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La problématique de la gestion intégrée des ressources en eau en République Démocratique du Congo: Analyse et stratégies

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par Serge Olivier TSHIBAMBA
Université de Kinshasa - Licence 2005
  

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II.2. Les eaux de surface

Ce terme « eau de surface » regroupe toutes les formes d'eau en contact avec le sol, c'est-à-dire les glaciers, le manteau neigeux, les lacs, les fleuves et les rivières. Cela exclut toutes les précipitations (pluie, rosée, brouillard, chute de neige...), ainsi que les océans et la banquise qui flotte sur l'océan en bordure du rivage.

II.2.1. Les Fleuves et Rivières

Rivières et fleuves se caractérisent par l'irrégularité de leur débit au cours de l'année, lequel dépend de multiples facteurs, tels la provenance de leurs eaux, le rapport entre les précipitations et l'évaporation, ou le taux de ruissellement sur leur bassin versant22(*). Les autres cours d'eau proviennent du ruissellement des pluies excédentaires et/ou de l'émergence, sous la forme de sources, de nappes d'eaux souterraines : ce type de régime est dit pluvial.

Dans les régions tempérées ou froides, ils connaissent en général leurs plus fortes eaux en hiver quand la pluviosité est importante et l'évaporation faible et/ou au printemps lors de la fonte des neiges et/ou en été lors de la fonte des glaciers. Vers l'équateur où l'évaporation est relativement constante durant toute l'année, c'est l'alimentation pluviale qui prédomine. Leur débit reste donc élevé toute l'année avec deux maximums en avril et en octobre au moment des plus fortes pluies. Dans les régions tropicales, la situation est très contrastée : leur niveau est souvent très bas durant la sécheresse hivernale, et au plus haut durant les pluies estivales.

Dans les régions arides enfin, où les nappes sont trop profondes pour alimenter les cours d'eau, leur écoulement s'interrompt en l'absence de pluie.

Il existe une multitude de fleuves et rivières de par le monde, très différents les uns des autres par leur longueur, le débit moyen (c'est-à-dire la quantité d'eau qui y passe varie suivant les régions climatiques) de leurs eaux et leur comportement saisonnier. Avec ses 6 400 kilomètres de long et un débit moyen annuel de 180 000 mètres cubes d'eau par seconde, le fleuve Amazone est le plus imposant d'entre eux. A côté de ce monstre, avec un débit moyen de 50 000 mètres cubes par seconde à son embouchure, le fleuve Congo fait aussi son poids et occupe la première place en Afrique.

Pour tous, quelle que soit la saison, des pluies exceptionnelles par leur fréquence et leur intensité ou la combinaison d'évènements tels qu'une pluie moyenne associée à une importante fonte des neiges, peuvent être à l'origine d'un grossissement excessif de leurs eaux avec pour conséquence, parfois, des crues dévastatrices plus en aval dans les plaines alluviales23(*).

II.2.2. Les lacs

Les lacs se forment lorsque les eaux qui coulent le long des pentes, cours d'eau ou eaux de ruissellement, rencontrent un obstacle, une contre-pente, qui les empêche de poursuivre leur course. Les eaux envahissent alors la dépression ainsi créée formant des étendues d'eaux parfois immenses, à tel point que certains grands lacs sont appelés des mers comme la mer Caspienne avec ses 371 000 kilomètres carrés de superficie24(*). D'autres résultent de barrages naturels souvent dus à des dépôts glaciaires, laissés il y a 10 000 ans (les lacs de Nantua et d'Annecy, par exemple) ou d'effondrement de l'Est Africain (Rodolphe, Albert, Malawi), mais aussi parfois à des éboulements, à des coulées de laves de volcans ou même à des volcans (le lac Kivu). D'autres encore sont dus à des déformations tectoniques de l'écorce terrestre comme les lacs Baïkal et Tanganyika.

Des lacs, il en existe donc partout dans le monde, et à toutes les altitudes, même s'ils sont particulièrement nombreux dans les régions subpolaires et de montagne. Tous ne sont pas alimentés par un cours d'eau. Certains ne reçoivent que des eaux de ruissellement, tandis que d'autres sont essentiellement alimentés par des eaux souterraines. Mais tous sont capables de stocker l'eau quant il y en a, en période de forte pluviosité, et de la rendre aux cours d'eau, quant elle manque, au moment de la saison la plus sèche. Comme les eaux souterraines, ils permettent en cela de réguler les flux. C'est l'une des raisons pour lesquelles certains barrages ont été construits : ils permettent en effet de retenir, sous la forme de grands lacs artificiels, d'énormes quantités d'eau qu'ils peuvent lâcher au moment voulu.

Comme les mers et les océans, les lacs alimentés par des cours d'eau reçoivent en permanence des quantités d'alluvions et de sels dissous. Par nature, si rien n'est fait, de tels lacs sont condamnés à être progressivement comblés par ces alluvions qui s'accumulent progressivement sur leurs fonds. Les sels dissous peuvent également s'accumuler dans certains lacs. Cela se produit lorsque l'évaporation est intense par rapport aux entrées d'eau : au cours de l'évaporation en effet, seules les molécules d'eau s'échappent dans l'atmosphère, laissant les composés dissous dans les eaux du lac où leur concentration augmente. Les eaux de la Mer Morte en particulier sont les eaux les plus salées du globe, neuf fois plus salées que celles des océans.

En termes de réserve, les lacs d'eau douce ne sont pas suffisamment nombreux pour constituer une réserve d'eau importante. A l'exception de l'un d'eux cependant, le lac Baïkal, situé en Sibérie dans la confédération de la Russie : le Baïkal est si profond qu'il contient le Cinquième de tout le volume d'eau douce superficielle disponible dans le monde, ce qui en fait le plus grand réservoir superficiel d'eau douce liquide de la planète25(*).

Cependant, si l'eau souterraine n'exige pas beaucoup de traitement, il n'en est pas de même pour l'eau de surface. L'eau doit être entretenue dans de bonnes conditions en vue d'éviter les maladies liées à l'eau qui sont une véritable tragédie pour l'humanité, tuant plus de 5 millions de gens chaque année.26(*)

* 22 Bassin versant ou bassin hydrographique : territoire associé à une rivière et regroupant tous les terrains sur lesquels ruissellent, s'infiltrent et courent toutes les eaux qui alimentent cette rivière.

* 23 Bourguignon, Image de la Terre, Kinshasa, éd Saint Paul, 1995, p 19

* 24 Kandel (Robert), Les eaux du ciel, Paris, éd Hachette, 1998, p231

* 25 Bourguignon, Image de la terre, Kinshasa, éd Saint-Paul, 1995, p 23

* 26Paul (Gabriel) et al : Les maladies dues à l'eau dans les pays du tiers-monde, Paris, éd Bréal, 2001, p 26

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld