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Comment les opérateurs Ouest Africains de télécommunications pourraient ils modifier leur statut de filiales des multinationales européennes ?

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par Cheikh Mbengue
Université Blaise Pascal, IUP CI - Master 1 Développement et Promotion des biens et services, mention commerce international 2006
  

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3. L'exemple du Sénégal, une privatisation réussie?

La privatisation au Sénégal est qualifiée de réussite. Les objectifs sont-ils été atteints ? Le développement des Télécommunications est-il bien réel dans le pays ? Qu'en est-il de la couverture du territoire ? Le service minimum est-il assuré ? Telles sont des questions qu'il serait intéressant de trouver des réponses pour mesurer le succès de la privatisation des télécommunications au Sénégal. Commençons par rappeler les raisons et les objectifs donnés par l'état du Sénégal concernant la privatisation des télécommunications au Sénégal. Avant de se lancer dans la privatisation, l'état sénégalais avait fixé les objectifs et éclairé les raisons pour lesquelles il a préféré confier l'exploitation des télécommunications à une organisation privée. Il faut noter qu'au milieu des années 1990, le Sénégal n'avait toujours pas franchi le seuil d'un téléphone pour 1OOO habitants. Conscient du manque de communication dont souffre la population, l'état s'engage alors dans la privatisation faisant appel aux capitaux étrangers. L'objectif premier que l'état sénégalais s'est fixé est d'augmenter le ratio d'un téléphone pour 100 habitant qui était d'un téléphone pour 1000 habitants en 1995. Le but est de mobiliser l'épargne publique et privée vers des secteurs productifs. Autrement dit réinvestir les bénéfices issus de la privatisation dans le pays et dans des secteurs prometteurs. Une raison qui a poussé l'état sénégalais à privatiser les télécommunications est le souci de faire face à l'essor des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Nul n'ignore le retard de l'Afrique

par rapport aux autres régions du monde dans le domaine des NTIC. Un retard souvent qualifié de fracture numérique. Pour réduire cette fracture numérique de son côté et accélérer l'évolution technologique de son réseau de télécommunications, le gouvernement sénégalais espère pouvoir le faire en comptant sur le savoir faire d'un partenaire stratégique. Ce partenaire stratégique doit donc être capable d'assurer un chiffre

d'affaires plus important que celui dont l'opérateur historique ne serait capable de réaliser. Il doit être aussi capable d'ouvrir les marchés en créant de nouveaux parts de marché. Ces objectifs semblent bien réalistes et réalisables et doivent rimer avec le souhait des salariés. Pourtant ils sont été réticents à la privatisation. Ils acceptent d'accompagner le processus de privatisation pour plusieurs raisons. Le caractère rapide de la déréglementation rythmé par la mondialisation jugé libérale leur faisaient peur d'autant plus que le secteur des télécommunications est spécifiquement ouvert au monde. Ils ont donc peur que la privatisation amène avec elle des maux qu'ils ne sauraient apporter un remède. Ils ont effectivement peur d'être écrasés par les plus forts. Ils reprochent à l'état de se désengager et les livrer à eux même à la proie des plus forts.

Les salariés de la SONATEL ont été réticents à la privatisation, mais la banque Mondiale elle était défavorable à l'idée de privatisation de l'entreprise phare du Sénégal. Contrairement à ce qui se pratiquait en Afrique en général, la SONATEL allait être privatisée alors qu'elle ne manifestait pas de difficultés majeures.

La privatisation a été qualifiée de succès au Sénégal. Les résultats ont été satisfaisants. Le secteur des télécommunications contribue pour 7% au PIB du pays en 2004, soit 290 milliards de FCA, contre une contribution de 4% en 2000. Cela constitue une croissance de +3% en quatre, ce qui est non négligeable. Le secteur enregistre une croissance annuelle des revenus de 18% entre 1998 et 2003 et 22% en 2004. Les opérateurs ont investi 50 milliards de FCA en 2004, soit 5.4% des investissements du Sénégal. Le secteur est également créateur d'emplois dans la mesure où il a permis la création de 33 000 emplois dont 30 000 sont générés par les télécentres. Prudence, car les emplois générés par les télécentres sont des emplois qui ne nécessitent aucune formation. Il faut comprendre donc par

là que la majeure partie des emplois générés par le secteur des télécommunications ne sont pas des emplois qualifiants et par conséquent de permettent à la main d'Ïuvre qualifiée d'avoir un emploi. La télédensité pour les téléphones fixes est également passée de 1,79 en 1999 à 2,42 en 2005. Ces résultats montrent que de plus en plus de personnes ont accès au téléphone fixe. Le téléphone portable a connu un développement beaucoup plus rapide que celui du téléphone fixe. En 2005 1400 villages ont été connecctés au fixe alors qu'ils sont de 6500 ayant accès au téléphone mobile, soit une télédensité de 13,43 lignes mobiles pour 100 habitants. Notons que la plupart de ces 6500 villages ayant accès au téléphone mobile, n'ont pas d'accès public aux services de télécommunications. En outre, 64% des lignes fixes, des télécentres et des équipements mobiles sont localisés sur Dakar.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon