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Etude comparative SYSCOHADA et IFRS

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par Mohamed Deen TOURE
ISCAE Guinée - Maitrise finance comptabilité 2008
  

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PARTIE II. VERS UNE HARMONISATION DU RESULTAT IMPOSABLE DES

SOCIETES AU SEIN DE L'EUROPE

Les normes IAS permettent l'établissement d'un compte de résultat mais celui-ci ne perdurera pas sous les nouvelles normes. Il est en effet juge insatisfaisant par l'IASB au regard de la présentation du résultat ou de la « performance » des entreprises. C'est pourquoi les normes IAS lui préfèrent la notion de « Performance reporting » présentant un résultat global de l'entreprise.

Le résultat avant impôt d'une entreprise peut être obtenu de deux manières :

Par le bilan : il correspond dans ce cas à la variation de l'actif entre la date d'ouverture et de clôture de l'exercice en question.

Par le compte de résultat : il est obtenu en calculant la différence produits - charges et est ensuite réincorporé au bilan.

La deuxième méthode est celle que retient l'OHADA. Dans son chapitre 7 Terminologie dispose en effet que : «le résultat est la différence entre les produits et les charges liés à l'ensemble des activités de l'entreprise.»

A. LES MODIFICATIONS APPORTEES AUX NORMES DU COMPTE DE RESULTAT 1. Le résultat d'exploitation ou des activités ordinaires

La norme IAS 8 (reprise par les IFRS) évoque le terme de résultat des activités ordinaires et indique qu'il correspond aux activités dont l'entreprise est engagée afin de conduire ses affaires, auxquelles se rajoutent les activités accessoires ou dans le prolongement de ses activités ordinaires. La notion d'activité ordinaire et extraordinaire pourrait disparaître, sans pour autant modifier le contenu des normes y afférentes.

L'OHADA ne donne pas de définition précise quant aux différents résultats de l'entreprise, il dispose tout de même que «Grandeurs calculées à partir des comptes de gestion pour faire ressortir, en même temps que les phases successives de la formation du résultat net, le comportement économique d'une entreprise. »

On peut toutefois se référer au tableau des soldes significatifs de gestion énumérés dans le « chapitre 7 : Terminologie » afin de déterminer la composition du résultat d'exploitation.

a. Charges d'exploitation

> Définition et comptabilisation des charges d'exploitation

L'IASB définit les charges comme des diminutions des avantages économiques au cours d'un exercice sous forme de sorties ou de diminution d'actifs ou de survenance de passifs qui ont pour résultat de diminuer les capitaux propres autrement que par des distributions aux actionnaires. Les charges sont rattachées à l'exercice au cours duquel elles sont nées, autrement dit au cours duquel les avantages économiques sont consommés.

L'OHADA précise que les charges d'exploitation « correspondent aux charges portant sur les opérations courantes auxquelles s'ajoutent les dotations aux amortissements et les provisions d'exploitation ».

On peut néanmoins retenir que selon l'OHADA, les charges sont des Emplois définitifs ou consommations de valeurs décaissés ou à décaisser par l'entreprise :

· soit en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services

consommés par l'entreprise, ainsi que des avantages qui leur ont été consentis ;

· soit en vertu d'une obligation légale que l'entreprise doit remplir ;

· soit exceptionnellement, sans contrepartie directe. Les charges comprennent également pour la détermination du résultat de l'exercice :

· les dotations aux amortissements et aux provisions ;

· la valeur comptable des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus.

Les charges sont distinguées, selon leur nature, en charges d'exploitation, charges financières ou charges hors activités ordinaires. (VOIR DEF DANS OHADA CHAP7)

Certes le principe de Spécialisation des exercices précise que les « charges sont à rattacher aux exercices qui sont effectivement concernés » mais la pratique comptable retient que les charges sont rattachées selon le rythme de consommation des avantages économiques correspondants. Ainsi, les charges sont rattachées à l'exercice au cours duquel elles ont été engagées. De plus, les notions de « charges à repartir » ou « charges à étaler » sont monnaies courantes avec l'OHADA.

> Les stock-options

La norme IFRS 2 et IAS l9 prévoient que les plans de stock-options et les autres formes d'attribution que les entreprises octroient à leurs salariés soient comptabilisés à leur « juste valeur »

Ainsi, les biens ou les prestations de services obtenus dans le cadre de paiements en actions et assimilés sont obligatoirement comptabilisés en contrepartie d'une augmentation des capitaux propres ou d'une dette. De plus, l'entreprise doit constater une charge au fur et à mesure de leur consommation, autrement dit au fur et à mesure de la levée des options.

Finalement avec les normes IAS/ IFRS, les plans de stock-options sont considérés comme étant une forme de rémunération, ce qui constitue une charge. Aucun choix n'est laissé à l'entreprise pour la comptabilisation de ces plans.

Notons et c'est paradoxal avec les normes IAS / IFRS, le caractère irréversible des charges comptabilisées. L'entreprise ne doit, ni tenir compte de l'évolution du cours de l'action sur laquelle portent les plans, ni de la levée ou non de l'option. En l'espèce, la notion de « juste valeur » est largement biaisée, ce qui est d'autant plus flagrant si l'on se réfère à la notion de juste valeur appliquée à l'actif.

En OHADA aucun principe général de comptabilisation n'existe pour les plans de stock- options

Les frais de recherches et développement (VOIR CHAP 6 P42 OHADA)

Les frais de recherche et développement sont abordés dans la partie charges d'exploitation du compte de résultats et non dans la partie concernant le bilan car l'OHADA permet de comptabiliser l'ensemble de ces frais en charges.

Il convient de distinguer les frais de recherche fondamentale, des frais de recherche appliquée et de développement selon l'OHADA:

o Frais de développement

IFRS : Avec les nouvelles normes, ces frais sont obligatoirement immobilisés, sous réserve de certaines conditions. Les conditions d'immobilisation de ces frais sont plus strictes avec les normes IAS / IFRS :

- Faisabilité technique de l'achèvement

- Capacité à l'utiliser ou le vendre, une fois les recherches abouties - Avantages économiques futurs

- Disponibilité des ressources pour le projet

- Evaluation fiable des dépenses en cours et à venir

Cette situation peut conduire à un volume d'immobilisation des frais de recherche plus faible qu'avec les normes françaises. La comptabilisation en charge est, d'une part l'attitude généralement adoptée par les entreprises, d'autre part le traitement comptable le plus simple.

Ce terme de frais de développement IFRS correspond aux frais de recherche appliquée et de développement en OHADA. L'OHADA retient les mêmes conditions d'immobilisations pour ces frais ; en d'autres termes :

- ce projet est clairement identifié et son coût peut être individualisé et mesuré de façon fiable de façon à pouvoir le répartir dans le temps ;

- la possibilité de sa réalisation et de sa réussite technique peut être démontrée ;

- l'entreprise manifeste l'intention de produire, de commercialiser ou d'utiliser le produit,
procédé ou processus, objet du projet ;

- l'existence d'un marché potentiel ou l'utilité pour l'entreprise d'un tel projet permet

d'envisager de sérieuses chances de rentabilité commerciale ;

- des ressources suffisantes existent ou leur disponibilité peut être démontrée, pour mener le projet à son terme.

Parmi les activités retenues par l'OHADA et exclues par les IAS / IFRS, citons par exemple : - Frais d'exploration et de développement des gisements (industries extractives)

- Les coûts de vente, frais administratifs et autres frais généraux (sauf en cas de relation a la préparation de l'actif)

- Les inefficiences et pertes opérationnelles avant que l'actif n'atteigne le niveau de performance prévue

- Les dépenses relatives à la formation du personnel pour l'utilisation de l `actif

Le développement peut être défini comme l'application des résultats de la recherche ou d'autres connaissances à un plan ou à un modèle.

o Frais de recherche

IFRS : Sous les normes IAS / IFRS, les frais de recherche fondamentale sont obligatoirement comptabilisés en charges.

Les frais de recherche IFRS correspondent au frais de recherche fondamentale en OHADA «Les travaux de recherche fondamentale ne peuvent en aucun cas être inscrits à l'actif du bilan ; ils sont tjrs inscrits en charge. Seuls les frais de recherche appliquée peuvent être inscrits à l'actif ». Autrement dit, L'OHADA laisse le choix entre immobilisation ou charges déductibles immédiatement en ce qui concerne les frais de recherche appliquée.

> LES STOCKS

Les stocks sont des actifs :

- Détenus pour être vendus dans le cours normal de l'activité

- En cours de production pour une telle vente ou,

- Sous forme de matières premières ou de fournitures devant être consommées dans le processus de production ou de prestations de services

Selon l'OHADA, les stocks sont un ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d'exploitation de l'entreprise pour être :

- soit vendus en l'état ou au terme d'un processus de production à venir ou en cours ; - soit consommés en général au premier usage.

o Enregistrement des stocks :

IFRS : Selon les normes IFRS, les enregistrements des entrées et des sorties de stocks se font à la date de transfert de l'essentiel des risques et avantages et du contrôle des biens. Cela exclut notamment la possibilité de comptabiliser les stocks détenus par les

commissionnaires en marchandises ou les courtiers.

OHADA : En droit OHADA, l'enregistrement des entrées et sorties est réalisé au moment du transfert de la propriété au sens juridique, et ce en cas de différence avec la date de livraison. Ce peut par exemple être le cas pour les ventes à réméré.

o Coût d'acquisition des stocks : (ART 37 OHADA)

Le coût d'acquisition des stocks est égal à l'addition du prix d'achat et des frais accessoires d'achat.

IFRS : Les différences de change ne doivent plus être incorporées dans le coût d'acquisition des stocks selon la norme IAS 2.9. Exceptionnellement, et cela semble pratiquement impossible en normes IFRS (tant l'esprit des normes est a l'homogénéisation des pratiques comptables), le coût d'une perte de change peut être incorporé si l'entreprise n'a pu se couvrir d'un risque important.

OHADA : Les différences de change sont systématiquement incorporées au coût des stocks et sans aucune condition particulière. Comptablement et fiscalement, Le coût réel d'acquisition d'un bien est formé du prix d'achat définitif, des charges accessoires rattachables directement à l'opération d'achat et des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien en état d'utilisation.

o Coût de production des stocks : (ART 37 OHADA)

Avec les IFRS, le coût de transformation (production) est égal aux coûts directs majores « de l'affectation systématique des frais généraux de production fixes et variables qui sont encourus pour transformer les matières premières en produits finis ». Selon les normes IAS / IFRS, les incidences d'escompte sont inclues dans l'évaluation des stocks.

Le coût réel de production d'un bien est formé du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour cette production, des charges directes de production, ainsi que des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à la production du bien. Les incidences d'escompte sont exclues de l'évaluation du coût d'entrée des stocks. (VOIR COUT DE PROG P31 TERMINOLOGIE OHADA)

IFRS : Les frais généraux fixes de production sont incorporés au coût de production des stocks de manière plus systématique avec les normes IFRS : En l'espèce, la norme IAS 2.l3 précise que « les frais généraux variables et fixes déjà engagés par l'entreprise, pour amener les stocks à l'endroit où ils se trouvent, doivent être retenus ». Les frais d'Administration générale sont exclus du coût de production. En effet, la norme IAS 2 exclue du coût d'entrée des stocks « les frais généraux administratifs qui ne contribuent pas à mettre les stocks a l'endroit et dans l'état où ils se trouvent ».

OHADA : Les frais généraux fixes de production sont incorporés au coût de production. Les frais d'Administration générale sont en principe exclus sauf si leur incorporation se justifie au regard des conditions d'exploitation.

> Dépréciation des actifs

Selon les normes IFRS (IAS 36), la dépréciation est obligatoirement présentée dans le résultat des activités ordinaires (résultat d'exploitation) de l'exercice d'acquisition, à savoir dans le résultat opérationnel. Ces dépréciations à porter en charge dans le résultat ordinaire peuvent par exemple porter sur le Goodwill.

L'OHADA permet de comptabiliser les dépréciations d'actifs dans le résultat d'exploitation ou exceptionnel selon la définition apportée par l'entreprise des différentes parties de son résultat.

b. Produits d'exploitation (CHAP 6 OHADA OPERATION SPEC, P16 RESERVE DE PROPRIETE)

Selon la norme IAS l8, les produits sont définis comme des « entrées brutes d'avantages économiques au cours de la période lorsque ces entrées conduisent a des augmentations de capitaux propres autres que les augmentations relatives aux apports des participants aux capitaux propres ». Les produits ordinaires sont ceux qui se rattachent à l'activité courante de l'entreprise, à savoir les ventes de biens, les prestations de services, les intérêts, redevances et dividendes.

L'OHADA dispose que « les produits d'exploitation sont les produits qui se rapportent à l'exploitation normale et courante de l'activité ». Il est la contre-valeur monétaire d'une marchandise ou d'un produit créé par l'entreprise. Il est caractérisé soit par un prix de vente lorsqu'il est vendu a un tiers, soit par un coût lorsqu'il est destine à être utilisé par l'entreprise qui l'a produit.

> Ventes de biens et prestations de service o Ventes de biens

IFRS : La date de comptabilisation des ventes de biens est fonction du transfert des risques et charges et du contrôle dudit bien selon les nouvelles normes. Le transfert peut intervenir au moment de la production (i.e. individualisation de la production, ce qui est le cas avec le OHADA) ou au moment de la livraison. Aucune règle générale ne peut être établie puisque le transfert des risques et charges et du contrôle du bien dépend du transfert de la propriété dudit bien, qui est à déterminer en fonction des clauses spécifiques du contrat. Selon les normes IAS / IFRS, la date de transfert de propriété est fortement influencée par les conditions de paiement (date, versements effectués ou non au moment de la livraison des biens...) Dans le cas spécifique des ventes a réméré, elles ne génèrent pas de produits des activités ordinaires pour l'entreprise vendeuse, car il n'y a généralement pas transfert des risques et avantages et ces ventes constituent un accord de financement.

OHADA : La date de comptabilisation des biens correspond à la livraison et a la facturation desdits bien. Le transfert de propriété s'effectue généralement au moment de l'individualisation de la production du bien. Fiscalement, le résultat est réputé réalisé au moment de la livraison, peu importe que les versements soient déjà effectués ou non. Les ventes à réméré sont à comptabiliser en produit car elles sont traitées comme des ventes ordinaires sauf en cas de clauses spécifiques.

o Prestations de services

IFRS : En ce qui concerne les prestations de service non encore achevées à la clôture d'un exercice, elles sont obligatoirement comptabilisées selon la méthode à l'avancement avec les normes IFRS (IAS l8.2).

Ainsi, l'entreprise doit pouvoir évaluer de manière fiable le résultat, autrement dit :

- Fiabilité dans l'évaluation du montant du produit, des coûts engagés et à venir pour achever la prestation et du degré d'avancement de la prestation

- Probabilité que les avantages économiques aillent a l'entreprise

Ces critères retenus par les IFRS pour déterminer le résultat sont les mêmes que ceux retenus par l'OHADA.

OHADA: L'OHADA laisse le choix entre la méthode à l'avancement, la méthode à l'achèvement et la méthode du bénéfice net partiel ce qui peut provoquer des différences notables d'une entreprise a l'autre. Néanmoins, la technique préférentielle est celle à l'avancement.

> Comptabilisation des redevances

Selon la norme IAS l8, les redevances sont comptabilisées au fur et a mesure de leur acquisition et ce, en adéquation avec la « substance » de l'accord en question. Néanmoins, l'entreprise peut utiliser une autre base de calcul, rationnelle et appropriée. Le produit des redevances peut être étalé en fonction de la durée et du type de contrat, mais dans la grande majorité des cas, il convient de comptabiliser en une seule fois l'intégralité du produit au moment de la signature dudit contrat. A titre d'exemple, il convient de distinguer les redevances perçues (ou versées) dépendamment d'un contrat de location (norme IAS l7 : contrats de location) et celles perçues (ou versées) dépendamment d'un contrat de maintenance (norme IAS l8 : Produits des activités ordinaires).

L'OHADA retient que les produits de redevances sont comptabilisés dans l'exercice au cours duquel les opérations à l'origine de ces redevances ont lieu. En cas de versement immédiat, les redevances sont comptabilisées en produits constatés d'avance et ensuite étalées sur la durée du contrat. De même, peu de distinction, voire même aucune ne sont opérées entre les redevances d'un contrat de location « classique » et celle d'un contrat de maintenance.

RÉSULTAT D'EXPLOITATION OU ORDINAIRE

IAS / IFRS

OHADA

Définition et
comptabilisation des
charges d'exploitation

dont :

*Diminution des avantages eco. Donc diminution des capitaux propres

*Rattachement a l'exercice où sortie des ressources

*Liste arrêtée et portant sur les opérations

courantes

*Comptabilité de l'engagement

Stock-options

*Forme de rémunération : charge

*Comptabilisation en juste valeur

Inexistante

Frais de recherche

*charge

*Choix entre immobilisation ou charge quand on a des frais de recherche appliquée

Frais de développement

*Immobilisation

*Choix entre immobilisation ou charge

Stocks

*Enregistrement lors du transfert de propriété économique

*Différences de change non incorporables

*Incorporation des frais généraux fixes de production

*Enregistrement quand transfert de propriété juridique

*Différences de change incorporables

*Exclusion des frais généraux fixes de production

Définition et comptabilisation des produits d'exploitation

dont :

*Entrées brutes d'avantages eco. qui conduisent a une augmentation des capitaux propres

*Contre-valeur d'une marchandise ou d'un service

*Produits des opérations courantes

Ventes de biens

*Comptabilisation a la date de

*Comptabilisation à la date de

 

 

transfert de propriété économique

transfert de propriété juridique selon la date de livraison et/ou de facturation

Prestations de service

*Comptabilisation à l'avancement

*Comptabilisation à l'avancement ou à l'achèvement

Redevances

*Comptabilisation au fur et a mesure

*Comptabilisation en une seule fois intégralement

*Distinction entre location et maintenance

*Comptabilisation dans l'exercice au cours duquel est née

l'opération

*Peu de distinction entre location et maintenance

*versement immédiat constatées en produits constatées d'avance et étalées sur la durée du contrat

 

Les modifications apportées au résultat d'exploitation sont profondes et nombreuses. Ces modifications sont d'autant plus majeures en ce que sous les normes IFRS, la notion de résultat d'exploitation se voit élargie au détriment de la notion de résultat exceptionnel.

De nombreux changements sont aussi à attendre en ce qui concerne le résultat financier. 2. LE RESULTAT FINANCIER

a. Charges financières

Les frais financiers se distinguent des charges financières en ce qu'ils sont soumis à la TVA et font donc partie du résultat d'exploitation. Les charges financières à proprement parlées sont exonérées de TVA.

> Coûts d'emprunts (CHAP 6 OHADA OP.SPEC. SECTION 14 CHARGES D'EMPRUNT)

IFRS : La norme IAS 23 ne laisse pas d'option possible pour incorporer à la valeur d'un actif les coûts d'emprunts directement attribuables à l'acquisition ou à la construction de cet actif. Les IFRS se distinguent de la norme IAS 23 et précisent que les coûts peuvent s'incorporer aux actifs acquis et produits, sous réserve que l'actif en question nécessite une longue période de préparation (plus d'un exercice au minimum). La nature des coûts à

incorporer peut par exemple être les frais d'émission d'emprunt et les primes d'émission ou de remboursement d'emprunt.

OHADA Conformément à la notion économique de coût, le SYSTÈME COMPTABLE OHADA n'exclut l'incorporation des charges financières ni dans les coûts de production, ni dans les coûts d'acquisition. Toutefois, en conformité avec la norme I.A.S. 23 (charges d'emprunts), cette incorporation est subordonnée à un certain nombre de conditions :

- Les charges d'emprunts sont à incorporer au coût si l'emprunt se rattache directement à l'opération d'achat ou à la production

- Pour éviter d'alourdir les travaux comptables des entreprises, l'incorporation n'est à opérer que si les montants en cause sont significatifs

- Lorsque les conditions sont réunies, l'incorporation des intérêts d'emprunts doit être faite, dans la mesure où l'incidence de cette incorporation est significative.

> Comptabilisation des dividendes versés

Selon les IFRS (norme IAS 7), les dividendes verses peuvent être incorporés parmi les flux lies à l'activité d'exploitation ou parmi les flux lies à l'activité de financement.

L'OHADA impose que ces charges soient rattachées à l'activité de financement (Les dividendes viennent en diminution de la capacité d'autofinancement globale (C.A.F.G.) dans le calcul de l'autofinancement).

> Effets escomptés non échus

Sous la norme IAS 39, les effets escomptés non échus restent inscrits à l'actif du bilan jusqu'à leur échéance normale. Néanmoins, les normes IAS s'accordent à ce que la quote-part des intérêts, intervenants dans le financement couvrant la clôture à la date d'échéance de l'effet en question, soit rattachée a l'exercice suivant. Précisons que de manière générale, les escomptes ne sont plus un élément du résultat financier mais viennent en déduction du coût de l'actif ou des achats.

En principe OHADA, l'effet d'escompte est une opération de crédit à court terme permettant au détenteur d'un effet de commerce qui l'endosse au profit d'un banquier d'obtenir auprès de ce dernier la disposition des sommes correspondantes sans attendre la date d'échéance de sa créance, et moyennant la retenue d'intérêts appelés «escompte » et de commissions. Il convient de considérer que l'escompte est une cession de créance. La charge d'intérêts est immédiate et les effets disparaissent du bilan au profit du compte de résultat.

b. Produits financiers

> Comptabilisation des intérêts et des dividendes reçus o Intérêts

Selon la norme IAS 39, la somme des produits d'intérêts à comptabiliser est déterminée par la méthode du taux d'intérêt effectif, et ce indépendamment du plan d'amortissement contractuel. Ce principe de prise en compte du taux d'intérêt effectif rejoint la logique de

« Substance over form » et implique une réactualisation des taux d'intérêts.

Méthode de calcul : Le taux d'intérêt effectif est le taux qui égalise, d'une part la valeur actualisée des flux futurs attendus jusqu'a l'échéance, d'autre part le montant inscrit au bilan à la date de comptabilisation initiale. Ce taux est aussi appelé taux de rendement jusqu'à échéance. Ainsi, le taux effectif tient compte des remboursements anticipés.

L'OHADA précise que les entreprises doivent comprendre dans les produits les intérêts courus a la clôture, selon le taux d'intérêt contractuel.

o Dividendes reçus

Les normes IFRS (norme IAS l8.3) retiennent les mêmes principes que ceux de l'OHADA. Néanmoins, les normes IFRS imposent la non comptabilisation des titres distribués en dehors d'une décision de l'assemblée. De même, les dividendes antérieurs à la date d'acquisition des titres ne constituent pas un produit et doivent être déduits du coût des titres en question. La part acquise postérieurement aux dividendes peut être comptabilisée, ce qui implique un retraitement. Les dividendes reçus ont la possibilité d'être incorporés au

résultat d'exploitation ou financier.

Avec l'OHADA les dividendes seront comptabilisés en produits à recevoir à la date de l'assemblée statuant sur la distribution de dividendes. Ces derniers pouvaient dès lors être comptabilisés à partir des encaissements et non à partir d'une décision.

La logique de propriété l'emporte sur celle plus économique des normes IFRS, puisque c'est à compter de cette date que l'actionnaire peut comptabiliser les dividendes qu'il va recevoir. De même et le point est important, les dividendes versés antérieurement a la date d'acquisition des titres concernes sont comptabilises en produits, à l'exception des comptes consolidés lorsque les dividendes proviennent des sociétés du Groupe.

