WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Appareil digestif de la poule: particularitès anatomo-physiologiques

( Télécharger le fichier original )
par Saber Beghoul
Département des sciences vétérinaires - Université Mentouri de Constantine - Algérie - Magister en médecine vétérinaire - Option pathologies - Spésialité aviculture et pathologies aviares 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4. LES GLANDES ANNEXES

4.1 LE PANCRÉAS

Le pancréas est une glande amphicrine (endocrine et exocrine), compacte, blanchâtre ou rougeâtre, enserrée dans l'anse duodénale. Le pancréas est issu de trois ébauches séparées qui se constituent en deux lobes (un lobe ventral et un lobe dorsal). Le suc pancréatique se déverse dans le duodénum par deux ou trois canaux qui s'abouchent au même niveau que les canaux hépatiques. (ALAMARGOT. J 1982).

4.2 LE FOIE

Le foie est un organe volumineux rouge sombre. C'est la glande la plus massive de tous les viscères (33 gr environ chez la poule). Le foie repose sur le sternum, il est séparé des parois thorco-abdominales par les sacs aériens. Il est soutenu par quatre ligaments (falciforme, coronaire, gastrohépatique et hépatoduodénal). Sa face ventro-médiale porte les impressions splénique, stomacale et intestinale. Le foie est constitué de deux lobes réunis par un isthme transversal qui renferme partiellement la veine cave caudale. Le lobe gauche plus petit que le lobe droit, il est généralement marqué d'un sillon longitudinal qui délimite le lobe accessoire du lobe gauche. Dans leur portion crâniale, les deux lobes entourent complètement les ventricules du coeur. Les deux lobes déversent la bile, par deux conduits séparés. Le canal du lobe gauche (canal hépatique gauche) s'abouche directement dans l'intestin. Le canal du lobe droit (canal hépatique droit) se renfle d'abord en vésicule biliaire (sauf chez le Pigeon, certains Perroquets et l`Autriche) avant de se jeter dans le duodénum. Il porte le nom de canal cholédoque. (ALAMARGOT. J 1982).

Figure 4 topographie viscérale de la poule, le coté gauche (VILLATE. D 2001).

Figure 6 topographie viscérale de la poule, le coté droit (VILLATE. D 2001).

DEUXIEME PARTIE

ETUDE PHYSIOLOGIQUE

1. PHENOMENES MOTEURS

1.1 MOTRICITE DU SEGMENT ORAL 

Le profil moteur du segment oral est marqué par l'absence de la phase de mastication.

1.1.1 Ingestion-déglutition 

La préhension des aliments est assurée par le bec, qui présente des variations morphologiques en rapport direct avec la nature de régime alimentaire. Les particules alimentaires ingérées ne subissent pas de modifications notables au niveau de la bouche (absence de dents). Les simples transformations du bol alimentaire sont liées à l'intervention des muscles hyo-branchio-lingaux et à son humectation par la salive. La déglutition est essentiellement un phénomène mécanique, elle est facilitée par les mouvements de la tête. On distingue trois phases, orale, pharyngienne, et oesophagienne. (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994)

- La phase orale 

Au cours de cette phase, la langue effectue des mouvements rapides rostro-caudaux, de propulsion et de rétropulsion, qui durent en moyenne 1 à 3 secondes. En même temps, on assiste à la fermeture de la glotte et à un basculement de l'appareil hyoïde. La progression du bol alimentaire en arrière, en direction du pharynx, est assurée par de brefs mouvements d'extension de la tête.

- La phase pharyngienne 

Elle est surtout accompagnée d'un basculement de la langue qui recule, d'une dilatation du pharynx et d'un avancement de oesophage. PASTEA et col. ont montrés que les bols volumineux sont poussés immédiatement dans l'oesophage, alors que si les grains sont administrés un par un, ils stagnent quelques temps dans le pharynx, avant d'arriver au niveau de la jonction pharyngo-oesophagienne. La phase pharyngienne est caractérisée par la remise en place du pharynx, de la glotte, de l'appareil hyoïde, et de la langue (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

1.1.2 Transit oesophagien 

La progression des aliments solides dans l'oesophage résulte de la progression de salves de potentiels (durée : 6 secondes, amplitude : 350 à 400 uv à une vitesse de 0.8 à 1.2 cm/sec. Dans le cas des liquides, la progression résulte surtout de l'effet de la pesanteur, conditionné par la position de la tête. Le transit oesophagien est alors immédiat grâce à l'apparition d'ondes péristaltiques rapides qui se propagent à une vitesse de 5 à7 cm/sec. Une alimentation sous forme de farine doit s'accumuler dans le pharynx pour atteindre un volume seuil capable de déclencher la motricité oesophagienne. Dans ce cas l'apparition de salves potentiels de pointe doit être précédé en moyenne de 3 à 4 prises alimentaires. Cette activité péristaltique beaucoup plus lente que chez les mammifères, pourrait s'expliquer par le faible nombre de fibres musculaires longitudinales chez la volaille (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

1.1.3 Motricité du jabot 

La motricité du jabot est corrélée non seulement avec celle de l'oesophage mais aussi avec le proventricule et le gésier. L'étude du dynamisme du jabot, par les méthodes radioscopiques et radiographiques, fait apparaître des dilatations brusques et des contactions partiels de pétrissage et d'évacuation. L'analyse électromyographique (EMG) a permis de relier la motricité oesophago-ingluviale à la prise alimentaire. En dehors des prises, l'EMG présente de longues salves de potentiels (durée : 6 sec) à propagation péristaltique lente, ces salves, présentes surtout pendant la phase inter-prandiale, sont accompagnées d'un ralentissement de la motricité du gésier. La prise de nourriture s'accompagne d'une inhibition de l'activité électrique du jabot, en raison de l'effet excito-moteur sur l'oesophage et de la distension crée par l'aliment. En outre, l'activité du jabot est corrélée à celle du gésier. Quand le gésier est contracté, le bol alimentaire passe dans le jabot, alors que s'il est relâché, le bol ne pénètre pas dans le jabot. La distension du jabot est accompagnée d'une relance de la sécrétion acide par le proventricule. La vidange du contenu du jabot résulte de l'apparition de 10 à 20 salves de potentiels consécutives, après 1 à 3 heures de séjours des aliments stockés (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

1.2 MOTRICITE DU SEGMENT MOYEN 

Elle s'intéresse à la fois le proventricule, le gésier et l'intestin. La fréquence est évaluée à 3 à 4 cycles par minute chez le poulet et le dindon, selon la séquence suivante :

muscles minces du gésier ? duodénum ? muscles épais du gésier ?proventricule.

La contraction des muscles épais et des muscles minces du gésier est séparée dans le temps, les muscles minces se contractent toujours avant les muscles épais, ce qui permet dans un premier temps le passage de la partie la plus liquide du chyme dans le duodénum. Ensuite les muscles épais, qui représentent de véritables « mâchoires » gastriques, se contractent pour assurer le broyage et la trituration du chyme résidant. Le reflux duodéno-gastrique se produit en moyenne toutes les 15 à 20 minutes et s'accompagnant d'une simple ou double contraction brusque du duodénum. En même temps, on note une inhibition totale de la motricité du proventricule et du gésier, probablement par la mise en jeu d'un mécanisme réflexe d'origine intrinsèque. Ce mécanisme de reflux, à point de départ duodénal, permet l'échange d'aliments entre le duodénum, le gésier et le proventricule. Associé au transit classique, il est à l'origine de va et vient entre ces trois compartiments. Ce reflux duodénal peut s'interpréter comme un mécanisme supplémentaire chez les volailles, rendu nécessaire par la localisation paradoxale de l'estomac sécrétoire par rapport à l'estomac mécanique, et par l'abouchement des canaux cholédoques et

pancréatiques à l'extrémité distale de l'anse duodénale.

Figure 6 schéma simplifié des mécanismes de contrôle de la vidange gastrique et du réflexe duodéno-gastrique (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

La distension duodénale ou l'introduction au niveau du duodénum d'acide chlorhydrique, d'une solution hypertonique de chlorure de sodium, d'amino-acides ou de lipides inhibent la motricité du gésier. Cette inhibition s'installe généralement en 3 à 30 secondes et persiste pendant 2 à 30 minutes, en fonction de la dose administrée, à l'exception des solutions à base lipides, qui provoquent un effet inhibiteur au bout de 4 à 6 minutes, et d'une durée de 24 à 45 minutes. Ceci laisse supposer que les volailles sont plus sensibles aux graisses alimentaires que les mammifères. L'effet inhibiteur exercé par une solution hypertonique de NaCl ou des lipides est souvent accompagné de reflux duodéno-gastriques. Le déterminisme de la motricité gastro-duodénale est à la fois nerveux et humoral. Il existe une phase céphalique et une phase gastrique. Le stimulus impliqué dans la phase céphalique est représenté par la vue de l'aliment. Le stimulus impliqué dans la phase gastrique est l'arrivé des aliment dans le gésier. Les hormones impliquées dans la régulation de la motricité gastro-intestinale sont représentées par la sécrétine, la CCK-PZ, le polypeptide pancréatique aviaire (aPP) et le gastric inhibitory peptide (GIP). La CCK-PZ inhibent fortement la motricité du gésier et du duodénum, mais très peu celle de l'iléon et du cæcum. De plus elle provoque un reflux antérograde du contenu de l'intestin. Le (aPP) est aussi à l'origine d'une inhibition de la motricité gastrique et duodénale. La motricité iléale est caractérisée à la fois par la présence de mouvements de segmentation et de péristaltisme. Le système mésentérique est très développé à ce niveau et se trouve contrôlé de façon classique par le système neurovégétatif. L'activité anti-péristaltique n'est pas l'apanage du duodénum. On la retrouve aussi dans la portion distale de l'intestin grêle (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

1.3 MOTRICITE DU SEGMENT DISTAL 

Elle s'intéresse à la fois les cæcum, le colon et le rectum. La motricité caecale est caractérisée par deux types de contractions :

- Des contractions majeures, puissantes, propulsives et évacuatrices, qui peuvent se propager dans les deux sens, mais toutes fois plus nombreuses dans le sens apex-rectum.

- Des contractions mineures, qui assurent un rôle de mixage, et dont le rôle propulsif est très faible.

Le remplissage du caecum ne se fait pas à partir de l'intestin grêle, mais à partir de la région recto-colique, grâce à un anti-péristaltisme rectal permanent. L'évacuation du contenu caecal nécessite une activation électrique de l'ensemble des caecums, la vidange ne survient jamais pendant la période d'obscurité, mais surtout en fin de période d'éclairement.

La motricité recto-colique est caractérisée par la présence d'un anti-péristaltisme permanent vigoureux à partir du cloaque. L'antipéristaltisme rectal est de type continu, son inhibition est observée seulement au moment de la vidange rectale. La défécation est liée à l'installation d'une onde péristaltique violente qui parcourt le duodénum dans un délai de 4 secondes environ, depuis la partie proximale du rectum jusqu'à la région distale.

En résumé, la motricité globale du tube digestif des volailles est caractérisée par une activité importante et coordonnée se propageant dans les deux sens, et ce à tous les niveaux. La durée de ce transit est estimée à 6-10 heures. Elle varie en fonction de l'espèce, de l'age de l'animal (plus rapide chez le jeune), du taux d'incorporation alimentaire (les graisse augmentent la durée du transit), la température et le stress (SOUILEM. O et GOGNY. M 1994).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote