2-3) Crises prévues sans déséquilibre
macroéconomique
Ici le risque souverain tient à la nature du
débiteur. Malgré une bonne performance macroéconomique,
les créanciers peuvent, en examinait les données
macroéconomiques, déclencher  le risque de défaillance,
susceptible d'entre engendré par un gouvernement fragile ou un
système bancaire peu  solide. ( cf. tableau 10) 
Tableau 10 : Crises prévues sans
déséquilibre mùacroeconomique (deux ans avant la
crise) 
   | 
 Turquie 
 | 
 Russie 
 | 
 
| 
 Ratio dette / Exportations 
Ratio dette/ PIB 
Spreads de taux ( points de base) 
Balance courante ( % PIB) 
 | 
 194% 
54% 
500 
-0,7% 
 | 
 121% 
26% 
800 
+0,7% 
 | 
 
  
Sources : Daniel Cohen , Richard Portes(2003) 
L es crises qui ont secoué les pays émergents
depuis le milieu des années 1990 sont ainsi de nature très
diverse.    Certains ont été  des crises prévues, d'autres
non. Pourquoi alors le FMI  une institution destinée à
gérer et prévoir les crises financières dans son
rôle de garant de la stabilité financière
internationale ? Face à cette question, le FMI avance qu'il ne sera
pas en mesure de prévoir tous crises financières. Le chef
economiste du FMI, Kenneth Rogoff a répliqué
ainsi : «  Les modèles théoriques 
perfectionnés confirment qu'il y a  toujours dans les crises un
élément de hasard irréductible. Certes, de mauvaises bases
économiques ( par exemple  une surévaluation des actifs
immobiliers ) peuvent faciliter une crise ou la rendre inéluctable,
alors qu'il y aurait moyende l'éviter avec des bases plus solides. Mais
tout se passe dans la zone d'incertitude où l'économie est
vulnérabilité n'y a crise que si un nombre d'investisseurs
succombent à la panique en même temps. 
Les crises financières des pays émergents ont
été aussi  caractérisées par un système de
change fixe et l'ancrage nominal et un régime de change fixe 
3-Crise aggravée par l'ancrage nominal et un
régime de change fixe
Les pays  émergents  victimes des crises
financières depuis  le milieu des années 1990 sont tous des pays 
ayant un système d'ancrage nominal  ou de change fixe et des
régimes libéraux de mouvements de capitaux. L `expérience
montre que la combinaison d'un change fixe, de la liberté des mouvements
de capitaux, et une politique monétaire autonome est impossible. C'est
la triangle d'incompatibilité de R obert Mundell( 1962). Dans un
régime de change fixe l'inflation est  maitrisée mais la Banque
centrle est contrainte de varier le taux d'intérêt suivant le
mouvement des capitaux.Comme le souligne A KRUEGER [2004], les changes fixes
font courir des risques élevés en cas de changement sur le
marché des capitaux, comme lors de la crise asiatique :
«  les assurances données par le gouvernement que les taux de
changeraient maintenus fixes ont encouragé l'accumulation de positions
de change déséquilibrées( curencymismatch). Les
dévaluations ont alors causé des pertes massives pour  les
institutions financières, voir leur faillite. A noter que, depuis plus
de vingt ans, la majorité des monnaies du sur - est asiatquesont
verrouiller au dollar américain par un mécanisme ( le peg) qui
limite à presque rien les marges de fluctuations.  Ce lien qua si fixe
au dollar doit durer aux yeux de tousses les autorités locales  n'ont
jamais  donné des signes qui permettent d'anticiper  l'évolution
future. Sur  le peg, il ya une forme de garantie implicite des gouvernements,
et une  garantie implicite des crédits des banques. Dans un tel
système, les autorités pensent que le pays  n'est pas
menacé par des crises. Non, il se trompe, car en tavaïolle
après des attaques spéculatives sue le Baht vers fin juin (
GEORGES SOROS  fait parti), l a Banque centrale a été
obligée d'épuiser ses resserves. Résultat, le 02 
juillet1997, le  Baht flotte, on connaît la suite (voir Chap I, section
II). 
Dans les autres pays comme le Mexique,  l'Argentine, l'ancrage
nominal  de la monnaie nationale sur le dollar américain a fini  sur un
flottement aprs des tentatives manquées des autorités. 
Le cas de l'Argentine est très
révélateur. Afin de sortir du marasme économique  et de
l'hyper-inflation, l'Argentine a opté pour un régime de change 
quasi fixe e( le currency board) .Cette stratégie a fonctionné
dans les  premières années d'application. Les autorités
ont compté sur la balance des capitaux après avoir
échoué à accumuler des resserves de change. Mais avec
l'accumulation des risques ces capitaux là ont fui  le pays.
Dévaluation, oblige, la crise a éclaté,... encore on
connaît la suite ( voir Chap I SECTION II. 
On a pu constater que ces dernières années ces
pays, qui ont été  touchées par la crise ont  un
assouplissement des régimes de change. C sont dernières
années, force est de constater  que  beaucoup des PED   ont
accumulé des réserves suffisantes en devise pour maintenir le
taux de change. Le choix des pays comme la chine (400 milliards de  dollars
hors Macau et Taiwan  en 2003) et l `Inde de constituer des avoirs
extérieurs  sans précédents  peut s'expliquer par le
désir de se mettre à l'abri  de la volatilité des
marchés de capitaux  tout en gardant  la liberté de
déterminer la politique monétaire. 
Si le système de change fixe  faisait parti des raisons
qui ont été à l'origine des crises des pays
émergents, la volatilité des mouvements de capitaux n `en reste
pas négligeable. 
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