> Escomptes de règlement

Selon les normes IAS / IFRS, les escomptes de règlements comptants sont déduits du prix d'achat des stocks. Ainsi, ces escomptes ne composeront plus le résultat financier mais seront incorporés dans le résultat des activités ordinaires (anciennement résultat d'exploitation en OHADA).

L'OHADA, les escomptes de règlements sont des réductions du montant à payer d'une dette accordée par un créancier à son débiteur qui acquitte sa dette avant l'échéance normale ou qui règle au comptant sans recourir au délai de paiement habituel. L'OHADA impose la comptabilisation de ces escomptes de règlement en produits financiers. Les escomptes ne sont donc pas constitutifs du prix d'achat des stocks.

RÉSULTAT FINANCIER

IAS / IFRS

OHADA

Charges financières dont :

coût d'emprunt

*Incorporation à l'actif obligatoire

*Comptabilisation à l'actif ou en charge

*l'emprunt se rattache directement à l'opération d'achat ou à la production *l'incorporation n'est à opérer que si les montants en cause sont significatifs

Dividendes Versés

*Comptabilisation en résultat ordinaire ou Financier

*Comptabilisation en résultat financier

Effets escomptés non échus

*Inscrits a l'actif jusqu'a échéance

*Cession de créance *Charge immédiate

*Comptabilisation en compte de résultats

Produits financiers dont :

intérêts reçus

*Calcul du taux d'intérêt effectif (Substance over form)

*Réactualisation du taux

*Pas de réactualisation *Taux contractuel

 

Dividendes reçus

*Comptabilisation à partir de la décision

*Comptabilisation à partir de l'encaissement

 

*Incorporation au résultat

 
 

ordinaire ou financier

*Constitue un produit incorpore au résultat financier

Escompte de

*Déduit du prix d'achat des stocks

*Produit financier

Règlement

 

*Pas constitutif du prix d'achat des

 

*Incorporé au résultat ordinaire

stocks

 

3. LE RESULTAT EXCEPTIONNEL OU DES ACTIVITES EXTRAORDINAIRES

Les normes IAS - IFRS évoquent le terme de résultat des activités extraordinaires (normes IAS 8) comme les produits et charges découlant d'événements ou d'opérations clairement distincts des activités ordinaires de l'entreprise et qui ne sont ni fréquents ni récurrents. Néanmoins, la notion de résultat extraordinaire devrait disparaitre définitivement pour les normes IFRS.

Retenons essentiellement que la notion de résultat exceptionnel ou extraordinaire est très restrictive sous les normes IFRS et qu'il sera désormais difficile pour les entreprises de «jouer» avec ce poste, ce qui est nettement la conséquence d'une traçabilité et d'une clarification du résultat des sociétés.

L'OHADA Résultat obtenu sur les opérations non récurrentes. Ce solde de gestion est utilisé pour analyser les changements de structure ou de stratégie de l'entreprise. Les produits et charges sont classés de telle sorte que les différents résultats puissent apparaître dans le compte de résultat.

Le résultat exceptionnel de l'entreprise doit faire l'objet d'une définition par l'entreprise en question. La pratique hétérogène d'une industrie à une autre, voire même d'une entreprise à une autre, justifie une telle obligation.

RÉSULTAT EXCEPTIONNEL OU EXTRAORDINAIRE

IAS / IFRS

ohada

 

*Pas lié au résultat courant
*Définition par l'entreprise

 

Les modifications apportées au compte de résultat sont, pour le moment, moins nombreuses que celles impactant le bilan en général et l'actif en particulier.

Cependant, ces modifications ont leur importance dans la mesure où lorsque le bilan n'était modifié que partiellement, le compte de résultat le sera totalement. L'approche plus sévère et homogène des normes IAS/IFRS permet l'émergence d'un compte de résultat beaucoup plus rigoureux quant à son élaboration (l'exemple du résultat extraordinaire et ses conditions de comptabilisation est significatif)

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon