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FLS: Analyse des manuels et évaluation des compétences linguistiques en RD. Congo

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par Willy Ilunga Ntumba
Université Paris 3 - Sorbonne Nouvelle - Master2 Recherche 2006
  

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I.3. Le système éducatif congolais

I.3.1. Sa genèse

La volonté de former des « indigènes » capables de véhiculer le message de l'évangile est à la base de premières actions éducatives de la colonisation belge. « La formation des catéchistes consistait à leur apprendre à lire et à écrire dans leur langue » (Nzeza 1987, p. 19). Par contre, on peut considérer que l'école commence à fonctionner au Congo lorsque les colonisateurs créent vers 1892 des colonies scolaires destinées à accueillir des orphelins et autres enfants abandonnés. L'organisation scolaire était alors régie par des Conventions avec l' Eglise Catholique datant de 1906, 1924/1929, 1938 et 1947 avec une adaptation en 1954, qui stipulaient avec précision le programme à suivre. Le but de l'enseignement était, dans ses débuts du moins, la médiation des connaissances religieuses.

Le système d'éducation était entièrement géré par des missionnaires chrétiens jusqu'aux années cinquante. Même les rares écoles créées par l'Etat (Colonies scolaires, Groupes Scolaires) ou par certaines compagnies étaient, pour leur organisation effective, confiées aux missionnaires catholiques ou protestants. Ce système comprenait de petites écoles (2 années primaires) fonctionnant en réseau sous le label de « chapelles-écoles ». Le taux de scolarisation était très élevé dans ces établissements qui sont devenus des écoles rurales à partir de 1930.

L'enseignement post-primaire était limité aux écoles de formation de moniteurs, d'auxiliaires de l'administration et aux écoles professionnelles, toutes de degré inférieur (3 ou 4 années post-primaires). Les quelques petits séminaires préparatoires aux cycles de formation des candidats au sacerdoce catholique y faisaient exception. Plusieurs instituts de type d'enseignement secondaire de 6 ans sont créés entre 1945 et 1950. C'est en 1954 que les premières écoles non confessionnelles sont ouvertes aux noirs.

A la même année (1954), la première université (l'Université Lovanium, aujourd'hui Université de Kinshasa, UNIKIN) voit le jour, alors que la première institution de l'enseignement supérieur était créée en 1948.

La ruralisation du système éducatif du Congo s'affiche depuis l'époque coloniale. Elle serait une conséquence de la prise en charge de ce secteur par des missionnaires appartenant en majorité à la classe ouvrière, paysanne et moyenne de leur pays d'origine et dont les « ambitions personnelles étaient très limitées, parfois estompées » (Vinck 2001). Ils ne pouvaient donc que léguer ce qu'ils possédaient. Cette caractéristique d'un enseignement tourné particulièrement vers le monde rural se manifeste encore à ce jour à travers les contenus des manuels scolaires dont les thèmes de prédilection sont : la chasse, la pêche, l'agriculture, la vie de campagne...

Parallèlement à l'enseignement classique, le Congo a connu l'alphabétisation, assurée à l'époque coloniale par des religieux (catholiques et protestants) et visant l'apprentissage de l'écriture et de la lecture en langue locale en vue de l'utilisation de la bible. A l'indépendance, cette mission est prise en charge par des particuliers qui aident les analphabètes à parler français, mais sans programme ni méthodologies appropriées. Ce mode d'apprentissage a en fait échoué.

A la suite de la conférence mondiale des ministres de l'Education nationale (Unesco, septembre 1965), le gouvernement s'est engagé à assurer l'alphabétisation de la population inculte au travers de la Direction de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes. Cette direction avait reçu entre autres missions l'élaboration d'un nouveau concept d'alphabétisation fonctionnelle afin de donner à la masse laborieuse des moyens de participer au développement socioéconomique du pays.

L'alphabétisation ainsi souhaitée se fait principalement en langues nationales. Ses acteurs sont formés d'après un programme arrêté par le gouvernement qui a dû créer des matériels didactiques à cet effet (Tshingambu 1987, pp. 91-92).

Des manuels des notions élémentaires de calcul, d'écriture, de grammaire en langues nationales ont été rédigés et publiés.

Exemples : Lecture et santé, Initiation au français, Naissances désirables, Lecture et soins familiaux, Economie domestique, Culture maraîchère, Méthode de calcul pour adultes, Cahier de calcul pour auditeur, Histoire du Zaïre, Notion sur la technologie, etc.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo