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Contribution à  la connaissance des systèmes d'élevage bovin

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par Larem GUERRA
Université Farhat Abbas Setif - Ingénieur d'état en agronomie option production animale 2007
  

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III. Caractérisation de l'élevage bovin :

Afin d'identifier et caractériser la diversité de l'élevage bovin dans la région enquêtée, les variables concernées ont été subdivisées en deux ou trois modalités pour être soumises à une analyse factorielle des correspondances multiples (AFCm) (annexe 4).

les variables retenues pour cette analyse sont : la surface agricole utile (SAU), la surface irriguée (SI), la surface fourragère (SF), l'offre fourragère (OFB), l'existence de la prairie (Pr), les ressources hydriques (RH), la taille du troupeau bovin (EB), le nombre de vaches laitières (VL), la nombre de taurillons (TX), le nombre de génisses de renouvellement (GS), l'effectif ovin (EO), les races bovines exploitées (RC), la quantité de concentré consommée / vache / jour (Qcc), le mode de reproduction (TL), la production laitière par jour et par vache (PL) et le nombre de têtes vendues par an (TV).

1. Résultats de l'AFCm :

L'analyse effectuée sur les 48 exploitations de l'étude montre que les deux premiers axes factoriels 1 et 2 expliquent respectivement 48,68% et 10,71% des résultats, soit 59% de la variabilité totale (tableau 19).

Tableau 19 : Les valeurs propres obtenues par l'AFCm

 

F1

F2

Valeur propre

0,07

0,02

Variabilité (%)

48,68

10, 71

% cumulé

48,68

59,39

La figure 16 représente la répartition des modalités sur le plan F1 x F2. Le premier axe est exprimé par les variables relatives à la taille du troupeau bovin (EB, VL), par les variables relatives à l'offre alimentaire (SAU, SI, SF, PR, Qcc et OFB) et par celles relatives aux productions (TV, PL) alors que le deuxième axe est expliqué par les variables relatives à la vocation du troupeau (GS, TX, EO, TL et RC).

Une classification ascendante hiérarchique (CAH) a permis de distinguer trois types d'élevage bovin (figure 17) selon les modalités évoquées précédemment (figure 18).

Figure 16 : Projection des variables sur le plan F1 x F2

Figure 17: Projection des exploitations sur les plans formés par les axes F1 et F2 et délimitation des groupes

Figure 18: Dendrogramme de la classification automatique des exploitations (AFCm)

2. Types d'élevages identifiés :

Les principales caractéristiques des groupes identifiés sont présentées dans le tableau 20 :

Tableau 20: Caractéristiques générales des groupes identifiés

Variables

Groupe01

Groupe02

Groupe03

SAU (ha)

28,28 #177;13,86

2,89 #177; 2,07

13,40 #177; 11,60

SI (ha)

4,36 #177; 4,55

0,07 #177; 0,17

3,43 #177; 3,65

SF (ha)

7,11 #177; 5,89

0,22 #177; 0,44

3,90 #177; 4,31

Pr (ha)

2,07 #177; 2,13

0,11 #177; 0,33

0,48 #177; 0,81

EB (têtes)

22,44 #177; 7,42

5,33 #177; 3,08

12,20 #177; 4,84

VL (têtes)

11,06 #177; 5,75

3,00 #177; 1,32

6,71 #177; 2,47

TX (têtes)

2,00 #177; 2,59

0,56 #177; 1,33

0,52 #177; 1,03

GS (têtes)

2,72 #177; 2,16

0,56 #177; 0,73

1,76 #177; 2,70

EO (têtes)

43,00 #177; 44,00

2,22 #177; 6,66

20,10 #177; 33,00

Qcc (kg / vache / j)

9,11 #177; 2,00

7,11 #177; 1,53

6,67 #177; 1,85

OFB (ha/ tête)

0,33 #177; 0,23

0,03 #177; 0,06

0,39 #177; 0,53

PL (litres / vache / j)

14,88 #177; 3,28

8,75 #177; 2,45

12,80 #177; 2,98

TV (têtes)

7,50 #177; 4,65

1,89 #177; 1,36

5,38 #177; 5,98

Nombre d'exploitation

18 exploitations

9 exploitations

21 exploitations

SAU : Surface agricole utile, SI : surface irriguée, SF : surface fourragère, Pr : existence de la prairie, EB : la taille du troupeau bovin , VL : le nombre des vaches laitières, TX : le nombre des taurillons, GS : le nombre de génisses de renouvellement, EO : effectif ovin, Qcc : quantité de concentré consommée / vache / jour, OFB : Offre fourragère, PL : la production laitière (litres par jour par vache), TV : nombre de têtes vendues par an.

· Groupe 1 : Elevages de grande taille à orientation mixte

Constitué de 18 exploitations (37% de l'échantillon), ce type dispose de troupeaux de grande taille et possède de grandes surfaces, avec une SAU moyenne de 28,28 ha dont 15,4% conduite en irrigué. Le troupeau de bovin est en moyenne de 22,44 têtes, dont la moitié est des vaches laitières et 2,72 têtes sont des génisses de renouvellement. On note l'exploitation de la race Montbéliarde élevée seule ou associée à des populations locales et croisées ou à la race pie noire. Ainsi, 67% de ces troupeaux bovins sont associés aux ovins dont la moyenne est de 43 têtes.

L'engraissement des taurillons est pratiqué dans la moitié des élevages, ce qui explique l'orientation productive mixte. Ainsi, la moyenne des têtes vendues par an est de 7,5 têtes alors que la productivité laitière journalière est de 14,88 L par vache.

La culture des fourrages occupe une superficie moyenne de 7,11 ha soit seulement 25% de la SAU alors que les prairies sont absentes chez 33% des éleveurs. Cependant, l'offre fourragère moyenne est de 0,33 ha de fourrage par tête. La ration alimentaire quotidienne de chaque vache est composée de foin et de paille complémentée par 9,11 Kg de concentré qui est généralement constitué de son de blé mélangé avec du maïs, d'orge et du soja.

Le mode de reproduction pratiqué est la monte naturelle dans 83% des cas et l'insémination artificielle dans 17% des cas.

· Groupe 2 : Elevages de petite taille à orientation laitière

Ce groupe renferme 19 % des troupeaux étudiées (9 exploitations), appartenant aux petites exploitations ayant une SAU moyenne d'environ 3 ha conduit en sec (à l'exception d'une seule exploitation) car ce type n'a pas l'accès aux ressources hydriques. La taille du troupeau est de 5,33 têtes dont 3 têtes sont des vaches laitières. La part des femelles laitières au sein du troupeau bovin d'environ 67% montre clairement la spécialisation laitière de ce groupe. Ces élevages atteignent une production laitière moyenne de 8,75 L par vache et par jour.

Les races bovines exploitées sont diverses. En effet, 22% des éleveurs exploitent la race locale seule et 45% d'entre eux exploitent soit la Montbéliarde seule ou associée avec les races croisées ou la pie noire, alors que 33% des éleveurs ont les trois types raciaux. Parmi les éleveurs de ce groupe, 33% pratiquent l'insémination artificielle, alors que le reste pratique la monte naturelle.

Concernant les cultures fourragères, seulement deux exploitations réservent une superficie de 1 ha aux cultures fourragères alors qu'une seule exploitation possède une prairie de taille très réduite de 1 ha. En effet, l'offre fourragère dans ce type d'élevage est très réduite soit 0,03 ha par tête. Pour couvrir le déficit fourrager, les éleveurs font recours à l'achat des fourrages. Ainsi, l'alimentation du troupeau est à base de paille des céréales dans 70% des troupeaux ou à base de paille et de foin chez 30%, complémenté par 7,11 kg de concentré par vache par jour. Le concentré est composé généralement de son de blé, maïs, orge, soja avec ou sans CMV.

· Groupe 3 : Elevages de taille moyenne à orientation laitière

Ce type d'élevage regroupant 21 troupeaux soit 44% de l'échantillon enquêté, dispose d'une SAU moyenne de 13,4 ha dont 26% des surfaces sont irriguées. Les troupeaux de ce groupe sont caractérisés par une taille moyenne de l'ordre de 12,2 têtes dont 55 % (soit plus de la moitié) sont des vaches laitières avec une moyenne de 6,71 têtes. Les taurillons ne représentent que 4% du cheptel et sont absents dans 76% des exploitations. Cela explique l'orientation de la majorité des exploitations vers la production laitière qui est estimée en moyenne à 12,8 L par vache et par jour. On note également que les génisses de renouvellement représentent 15% du cheptel. La race Montbéliarde est fortement dominante ; elle est élevée seule et rarement associée avec les races croisées ou pie noire.

La pratique de l'insémination artificielle demeure faible même pour ce type d'élevage, elle est adoptée par 29 % des éleveurs alors que les 71% qui restent préfèrent la monte naturelle.

La sole réservée aux cultures fourragères représente 30% de la SAU soit près de 4 ha Aussi, les prairies sont présentes dans 29% des exploitations mais d'une surface moyenne de 0,48 ha. L'offre fourragère est en moyenne de 0,39 ha par tête bovine.

Ces exploitations se caractérisent par un système alimentaire basé sur la paille et le foin complémenté par le son de blé seul ou mélangé avec le maïs, l'orge et le soja dont la quantité distribuée est de 6,67 kg par vache et par jour. Lors des pâturages, la quantité des fourrages secs distribuée est moins importante voire limitée chez certains éleveurs.

Le nombre de têtes vendues est de 5,38 par an, ils sont composés essentiellement des taurillons mais aussi des génisses, des veaux, des vêles et des vaches de réforme.

3. Conduite de l'élevage bovin :

3.1. Structure des troupeaux bovins :

Les exploitations enquêtées dans la région d'étude présentent un effectif de taille variable. Tout d'abord, les troupeaux de grande taille ayant un effectif supérieur à 20 têtes représentent seulement 25% de l'échantillon enquêté. Généralement, ils sont répartis géographiquement sur toute la région d'étude. Alors que, les troupeaux de petite taille se localisent dans la région du Nord et celle du Centre. Par contre, les exploitations représentant la région du Sud ont des troupeaux de tailles différentes et atteignent rarement moins de 5 têtes.

En effet, on distingue deux formes de structures pour l'atelier bovin. La première concerne huit exploitations (17% de l'échantillon enquêté) qui n'exploitent que des vaches laitières accompagnées parfois de vêles ou de génisses de remplacement. Ce sont généralement des troupeaux de petite taille. La deuxième caractérise 83% des élevages bovins formés en plus des vaches laitières et des génisses, par des taurillons et des veaux. Ces derniers sont destinés soit à l'engraissement soit à la vente après le sevrage. En effet, parmi ces exploitations ; 40% pratiquent l'engraissement des mâles et 52% ont des mâles reproducteurs.

En revanche, les unités enquêtées exploitent trois types raciaux représentés principalement par les races importées, la race locale et les races issues de croisement. En effet, la Montbéliarde domine dans 82% des élevages dont elle est exploitée seule au sein de 33% de ceux-ci et en association avec la pie noire, les races croisées et la race locale dans 67% de ces élevages. Par contre, seulement, 11% des élevages exploitent la race locale exclusivement. Enfin, 7% exploitent cette race associée avec des races croisées ou avec la pie noire.

3.2. Conduite de l'alimentation :

La conduite de l'alimentation est l'aspect principal des pratiques mises en oeuvre par les éleveurs dans les processus de production animale (Benamara, 2001). Les données de l'enquête ont montré que l'alimentation du cheptel bovin repose sur l'utilisation des fourrages grossiers (foin, paille), pâturage (prairie, jachère, chaumes) ou fourrages verts (Orge en Vert, Sorgho, Maïs et luzerne parfois) et sur le concentré (composé ou simple).

3.2.1. Alimentation des vaches laitières :

L'alimentation de la vache laitière est différente d'un type d'élevage à un autre et même d'une exploitation à une autre selon la nature des ressources alimentaires disponibles, la région, et aussi selon la saison. En effet, on distingue deux périodes qui déterminent le régime alimentaire pour les vaches laitières :

· La période de stabulation durant l'hiver : les animaux reçoivent la paille de céréales, le foin de prairie ou d'avoine comme ration de base. Les quantités distribuées sont variables d'une exploitation à l'autre et plus importantes par rapport aux autres saisons. En plus du fourrage grossier, les vaches reçoivent des quantités de concentré à l'étable comme complémentation tout le long de l'année. Les quantités distribuées de concentré sont variables en fonction de la saison et selon l'exploitation. En effet, elles sont en moyenne de 7,7 #177; 2,17 kg / vache / jour avec un maximum de 12 kg / vache / jour. Les concentrés utilisés sont soit simples (son de blé), soit composés essentiellement de son de blé, d'orge, de soja et de maïs avec ou sans CMV.

· La période de pâturage des prairies et des jachères en printemps, des chaumes en été et des repousses d'herbes en automne : Durant cette période qui s'étale du mois de Mars jusqu'à Septembre en général, les vaches reçoivent des quantités très faibles du fourrage grossier ou ne reçoivent plus auprès de quelques unités. Généralement la ration est basée sur l'herbe de pâturage au printemps et les chaumes en été. Les fourrages verts font partie de l'alimentation des vaches durant cette période au sein des exploitations ayant un potentiel fourrager et des périmètres irrigués. Pour les cultures estivales, le sorgho fait partie de la ration de base durant la période allant du mois de Juillet au mois de Septembre. Alors que, le maïs contribue à la ration de base aux mois de Juillet et d'Août. Le concentré est distribué à l'étable comme aliment complémentaire.

Chez tous les éleveurs enquêtés, l'abreuvement des animaux se fait une seule fois pendant les périodes hivernales, et deux à trois fois pendant les périodes chaudes à partir des eaux souterraines ou superficielles.

Il faut noter que la conduite de l'alimentation des vaches des exploitations enquêtées est différente d'un type d'élevage à un autre. En effet, l'alimentation chez les exploitants n'ayant pas de surfaces fourragères (groupe2) est basée sur la paille comme fourrage grossier distribué tout le long de l'année et le pâturage des jachères au printemps et des chaumes en été (tableau21).

Tableau 21: Calendrier fourrager du groupe 02

 

Oc

Nv

Dc

Jv

Fv

Ms

Av

Ma

Jn

Jt

At

Sp

paille

 

Concentré (son de blé)

 

Pâturage sur jachère

 

Package des chaumes

 

Par contre, ceux qui possèdent des surfaces réservées aux fourragères, utilisent les fourrages verts dans le rationnement des bêtes. Pour les exploitations du premier groupe, l'alimentation en vert utilisée est l'orge en vert et l'herbe de prairie et de la jachère (tableau 22).

Tableau 22: Calendrier fourrager du groupe 01

 

Oc

Nv

Dc

Jv

FV

Ms

Av

Ma

Jn

Jt

At

Sp

paille

 

foin

 

Concentré composé

 

Pâturage sur jachère

 

Pâturage sur prairie

 

Orge en vert

 

Package des chaumes

 

Alors que pour les exploitations formant le troisième groupe, l'alimentation en vert est basée sur l'herbe de la jachère, l'orge en vert exploité au printemps et les fourrages estivaux (sorgho et maïs) (tableau 23).

Tableau 23: Calendrier fourrager du groupe 03

 

Oc

Nv

Dc

Jv

FV

Ms

Av

Ma

Jn

Jt

At

Sp

paille

 

foin

 

Concentré composé

 

Pâturage sur jachère

 

Orge en vert

 

maïs

 

sorgho

 

Package des chaumes

 

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius