelle (2008)

Des invidualités pavillonnaires qui se donnent à voir

Illustration 34: Passage public en coeur d'îlot: un vis-à-vis onirique entre public et privé

Le pavillon est ici le mode d'habitat dominant, bien qu'il soit ponctué par des logements collectifs typiques de la fin 19ème début 20ème siècle, notamment rue Colbert. Il n'existe pas d'éléments et de traits paysagers commun à tous les pavillons, la qualité s'affirmant surtout dans l'individualité de chacune des maisons: façades en meulières; grands jardins avec des arbres centenaires; des façaces de couleurs vives, chaudes et pastelles; des jardins privés fleuris visibles depuis la rue... Chaque individu est artisan de l'aménagement paysager du quartier. Cette qualité pavillonnaire est dans une certaine mesure appuyée par l'acteur municipal, qui a lancé une opération programmée de l'amélioration de l'habitat. L'O.P.A.H "Colbert" offre la possibilité aux propriétaires compris dans le périmètre de la zone d'obtenir une aide financière pour la réhabilitation de leur pavillon. Les passages traversants en coeurs d'îlot participent à la mise en scène de la confidentialité de ces espaces privés. Conservé avec la construction du programme d'immeubles de logement du 38 à 44 boulevard Charles de Gaulle, un passage reliant le boulevard Charles de Gaulle au square de la rue Colbert a été conservé. A l'abri des nuisances sonores, ce passage est verdoyant et offre des points de vues inédits des bouts de pavillons et d'immeubles saisissables à travers les végétaux. La moindre densité du bâti permet de dégager certaines perspectives visuelles intéressantes. Longeant un terrain de loisirs de la rue Colbert, le passage offre une mise en scène de l'espace de loisir attenant. Les mobiliers urbains participent par leur échelle et leur vocabulaire à rappeler l'ambiance des rues pavillonnaires (motif des grilles, lampes...).

Integrés dans la réflexion sur la mutation de la frange sud-est, les espaces de statut privé, d'une qualité paysagère remarquable, prennent place dans les plans. Les "coeurs d'îlots", rassemblant dans un périmètre un ensemble de jardins privés non-construits et verdoyants, sont protégés au titre de l'article L.123.1.7 du code de l'urbanisme. Cet article prévoit que "Les abords de la construction doivent être traités avec un soin particulier afin de participer à son insertion dans le site, à l'amélioration du cadre de vie et à la gestion de l'eau. ». 50 % des espaces au minimum doivent rester en « pleine terre », et 30 % de l'espace au maximum peut être « minéralisé ». Cette protection souple n'empêche donc pas la construction, à condition qu'elle s'intègre selon les critères « historiques, esthétiques, et paysagers » des alentours, et qu'elle soit limitée en terme de superficie, mais pas de hauteur.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon