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Diagnostic agraire du Bajo Andarax, Almería (Agriculture intensive sous serre et travail des immigrés)

( Télécharger le fichier original )
par Sarah Dauvergne
AgroParisTech - DAA 2007
  

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G. Un marché fluctuant et soumis à une concurrence très
rude : le problème des prix

Comme on a pu le voir, les agriculteurs sont dépendants du prix de vente, qui dépend lui-même du marché. Les variations intraannuelles sont gérées grâce à la longue durée de la campagne qui permet de produire quasiment toute l'année, et finalement sur la période hivernale où les prix sont les plus élevés. En revanche, rien ne permet de compenser les variations interannuelles.

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Figure 45 : Prix hebdomadaire de la tomate année 2001 à 2006 (source Junta de Andalusia)

L'extension des surfaces cultivées avec l'utilisation de main d'oeuvre salariée sur les terres en excès provoque un état de surproduction qui fait baisser les prix relatifs et fragilise l'agriculture familiale.

La concurrence avec les pays de l'Europe du nord, comme la Hollande ou la France ne se fait sentir qu'en fin de campagne, en été, au moment où les prix chutent car ces pays rentrent en production, mais toute la stratégie de l'agriculture d'Almeria est basée sur une production décalée par rapport aux pays européens. En revanche, l'importation de tomates venant des pays méditerranéens auxquels on a récemment ouvert le marché européen, notamment le Maroc, la Turquie et Israël, provoque de brusques chutes de prix. Aujourd'hui les producteurs espagnols sont dans la même situation vis-à-vis du Maroc que les producteurs français l'était avec les espagnols au moment de l'entrée de l'Espagne dans l'Union Européenne : le Maroc produit des tomates à un cout de production plus faible et comme les prix ont tendance à s'aligner sur les couts de production les plus faibles, ils descendent parfois en-dessous des couts de production en Espagne, ce qui tire les salaires à la baisse.

D'un autre côté, la surdemande pour les produits phytosanitaires, le fumier, le sable, et les terres fait monter les prix de ces ressources. On est sorti de la situation initiale qui était une agriculture familiale avec des couts de production très faibles (structure très simples en bois et plastique, optimisation des ressources naturelles comme le soleil, le vent, le sable, l'eau...). Les couts de production ne cessent d'augmenter alors que les prix baissent. Cette baisse de rentabilité a des répercussions directes sur la situation des salariés et sur l'environnement.

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