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Solvabilité II: Impact de l'utilisation d'un modèle interne sur la valorisation du bilan en assurance

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par K. Aristide VIGNIKIN
Université d'Orleans - Master 2 Recherche en économétrie et statistiques appliquées 2007
  

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SECTION II: En quoi l'utilisation d'un modèle interne est-elle plus
pertinente en assurance vie qu'en assurance non-vie ?

PARAGRAPHE 1 : Comment doit se comporter la réglementation selon chaque type d'assurance ?

Par définition ou principe même de Solvency II qui se veut un meilleur cadre de gestion des risques et de protection des assurés, le but ne devrait pas être de fixer une formule basée sur le risque qui s'appliquerait à toutes les sociétés d'assurances quels que soient leur taille et leur type d'activité en cas de spécialisation. En ce sens, la notion de risque pour le preneur d'assurance est fonction du secteur d'activité (vie, non-vie ou réassurance). Dans le secteur vie, le preneur d'assurance cherche à se protéger de ses risques financiers en cas de vieillesse. Au moment de la retraite, sa fortune individuelle (pour lui et ses héritiers) est ainsi protégée. L'importance que revêt cet aspect demande à ce que la garantie de l'engagement d'assurance correspondant soit sans reproche car ces engagements sont à développement très long et impliquent d'importantes ressources financières. Le plus grand capital pour un retraité est constitué par sa prestation de prévoyance ou son épargne-retraite. Afin de protéger ce patrimoine pour le preneur d'assurance, les exigences de solvabilité correspondante se doivent de tenir compte aussi bien du risque mais aussi et surtout de l'adéquation actif/passif.

Pour le secteur de l'assurance non-vie, le but est tout autre : les prestations sont forfaitaires et donc la réglementation devra en être moins restrictive. On sait qu'il n'existe quasiment aucune corrélation directe entre actif et passif. La moto accidentée, les marchandises défectueuses ou périmées pour retard d'expédition, ou même l'appartement qui prend feu, sont quelques exemples classiques dans ce secteur d'assurance où le principal risque pour le preneur d'assurance réside dans la capacité de l'assureur à l'indemniser. L'importance du risque est moindre pour lui comparée à la couverture vie et les engagements sont très court.

Enfin pour la réassurance, la protection explicite des particuliers n'est pas nécessaire. Une garantie de transparence suffit pour une meilleure connaissance de la stabilité financière de la contrepartie. On voit clairement que le risque de contrepartie constitue la principale catégorie de risque et la réglementation devrait être plus accommodante.

PARAGRAPHE 2 : Les modèles internes ne sont-ils pas plus appropriés en vie qu'en non vie ?

Une fois discuté le comportement que devrait adopter la directive de Solvency II, il convient à

Réalisé par : Aristide K. VIGNIKIN

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Solvabilité II : Impact de l'utilisation d'un modèle interne sur la valorisation du bilan en
assurance
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présent d'aborder la question de la pertinence de l'utilisation d'un modèle dans la détermination des besoins en capital en assurance vie comparativement en assurance non-vie. Commençons d'abord par noter que les principes mis en place par le Swiss Solvency Test (SST) sont très proches des réflexions de Solvency II rappelant les principaux risques auxquels sont exposés les assureurs à savoir : les risques ALM, le risque de crédit ou de défaut de contrepartie, le risque de responsabilité induits par les contrats d'assurances. Ainsi donc, on peut se baser à titre illustratif, sur l'allocation (tableau n°4.2.1) des risques classiques d'une entreprise d'assurance selon la méthodologie SST. Selon cette allocation, le risque ALM est le plus important pour un assureur vie et il faut le modéliser avec une plus grande précision. Au contraire, le risque d'assurance (souscription) est très élevé pour un assureur non-vie type, même si le risque ALM n'est pas moins négligeable. Et justement, une des faiblesses de la formule standard réside dans la problématique des branches longues, notamment l'inadéquation ALM ; c'est-à-dire que les exigences en capital sur les actifs ne tiennent pas compte de leur adéquation au passif, alors même qu'elles couvrent les risques longs. En ce sens, en assurance non vie, on sait qu'il n'y a quasiment aucune corrélation entre actif et passif, donc le problème ne se pose pas vraiment. Au contraire, en assurance vie la formule standard pour ce type de risque semble ne pas être recommandée. Dans le même temps, il existe des modèles internes prêts à l'emploi pour les risques ALM ce qui résout la question concernant la principale source de risque chez les assureurs vie.

Tableau n°3.2.1 : Allocation des risques selon le système SST

Risques

Assureurs vie (%)

Assureurs non-vie (%)

Risque d'assurance

35

75

Risque ALM

80

60

Risque de crédit

10

15

Diversification

-25

-50

Source : Koller (2006)

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assurance
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