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Du système d'organisation d'un centre social associatif à la citoyenneté de proximité en tant qu'enjeu démocratique

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par Yves Konaté
Université Jean Moulin - Lyon 3 - IAE - Maîtrise AES -Gestion des entreprises -Pratiques managériales 2000
  

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3 - Le centre social : un partenaire-opérateur de terrain, inscrit dans les dispositifs d'insertion politicoadministratifs.

Cette présentation rapide du point de vue de l'Etat, serait erronée si la place des centres sociaux n'était pas mise en perspective dans l'ensemble de dispositifs d'insertion sociale qu'il a mis en place depuis 19811.

Jaques ION situe l'émergence de ces dispositifs à la conjonction de l'événement politique de l'arrivée de la gauche au pouvoir, en mai 1981, et de l'événement social qu'a été l'incendie des voitures aux Minguettes2, ce même été 1981.

En une décennie, "sous l'impulsion de l'Etat, ils sont mis en oeuvre par les collectivités locales ; tout un chacun,, professionnel ou bénévole, est invité localement à y participer."

Cet auteur pense aussi que l'administration paraît mettre l'accent sur les moyens plus que sur les objectifs.

Les dispositifs ont comme point commun d'être inter-institutionnels et décentralisés au niveau du partenariat local. "Bien que suscitées et financées (au moins pour une grande partie) par l'Etat, les opérations relevant des nouveaux dispositifs sont placées sous la responsabilité directe des collectivités locales et plus particulièrement des municipalités."

Ceux qui intéressent les centres sociaux et qui ont une vocation d'intervention collective sont pilotés nationalement par une seule instance la « Délégation interministérielle à la ville et au développement social urbain », la DIV.

1 J. ION , 2000, op. cit., pp. 17-35.

2 Les Minguettes sont un quartier d'habitat social à forte population d'origine étrangère à Vénissieux, dans l'agglomération lyonnaise.

JALON 3 : Une politique globale d'intervention urbaine.

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En 1988, un décret définit les instances en charge de "la politique de la ville et du développement social urbain", à savoir :

- le Conseil national des villes et du développement social urbain (CNV), organisme de concertation partenariale associant aux représentants de l'Etat (pas moins de dix-sept départements ministériels), des maires et des personnes qualifiées.

- Le Comité interministériel des villes et du développement social urbain (CIV), réunissant les responsables des différents ministères concernés.

- La délégation interministérielle à la ville et au développement social urbain (DIV), faisant fonction d'exécutif.

Cette dernière instance reprend, pour l'essentiel, les objectifs et les activités des dispositifs qui sont à son origine, la mission de Dévelopement social des quartiers (DSQ) et la Commission nationale de prévention de la délinquance (CNDP) ; de plus, elle met en place des incitations financières privilégiant les formules contractuelles, mettant la priorité sur les actions globales et impliquant une maîtrise des enjeux urbains à l'échelle des agglomérations.

Sources : J. ION , 2000, op. cit..

C'est ainsi qu'en 1995, les contrats de ville font leur apparition et scellent, au niveau local, l'articulation d'une politique sociale urbaine où l'Etat animateur s'appuie sur les acteurs locaux et particulièrement les communes, pour mettre concrètement en oeuvre cette politique. Dans un courrier daté du 3 novembre 1998, adressé au maire de la commune de Décines, le sous-préfet, chargé de mission pour la politique de la ville dans le département du Rhône, stipule qu'à l'occasion du dernier exercice de programmation de l'actuel contrat de ville, il serait utile d'introduire des propositions par un rapport évaluatif sur les résultats de l'action menée dans la commune au titre de la politique de la ville. Le sous-préfet poursuit en indiquant des thèmes qui peuvent guider cette réflexion :

"- la question des territoires prioritaires d'intervention, la réalité du projet partenarial, [...] le mode de pilotage et de partenariat, [...], l'application et la participation des habitants."

La correspondance se conclut sur cette attente : "la mise en commun de ces réflexions [ doit permettre de] rendre plus efficace la politique de la ville que nous menons ensemble au profit des territoires et des publics qui éprouvent des difficultés particulières."

SCHEMA 2 : Les dispositifs locaux dont est partie prenante l'association de gestion.

Les dispositifs qui relèvent du champ de la politique de la ville

Ville de Décines

Etat

DIV Préfecture

PARTENAIRES INSTITUTIONNELS

Services déconcentrés de l'Etat

Organismes sociaux

Collectivités locales

- Action sanitaire et sociale - Jeunesse et sport

- Education nationale

- Travail, emploi et forma- tion professionnelle

- Justice

- Police

- Caisse d'allocations familiales.

- Fonds d'action sociale.

- Département - Région

 

DOMAINES D'ACTIONS THEMATIQUES

Aménagement

urbain et dévelop- pement social

Insertion

par

l'économique

Education

Prévention et

sécurité

 

INSTANCES DE COORDINATION

- Groupes de
quartier

- Plan local d'insertion par l'économique

- Contrat éducatif local

- Conseil communal de prévention de la délinquance

- Ville, vie, vacances

- Contrat local de sécurité

- Fonds d'aide aux jeunes

 

Les autres dispositifs spécifiques

Le Contrat enfance piloté par : - la Caisse d'allocations

familiales

- la Ville de Décines

Le Réseau d'éducation prioritaire piloté par :

- l'Etat (Education nationale)

Le Groupe technique

regroupant des professionnels de terrain animé par un professionnel des centres sociaux Dolto et Montaberlet

Le Collectif de gérontologie piloté par :

- la commune

- une structure intercommunale

La Coordination petite enfance pilotée par :

- la commune

 
 

Sources : Ville de Décines et centres sociaux Dolto et Montaberlet (février 1999).

Pour compléter la compréhension de l'insertion partenariale de l'association de gestion des centres sociaux Dolto et Montaberlet, Annexe 5 : Le partenariat du dispositif d'animation de proximité.

19

En quelques années, l'Etat central prescripteur s'adapte et s'installe dans une fonction de régulateur de l'action sociale, d'animateur de politiques sociales et de coordonnateur, en suscitant des structures inter-institutionnelles aptes à superviser l'intervention des opérateurs de terrain, entre autres les centres sociaux. L'Etat se réserve alors, à travers ses services, une mission d'observation sociale afin de garantir une égalité réelle1 de traitement des citoyens2.

De la sorte, les collectivités locales, en particulier la commune et la Caisse d'allocations familiales locale, sont légitimées par l'Etat comme les partenaires référents des centres sociaux.

1 Dans le cadre des dispositifs d'insertion, l'idée d'égalité est sous-tendue par une action effective d'ingération positive pour tenter de renverser le cours des choses. L'inégalité de traitement social est dansce cas proposée comme moyen de mieux parvenir à l'égalité réelle quand l'égalité formelle s'avère insuffisante in J. ION, 2000, op. cit., p. 147.

2 Note-circulaire ministérielle du 6 mai 1996, cit.

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