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Le coton et l'hypocrisie des pays riches

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par Oumar Sissoko Fakaba
Université Paris X Nanterre - Master 2 Economie Internationale, Politique Macroeconomique et Conjocture 2009
  

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Traction animale et zones cotonnières en Afrique de l'Ouest

Recensement des unités industrielles liées à la filière cotonnière en Afrique de l'Ouest

Tous ces faits nous montrent combien les subventions peuvent être mauvaises pour le développement de ces pays africains. Ainsi, A. Subramanian et N. Tamirisa (économistes du FMI) montrent dans un de leurs articles, "Afica's trade revisited", combien un secteur compétitif et intégré au marché mondial est important pour le développement. Un secteur aussi compétitif que le coton permettrait aux pays d'Afrique de l'Ouest de bénéficier d'effets d'entrainement dans d'autres secteurs. D'autant plus que la culture du coton, bien qu'elle soit une culture d'exportation, ne vient pas concurrencer les cultures vivrières. En effet, les dates de plantation et de récolte permettent de pratiquer la polyculture sur les parcelles, assurant une production vivrière conséquente, atout non négligeable lorsque l'on sait que l'autosuffisance alimentaire est aujourd'hui un enjeu majeur pour beaucoup de pays, en particulier des pays en développement. Or, les subventions viennent casser les effets positifs de l'ouverture et ce, à l'intérieur même de la filière du coton puisque l'on remarque qu'une désindustrialisation dans le secteur textile s'est amorcée à partir des années 90, surtout au Mali. Les pays d'Afrique subsaharienne possèdent peut de secteur compétitifs sur lesquels ils pourraient baser leur développement. Si à cela viennent s'ajouter des effets négatifs des politiques des pays développés dans des secteurs qui sont pourtant compétitifs, le problème du sous développement et de la pauvreté risque de rester un thème majeur de l'Afrique en général, et de l'Afrique de l'Ouest en particulier.

En conclusion, on remarque que les subventions sont un obstacle majeur, quoiqu'en disent les représentants des USA et de l'UE à l'OMC, au développement dans les pays pauvres. C'est particulièrement vrai pour les produits agricoles, le coton ne faisant pas exception. Pour autant, la proposition déposée par les pays africains n'a pas vraiment été suivie d'effets. Bien que ces derniers aient pu obtenir une promesse d'aides, celles-ci sont mal définies, et ont été arrachées au prix de longues tractations. De plus elles ne compensent pas les pertes que les pays producteurs de coton ont du subir du fait des subventions. Le seul évènement majeur qui est peut-être ressorti de la conférence ministérielle de Cancún est sans doute le début d'un nouveau rapport de force entre les pays qui composent l'OMC. Alors que les pays industrialisés s'affrontaient entre eux, mais gardaient la main mise sur l'organisation et imposaient leurs volontés aux pays en développement, on assiste avec l'émergence de nouvelles puissances, telles que le Brésil, l'Inde, et la Chine (qui a adhéré à l'OMC en 2001), à l'établissement d'un nouveau rapport de force. Par leur potentiel futur, ces pays commencent à peser sur les politiques économiques des anciens pays industrialisés. L'attrait des pays riches pour ces marchés en pleine expansion en sont la preuve. Toutefois l'émergence de ces pays posent aussi de nouveaux problèmes tant en terme de géopolitique qu'en terme de politiques économiques. Le plus grand défi qui se pose aux pays riches, est surement de savoir comment ils vont pouvoir continuer à garder leurs anciennes politiques commerciales, particulièrement leurs politiques agricoles sans déclencher de "guerre économique" avec ces pays alors que ceux-ci, par la taille de leur population et par leur croissance économique, représentent les grands marchés de demain.

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