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Place et rôles des temples protestants malgaches dans la construction d'une communauté à Paris

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par Hery Andry I.V RAKOTONANAHARY
Université Denis Diderot Paris 7 - DEA Sociologie 2002
  

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1.5 LE DEVELOPPEMENT DE L'OBJECTIF DE LA RECHERCHE

Essayer de borner et de définir un projet de recherche en s'appuyant uniquement sur ses premières intuitions et hypothèses est une chose difficile mais nécessaire dans un travail sociologique, car se laisser emmener par des idées imprécises est dangereux et non productif. En effet, cette dernière situation peut faire dépenser beaucoup plus d'énergie au chercheur.

Il est de bon sens alors de se rappeler d'une phrase qu'un des mes amis aime toujours répéter, « si tu ne sais pas où tu vas, n'importe quel chemin t'emmènera là-bas »88. Il est important d'avoir un objectif et accessoirement un plan de travail ne serait-ce que provisoire.

Dans le premier plan que j'ai proposé aux responsables du DEA de l'URMIS, un plan inspiré de mes interrogations sur le passé et le devenir des immigrés Malgaches présents en France, et globalement sur le rapport des Malgaches avec l'«Autre», je me posais des questions relatives aux représentations que les Malgaches peuvent avoir des Français (une des figures réelles et possibles de l'autre), je voulais mesurer le rôle des représentations de l'autre dans la manière de l'accueillir ou de se faire accueillir. Mes questions étaient « comment les Malgaches se sentent-ils étrangers en France?, Les Français sont-ils les mêmes étrangers (représentations), qu'ils soient Français sur le territoire français ou des Français vivant à Madagascar? »89.

Des questions qui touchent principalement les notions d'altérité, d'intégration et d'identité. J'avais un plan de travail dont la population d'enquête serait présente en France et d'autre à Madagascar. Bref, mes questions s'intéressaient à la fois aux Français et aux Malgaches. Je rallongeais interminablement mon temps documentaire. J'avais beaucoup de difficultés à me rassembler et à dessiner un plan de travail moins vaste et plus pertinent aux attentes de ce DEA. Un plan réalisable dans le temps de travail qui me restait.

Lors des premières journées des mémoires90, les professeurs m'ont surtout invité à ancrer mon sujet dans un lieu plus concret et à se limiter dans mon objet de recherche. Celui-ci était senti comme très abstrait. Ce qui est vrai car je voulais tant traiter les questions sur l'identité sans avoir une question particulière qui s'y rapporte. Je n'avais pas encore fait de terrain jusqu'ici. Et je voulais travailler la question d'identité d'une manière globale, en soi.

88 Conversation personnelle. Je me rappelle ici les mots de Sénèque « Il n'y a pas de bon vent pour celui qui ne sait pas où aller »

89 Tiré du document de projet de recherche présenté à l'URMIS, intitulé « Projet de recherche pour une contribution à la compréhension de la situation des immigrés malgaches en France : leurs pensées, leurs identités et leurs logiques d'intégration ».

90 15/16 janvier 2002

Il était urgent à ce moment là de trouver un lieu d'ancrage, et me mettre sur le terrain, en situation. C'est là que j'ai commencé à chercher des associations ou des groupements particuliers de Malgaches. Le milieu estudiantin malgache à Paris m'a beaucoup attiré car c'est aisé à faire mais ce qui se montrait comme le terrain évident c'était les temples où se regroupent des communautés protestantes malgaches à Paris.

Ce terrain me paraissait évident pour au moins trois raisons. D'abord, le lien avec ma problématique, mon sujet se centrait d'avantage sur la construction communautaire et ne concerne plus du tout les logiques identitaires. Aussi, parce que dans mes temps bibliographiques, de nombreux auteurs semblent témoigner le fait que la migration malgache en France est largement liée à l'Histoire du protestantisme malgache (CRENN, 1994, 1995, 1998, 1999. KOERNER, 1994. RAISON-JOURDE, 1991...). Enfin, ce terrain me fait disposer des lieux d'observation pertinents : les temples, avec une population d'enquête précise : les jeunes.

J'essaie de caractériser, en tenant compte des différents rôles que tiennent les églises protestantes dans la construction communautaire tels qu'ils sont décrits dans les chapitres qui vont suivre la communauté que j'ai rencontrée. Ce voyage -qui commence avec une vue sur l'emprise de l'offre institutionnelle des églises, qui continue avec une image des demandes des jeunes Malgaches vis à vis de ces institutions, et qui va se terminer par considérer à des degrés variés la complexe articulation des deux- répète mon propre processus de participation à la structuration d'une communauté malgache à Paris.

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