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Le projet du nouveau système comptable financier algérien, anticiper et préparer le passage du PCN 1975 aux normes IFRS

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par Samir Merouani
Ecole Superieure du Commerce Alger - Magister 2007
  

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SECTION 2. COMPARAISON ENTRE LE NOUVEAU SYSTEME COMPTABLE ET LE PCN 1975.

Dans cette section, on compare le nouveau SCF avec le PCN 1975 les règles concernant les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles, les stocks, la comptabilisation des subventions publiques, le contrat de location et les provisions pour risques et charges .

1. Immobilisations incorporelles et frais préliminaires

Selon le SCF, une immobilisation incorporelle est «incorporelle est un actif identifiable, non monétaire et immatériel, contrôlé et utilisé par l'entité dans le cadre de ses activités ordinaires».

1.1. Comptabilisation

Une immobilisation incorporelle doit être comptabilisée dans le bilan quand :

- s'il est probable que des avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entité ;

- si le coût de l'actif peut être évalué de façon fiable.

Les critères de comptabilisation sont applicables à la fois pour les immobilisations incorporelles acquises et pour celles qui sont générées en interne.

1.2. Goodwill et immobilisations incorporelles générées en interne 1.2.1. Goodwill

Il faut savoir que le Goodwill, inscrit au compte 210 selon le plan comptable algérien, ne peut être comptabilisé en immobilisations incorporelles car celui-ci ne répond pas aux critères de comptabilisation. En effet, son coût ne peut être évalué de façon fiable ; de plus, il ne s'agit pas d'un élément identifiable contrôlé par l'entreprise.

Le Goodwill, ne sera donc plus inscrit au compte 210 comme c'était le cas dans les règles algériennes, mais il sera comptabilisé en charges, classe 6, au titre d'éléments extraordinaires. De plus, il ne pourra plus être amorti.

1.2.2. Immobilisations incorporelles générées en interne

Il est difficile d'apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satisfait aux critères de comptabilisation. Pour apprécier si une immobilisation incorporelle générée en interne satisfait aux critères de comptabilisation, l'entreprise doit distinguer la phase de recherche et la phase de développement.

a. Phase de recherche 1

Les dépenses pour la recherche doivent être comptabilisées en charges lorsqu'elles sont encourues et non en immobilisations incorporelles. La norme IAS 38 considère que, pendant la phase de recherche, une entreprise est incapable de prouver l'existence d'une immobilisation incorporelle qui générera des avantages économiques futurs probables.

b. Phase de développement 1

Les dépenses encourues pendant la phase de développement doivent être comptabilisées en immobilisations incorporelles si, et seulement si, l'entreprise peut démontrer tout ce qui suit :

- ces dépenses se rapportent à des opérations spécifiques à venir ayant de sérieuses chances de rentabilité globale ;

- l'entité a l'intention et la capacité technique, financière et autre d'achever les opérations liées à ces dépenses de développement et de les utiliser ou de les vendre ;

- ces dépenses peuvent être évaluées de façon fiable.

Que ce soit les frais de recherche ou de développement, lorsqu'ils ne répondent pas aux conditions de comptabilisation émises par le SCF pour être activées, ils sont portés en charges dans les éléments extraordinaires car ce sont des charges qui ne se reproduisent pas de manière fréquente et régulière.

1.3. Frais préliminaires

Les frais préliminaire ne peuvent être comptabilisés en immobilisations incorporelles car ceux-ci ne répondent pas aux critères de comptabilisation. En effet, ils ne génèrent pas de bénéfices futurs. Les frais préliminaires ne seront donc plus inscrits en classe 2 comme c'était le cas dans le PCN, mais il seront comptabilisés en charges, classe 6, au titre d'éléments extraordinaires. De plus, ils ne pourront plus être amortis comme c'était le cas selon le PCN.

1.4. Evaluation des immobilisations incorporelles

Une immobilisation incorporelle doit être évaluée initialement à son coût 1.4.1. Acquisition séparée :

Le coût d'une immobilisation incorporelle comprend :

- le prix d'achat ;

- les taxes et impôts non récupérables ;

- toutes les dépenses concernant l'immobilisation incorporelle (exemple : honoraires versés aux professionnels). Le coût d'une immobilisation incorporelle est diminué des pertes commerciales.

1.4.2. Immobilisations incorporelles générées en interne (phase de développement) : Le coût d'une immobilisation incorporelle générée en interne comprend :

- Les coûts encourus à partir du moment où l'immobilisation répond aux conditions de comptabilisation pour pouvoir être activée en tant qu'immobilisation incorporelle ;

- Les dépenses pouvant être attribuées à la création et la préparation de l'actif en vue de son utilisation projetée ;

- Le coût inclut par exemple les dépenses pour les matériaux et services utilisés ou consommés pour générer l'immobilisation incorporelle.

1.5. Amortissements des immobilisations incorporelles

Le montant d'amortissement d'une immobilisation incorporelle dont la durée de vie est déterminable doit être réparti de façon systématique sur sa durée d'utilité. Cependant, les durées d'amortissements qui sont supérieures à 20 ans sont rejetées par SCF.

Le mode d'amortissement utilisé doit traduire le rythme de consommation par l'entreprise des avantages économiques futurs de l'actif. Si ce rythme ne peut être déterminé de façon fiable, le mode linéaire doit être appliqué.

Le montant amortissable d'une immobilisation incorporelle est déterminé après déduction de la valeur résiduelle. Toutefois cette dernière est réputée nulle.

Au minimum à la clôture de chaque exercice, la durée et la méthode d'amortissement doivent être réexaminées et modifiées en conséquence s'il s'avère que la durée et/ou la méthode d'amortissement ne sont plus appropriées.

1.6. Comparaison avec le PCN 1975.

Principales différences existant entre le PCN 1975 et nouveau SCF.

Tableau n°2 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des immobilisations incorporelles

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Le Goodwill généré en interne est comptabilisé en charges et non en immobilisations

Le Goodwill est activé en valeurs incorporelles.

Les dépenses de développement doivent être comptabilisés en immobilisations incorporelles et non en charges.

Toutes es frais de recherche et de développement sont considéré comme des charges.

Les frais préliminaires doivent être comptabilisés en charges.

Les frais préliminaires doivent être

comptabilisés en investissements. Ces dépenses sont amortissables selon le PCN.

Le montant amortissable d'une immobilisation incorporelle est déterminé après déduction de la va leu r résiduelle.

Le montant amortissable ne prend pas en compte la valeur résiduelle de l'immobilisation incorpore lle.

Les durées et méthodes d'amortissements sont basées uniquement sur des facteurs économiques.

Les durées et méthodes d'amortissements sont souvent influencées par des considérations fiscales.

La durée d'amortissement peut s'élever jusqu'à 20 ans. Cette règle est applicable à l'ensemble des immobilisations incorporelles.

La durée est fixée à 5 ans maximum, Cette règle s'applique uniquement aux frais préliminaires.

La durée et la méthode d'amortissement doivent être revues au moins une fois par an.

Les dispositions algériennes ne prévoient rien en matière de révision de la durée et de la méthode d'amortissement.

 

Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975.

2. Immobilisations corporelles

Une immobilisation corporelle est un actif corporel détenu par une entreprise :

- soit pour être utilisé dans la production et la fourniture de biens et de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins administratives ;

- dont on s'attend à ce qu'il soit utilisé sur une période supérieure à un exercice. 2.1. Comptabilisation des immobilisations corporelles

Une immobilisation corporelle doit être comptabilisée dans le bilan quand :

- il est probable que les avantages économiques futurs associés à cet actif iront à l'entreprise ;

- Le coût de cet actif peut être évalué de manière fiable.

2.2. Evaluation des immobilisations corporelles

2.2.1. Evaluation initiale

Une immobilisation corporelle qui remplit les conditions pour être comptabilisée en tant qu'actif doit être évaluée à son coût.

Le coût d'une immobilisation corporelle correspond à son prix d'achat, en ce compris les droits de douane et taxes non récupérables, augmentés des frais comme les frais de transport. Les réductions commerciales viennent en déduction du prix d'achat.

2.2.2. Evaluation postérieure à la comptabilisation initiale La norme distingue deux traitements :

a. Traitement de référence : après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle doit être comptabilisée à son coût diminué du cumul d'amortissements et du cumul des pertes de valeur.

b. Autre traitement autorisé : après sa comptabilisation initiale en tant qu'actif, une immobilisation corporelle peut être comptabilisée à son montant réévalué, qui correspond à la juste valeur à la date de la réévaluation diminuée du cumul des amortissements et du cumul des pertes de valeur. Les réévaluations doivent être faites de manière régulière de telle sorte que la valeur comptable à la date de clôture ne diffère pas de manière significative de la juste valeur.

2.3. Amortissements des immobilisations corporelles

Le montant amortissable d'une immobilisation corporelle doit être réparti de façon systématique sur sa durée d'utilité.

La méthode d'amortissement utilisée doit refléter le rythme selon lequel les avantages économiques futurs liés à l'actif sont consommés par l'entreprise.

Le SCF mentionne les méthodes d'amortissements suivantes :

- La méthode linéaire ;

- La méthode dégressive ;

- mode des unités de production

Le taux d'amortissement sera donc calculé sur la base de la véritable durée de vie économique du bien et le premier amortissement ne se fera pas pour toute l'année mais à partir du moment ou le bien est acquis (amortissements prorata temporis).

La durée et la méthode d'amortissement doivent être réexaminées périodiquement et modifiées en conséquence s'il s'avère que la durée et/ou la méthode d'amortissement ne sont plus appropriées.

Le montant amortissable est déterminé après déduction de sa valeur résiduelle. Le SCF précise cependant que dans la pratique la valeur résiduelle d'un actif est souvent peu important et dès lors, elle est souvent négligée dans le calcul du montant amortissable.

2.4. Comparaison avec le PCN 1975.

Principales différences existant entre le nouveau SCF et le PCN 1975 :

Tableau n°3 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des immobilisations corporelles

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Lorsqu'une immobilisation corporelle est réévaluée, toute la catégorie des immobilisations corporelles dont fait partie cet actif doit être réévaluée.

Les entreprises peuvent procéder a des ajustements de valeur des immobilisations dans le cadre d'une réévaluation légale des immobilisations corporelles1.

Le montant amortissable est déterminé après déduction de sa valeur résiduelle.

Même si elle est significative, la valeur

résiduelle d'une immobilisation corporelle n'est pas considérée pour déterminer le montant amortissable.

Les durées et méthodes d'amortissements sont basées uniquement sur des facteurs économiques.

Les durées et méthodes d'amortissements sont souvent influencées par des considérations fiscales2.

Les frais accessoires tombent sous la définition d'une immobilisation corporelle si la durée d'utilisation attendue dépasse un an. Les frais accessoires sont amortis sur une durée de vie n'excédant pas celle de l'actif lié.

Suite à la réforme fiscale, les frais accessoires au prix d'achat sont amortis au même rythme que le montant principal de la valeur d'investissement.

La durée et la méthode d'amortissement doivent être réexaminées périodiquement.

Le réexamen périodique de la durée et de la méthode d'amortissement n'est pas imposé.

 

Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975.

3. Stocks

Les stocks sont des actifs :

- détenus pour être vendus dans le cours normal de l'activité ;

- en cours de production d'une telle vente ;

- sous forme de matières ou de fournitures devant être consommées au cours du processus de production ou de la prestation des services.

3.1. Evaluation des stocks

Chaque catégorie de stocks doit être évaluée séparément au plus faible du coût. 3.1.1. Coûts de stocks

Le coût des stocks doit comprendre tous les :

- coûts d'acquisition ;

- coûts de transformation ;

- autres coûts encourus pour amener les stocks à l'endroit et dans l'état ou ils se trouvent. Les coûts d'acquisition des stocks comprennent ;

- le prix d'achat ;

- les droits de douane ;

- frais de transport ;

- les rabais commerciaux, remises et autres éléments similaires (ceux-ci, viennent en déduction du coût d'acquisition).

3.1.2. Méthodes de détermination des coûts

Le coût des stocks doit être déterminé en utilisant soit :

- La méthode FIFO (First In, first Out), dans cette méthode, on considère que les éléments du stock qui ont été acquis les premiers sont vendus les premiers et par conséquent, les éléments restant en stock à la fin de l'exercice seront nécessairement les éléments qui ont été achetés le plus récemment ;

- Le coût moyen pondéré.

Seul la méthode FIFO et le coût moyen pondéré sont acceptés car les règles du SCF veulent présenter les postes de l'actif à leur valeur réelle.

La méthode LIFO (Last In, First Out) n'est pas retenue par le SCF car selon cette méthode ce sont les dernières entrées en stock qui sont sorties en premier. Or, les anciens produits ont certainement une valeur inférieure à celle actuelle ; il y aura donc une sous-évaluation des stocks.

3.2. Comparaison avec le PCN 1975.

Principale différence existant entre le nouveau SCF et le PCN 1975 sont :

Tableau n°4 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des stocks.

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Les stocks ne peuvent être évalués que selon la méthode FIFO ou le coût moyen pondéré.

Il existe trois méthodes d'évaluation des stocks ; prix moyen pondéré, LIFO, FIFO.

 

Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975. 4. Comptabilisation des subventions publiques

4.1. Présentation selon le SCF

Il existe deux méthodes de présentation des subventions :

- la comptabilisation initiale de la subvention en produits différés (produits à reporter) qui est ensuite comptabilisé en produits sur une base systématique et rationnelle selon la durée d'utilité de l'actif ;

- diminution de la valeur comptable de l'actif pour le montant de la subvention. Par conséquent, le produit lié à la subvention est étalé sur la durée d'utilité du bien via une réduction de la charge d'a mortissement.

4.2. Comparaison avec le PCN 1975

Principales différences existant entre le nouveau SCF et le PCN 1975. :

Tableau n°5 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière de la subvention publique.

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Il existe deux méthodes de présentation des subventions :

 

- La comptabilisation initiale de la subvention en

Une subvention d'investissement est constatée

produits différés (produits à reporter) qui est

dans un compte spécifique des capitaux propres

ensuite comptabilisé en produits sur une base

pour le montant perçu et amorti aux mêmes

systématique et rationnelle selon la durée

rythmes que l'immobilisation correspondante par

d'utilité de l'actif ;

- Diminution de la valeur comptable de l'actif

le crédit du compte de résultat. Une subvention d'exploitation est constatée en résultat

pour le montant de la subvention. Par conséquent, le produit lié au subside est étalé sur la durée d'utilité du bien via une réduction de la charge d'amortissement.

lorsqu'elle est acquise à l'entreprise.

 

Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975.

5. Contrat de location

Le nouveau SCF fait une distinction entre les contrats de location-financement et les contrats de location simple. Dans ce travail, nous nous basons uniquement sur le contrat de locationfina ncement.

Voici quelques exemples qui conduiraient normalement à la classification d'un contrat de location en tant que contrat de location-financement :

- la propriété de l'actif est transférée au preneur au terme du contrat de location ;

- une option d'achat est prévue pour acquérir l'actif à un prix qui devrait être suffisamment inférieur à sa juste valeur à la date à laquelle l'option peut être levée pour que, dès le commencement du contrat de location, on ait la certitude raisonnable que le preneur exercera l'option.

5.1. Comptabilisation

Au bilan du preneur, les contrats de location-financement doivent être comptabilisés à l'actif et en dettes pour un montant correspondant à la plus faible des deux valeurs suivantes :

- la juste valeur du bien loué ;

- la valeur actualisée des loyers minimaux calculée sur base du taux d'intérêt implicite du contrat de location. Le taux d'intérêt implicite du contrat de location est le taux d'actualisation.

5.2. Amortissements

La détermination de la charge d'amortissement des actifs loués s'opère de la même manière que pour les immobilisations corporelles et les immobilisations incorporelles. Toutefois, si l'on n'a pas une certitude raisonnable que le preneur devienne propriétaire de l'actif à l'issue du contrat, l'actif doit être amorti sur la plus courte de la durée du contrat et de sa durée d'utilité. Dans le cas contraire, l'actif est amorti sur sa durée d'utilité.

5.3. Comparaison avec le PCN 1975

Principales différences entre le nouveau SCF et le PCN 1975 sont :

Tableau n°6 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière du contrat de location.

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Les actifs détenus en location-financement par le preneur sont présentés conformément à leur nature.

Selon le PCN un bien ne peut être reflète en comptabilité du commerçant que si ce dernier en est propriétaire.

Les durées et méthodes d'amortissements sont basées uniquement sur des facteurs économiques.

Pas de comptabilisation donc pas d'amortissement

Les contrats de location-financement doivent

Le contrat de location-financement ou crédit bail

 

être comptabilisés à l'actif et en dettes pour un montant correspondant à la plus faible des deux valeurs suivantes : la juste valeur du bien loué et la valeur actualisée des loyers minimaux calculée sur base du taux d'intérêt implicite du contrat de location.

est bel est bien en vigueur mais il n'est pas pris en charge par le PCN

 

Source : tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975.

6. Provisions pour risques et charges

Dans cette rubrique, on ne cite que les provisions.

Selon la norme IAS 37, une provision est un passif dont l'échéance ou le montant est incertaine. Exemple de provisions :

- un jugement rendu par un tribunal ;

- la décision de changer la structure d'encadrement de la société en supprimant un niveau hiérarchique et en effectuant des licenciements ;

- un engagement de reprendre certains articles invendus.

6.1. Définitions

a. Obliation juridique : Obligation qui résulte :

- d'un contrat (sur base de ses clauses explicites ou implicites) ;

- de dispositions légales ;

- de toute autre jurisprudence.

b. Obl,ation implicite : obligation qui découle des opérations de l'entreprise, lorsque du fait de ses actions passées, de sa politique affichée ou de déclarations récentes suffisamment explicites, l'entreprise a indiqué aux tiers qu'elle assumera certaines responsabilités et qu'en conséquence, elle a créé chez ces tiers une attente fondée qu'elle assumera ces responsabilités.

c. Fait générateur d'obl,ation : événement qui crée une obligation juridique ou implicite qui ne laisse à l'entreprise d'autres alternatives réalistes que d'éteindre cette obligation.

6.2. Comptabilisation des provisions

Une provision doit être comptabilisée au bilan si les trois conditions suivantes son remplies :

- à la date de clôture, l'entreprise a une obligation actuelle (juridique ou implicite) résultant d'un événement passé ;

- il est probable que cette obligation donnera lieu à une sortie de ressources afin d'éteindre cette obligation;

- le montant de l'obligation peut être estimé de façon fiable.

De plus, le bilan est toujours le reflet de la situation financière de l'entreprise à la clôture de l'exercice et non le reflet de la situation financière future potentielle. Par conséquent, aucune provision ne peut être constituée pour des coûts futurs attendus (tels que les provisions pour grosses réparations et gros entretiens requises par le PCN).

6.3. Evaluation des provisions

Le montant comptabilisé en provisions doit être la meilleure estimation de la dépense nécessaire à l'extinction de l'obligation actuelle à la date de clôture.

Afin de réaliser la meilleure estimation d'une provision, IAS 37 impose la prise en compte des risques et incertitudes qui affectent inévitablement de nombreux évènements et circonstances.

6.4. Changements affectant les provisions

A chaque date de clôture, les provisions doivent être revues et éventuellement ajustées afin de refléter la meilleure estimation actuelle à la date de clôture. Lorsqu'une provision ne doit plus être maintenue, elle doit être reprise.

6.5. Comparaison avec le PCN 1975.

Principales différences existant entre le nouveau SCF et le PCN 1975 :

Tableau n°7 : comparaison entre SCF et PCN 1975 en matière des provisions

Le nouveau SCF

Le PCN 1975

Le bilan est toujours le reflet de la situation

La réglementation algérienne permet la

financière de l'entreprise à la clôture de

constitution pour grosses réparations et gros

l'exercice et non le reflet de la situation

entretiens. (Dès lors selon le nouveau SCF, si on

financière future potentielle. Par conséquent, aucune provision ne peut être constituée pour

retrouve, dans le bilan établit selon le PCN, le montant d'une provision pour grosses

des coûts futurs attendus (tels que les

réparations et gros entretiens, il faudra

provisions pour grosses réparations et gros entretiens requises par le PCN)

supprimer cette provision)

 

Source : Tableau élaboré sur la base du SCF et le PCN 1975.

7. Autres différences

- La distinction faite entre actifs courants/non courants et entre passifs courants/non courants. La classification des dettes et des créances par nature, facilite l'analyse financière ;

- La définition des classes 2, 3 et 4 reposant sur une optique économique de l'entreprise permet de présenter l'outil de production, distinguer entre actifs d'exploitation et hors exploitation et de présenter les biens utilisés en exploitation qui ne sont pas la propriété de l'entreprise ;

- Les valeurs mobilières sont incluses parmi les éléments du compte immobilisations financières. Ce dernier regroupe les titres de participation et les titres de placement ;

- La forme du bilan fait référence aux données de l'exercice précédent. Pour permettre de faire la comparaison, pour la faire il ne faut pas avoir recours aux tableaux explicatifs. L'actif fait apparaître les masses comme les actif immobilisés, les actifs circulants, les passifs non courants et passifs courants. Au niveau du bilan, la situation économique est privilégiée à la situation patrimoniale ;

- La forme retenue pour le TCR présente les données de l'exercice précédent. Le TCR fait distinction entre le résultat opérationnel et le résultat financier et fait référence à certains soldes intermédiaires reconnus au niveau international. De plus, le résultat qui apparaît au TCR est un indicateur de la performance de gestion de l'entreprise, malgré il inclut des opérations ayant un caractère social et les charges exceptionnelles ;

- Le tableau des flux de trésorerie est permet de faire la distinction entre flux d'exploitation, flux d'investissement et flux de financement. Par contre, il permet de faire la comparaison avec l'exercice précédent et nécessaire pour l'analyse financière ;

- Etat de variation des capitaux propres donne une analyse la variation de l'actif net ;

- Le SCF traite aussi l'évaluation de certains éléments, comme les actifs et passif en monnaies
étrangers, les événements postérieurs, les prestations et services en cours en fin d'exercice.

De plus, le nouveau SCF valorise les éléments financiers selon leur juste valeur et non plus selon leur coût historique comme c'est le cas dans notre référentiel comptable PCN. Or, la valorisation selon la juste valeur est tout a fait subjective. On n'ai trouvé, lors de la rédaction de cet mémoire, aucune règle à propos des personnes « qualifiées » devant réévaluer les immobilisés. On en déduis donc que c'est l'organe de gestion qui lui-même les réévalue. Mais dans ce cas, les entreprises n'auront-elles pas tendance à l'exagération, à la surévaluation de leurs actifs immobilisés, afin de gonfler leurs fonds propres et ainsi justifier des investissements ? N'y aura-t-il pas plus d'abus, voir de fraudes ?

De ce fait, toutes les lois, tous les concept qui se sont bâtis à notre référentiel comptable algérien depuis 1975, ne seront-ils pas « bafoués » au profit d'une objectivité toute relative, davantage basé sur des concepts économiques propres aux préoccupations des marchés boursiers?

Bien sûr, les objectifs de l'IASB sont très attrayants, plus de transparence, plus de comparabilité entre les états financiers de différents pays. Néanmoins, il faut rester vigilant quant à l'application des nouvelles normes pour ne pas déborder vers des abus.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld