WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Cartographie des risques liés au cycle ventes/clients

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed Douty Soumah
Institiut Supérieur de Commerce et d'Administration des Entreprises en Guinée (ISCAE-G) - Maitrise en Finance-Comptabilité 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE 2 : Le Contrôle interne au niveau du cycle ventes/clients

Il est important pour la conception de la cartographie des risques de procéder à une étude du contrôle interne.

SECTION 1 : Notion de Contrôle Interne

Le contrôle interne apparaît être un instrument incontournable de la maîtrise des risques. Cependant, son efficacité réside dans la mise en place d'un certain nombre de dispositifs. Nous aborderons dans cette section ces dispositifs avec une spécificité accordée au cycle ventes/clients.

1.1. Définition du contrôle interne

Les définitions du contrôle interne sont multiples :

Le contrôle interne peut être défini comme « l'ensemble des sécurités qui contribuent à assurer d'une part, la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l'information ; d'autre part, l'amélioration des performances ».Il se caractérise par la mise en place, au sein de l'entreprise, d'un système d'organisation, de méthodes et procédures garantissant la pérennité de cette dernière.

Le contrôle interne est « l'ensemble des politiques et procédures mises en oeuvre par la direction d'une entité en vue d'assurer, la gestion rigoureuse et efficace de ses activités ». Ces politiques impliquent le respect des politiques de gestion, la sauvegarde des actifs, la prévention et la détection des irrégularités et inexactitudes, l'exactitude et l'exhaustivité des

enregistrements comptables ; et l'établissement en temps voulu d'informations financières ou comptables fiables.

Le COSO définit le contrôle interne comme « un processus mis en oeuvre par le conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs ».

Il en résulte que le contrôle interne s'avère être un dispositif incontournable de la maîtrise des risques.

1.2. Objectifs du contrôle interne

Le contrôle interne concourt à la réalisation d'un objectif général que l'on peut décliner en objectifs spécifiques. Cet objectif général est la continuité de l'entreprise dans le cadre de la réalisation des buts poursuivis.

Les objectifs identifiés par l'Ordre des Experts-comptables se regroupent sous quatre rubriques :

· Protection du patrimoine ou sécurité des actifs,

· Fiabilité et intégrité des informations ou qualité des informations,

· Respect des lois, règlements et contrats ou respect des directives,

· Efficacité et efficience des opérations ou optimisation des ressources.

1.2.1. Protection du patrimoine

Un bon système de contrôle interne doit viser à préserver le patrimoine de l'entreprise. Mais il faut étendre la notion et comprendre par là non seulement les actifs immobilisés de toute nature, les stocks, les actifs immatériels, mais également deux autres éléments non moins essentiels : Les hommes et l'image de l'entreprise.

1.2.2. Fiabilité et intégrité des informations

L'image de l'entreprise se reflète dans les informations qu'elle donne à l'extérieur et qui concernent ses activités et ses performances. Il est nécessaire que tout soit en place pour que « la machine à fabriquer les informations » fonctionne sans erreur et sans omission.

Et plus précisément, ces contrôles internes doivent permettre à la chaîne des informations d'être :

· Fiables et vérifiables,

· Exhaustives,

· Pertinentes,

· Disponibles.

1.2.3. Respect des directives

C'est une notion plus large que le « respect des lois, règlements et contrats de la Norme 2110.A2. En effet, les directives englobent naturellement les dispositions législatives et règlementaires, mais elles ne se limitent pas aux lois, règlements et contrats. Or, les dispositifs de contrôle interne doivent éviter que les audits de conformité ne révèlent des failles ou des erreurs, ou des insuffisances dues à l'absence de respect des instructions. Les causes premières de ce phénomène peuvent être diverses : mauvaise communication, défaut de supervision, confusion des taches, etc...., dans tous les cas la qualité du contrôle interne est en cause.

Cet aspect contraignant du contrôle interne, qui s'impose de respecter toutes les règles tant internes qu'externes, se trouvera dans l'analyse des dispositifs (règles à respecter).

1.2.4. L'Optimisation des ressources

Ce que l'IIA3 énonce en parlant de « l'utilisation économique et efficace des ressources ». C'est le quatrième objectif permanent du contrôle interne, dont la prise en compte est appréciée dans les audits d'efficacité. Est-ce que les moyens dont dispose l'entreprise sont utilisés de façon optimale ? A-t-elle les moyens de sa politique ou stratégie ? Cet impératif dans le sens de la plus grande efficacité est un élément important que le contrôle interne doit prendre en compte pour permettre aux activités de l'entreprise de croître et de prospérer.

Nous observerons que le COSO 2 substitue à cette liste quatre objectifs qui ne recoupent pas intégralement les précédents .Il s'agit :


· Stratégie

· Opérations

· Reportions

· Conformité

1.3. Les dispositifs de contrôle interne

Nous pouvons regrouper sous six rubriques, l'ensemble des dispositifs de contrôle interne que chaque manager doit s'attacher à mettre en place. Il en existe d'autres mais tous retiennent à peu près les mêmes critères.

Au cours de chaque mission d'audit, les faiblesses, insuffisances, dysfonctionnements ou erreurs relevés par l'auditeur trouveront toujours leur cause première dans la défaillance d'un des dispositifs de contrôle interne mis en place par le responsable (ou qui n'a pas été mis en

3 IIA : Institute of Internal Auditors

place).Il est donc indispensable que les managers en aient une connaissance précise, tout comme les auditeurs internes qui auront à les apprécier. Ces dispositifs peuvent être regroupés sous les rubriques suivantes :

· les objectifs,

· les moyens,

· le système d'information,

· l'organisation,

· les procédures,

· la supervision.

Ces dispositifs en nombre fini et regroupés donnent au contrôle interne sa cohérence. Rappelons que le cadre ainsi présenté n'est pas le seul possible. Il existe d'autres regroupements, mais nous retrouvons fondamentalement les mêmes notions, l'important est qu'il y en ait un.

1.3.1. Les objectifs

« Celui qui n'a pas d'objectifs ne risque pas de les atteindre » dit la sagesse populaire ; c'est dire que la politique, l'objet de la mission ayant été précisé, le premier devoir du responsable est de définir les cibles à atteindre, pour remplir la tâche assignée.

Ces objectifs doivent naturellement s'insérer dans le cadre des objectifs généraux du contrôle interne, déjà analysés et qu'il nous suffit de rappeler : la protection du patrimoine, la fiabilité et l'intégrité des informations, le respect des directives et l'optimisation des ressources.

A partir de ces objectifs généraux, chaque responsable définit des objectifs spécifiques de sa mission, lesquels seront appréciés par l'auditeur interne.

1.3.2. Les moyens

Ils permettent la réalisation des objectifs. Sont-ils adaptés aux objectifs fixés ? L'examen de cette question révèle de graves déformations, sources d'échec et d'inefficacité. La vérification de l'adaptation des moyens consiste à passer en revue :

> Les moyens humains : où le problème essentiel est souvent celui de la qualité que celui de la quantité. Sans personnel compétent tout système de contrôle interne est condamné et nombreux sont les cas dans lesquels les anomalies rencontrées ont pour cause une formation insuffisante. Cette observation concerne trois activités :

- le recrutement,

- la formation professionnelle permanente, - l'éthique.

> Les moyens financiers : les budgets d'exploitation et d'investissements sont-ils en ligne avec les objectifs ? Cette question soulève souvent des problèmes en apparence insolubles ; lorsque les budgets sont figés ou réduits et que l'on ne veut pas modifier les objectifs. Ce qui ne signifie pas qu'il y ait nécessairement et obligatoirement corrélation proportionnelle entre objectifs et budgets. Il appartient à l'auditeur d'examiner s'il y a corrélation, de la mesurer et d'en tirer les conséquences.

> Les moyens techniques : il faut comprendre ce terme en son sens le plus large, c'est-à-dire aussi bien technique industrielle, techniques de gestion et techniques commerciales. Là également, la corrélation avec les budgets n'est pas une règle absolue.

1.3.3. Les systèmes d'information et le pilotage

Troisième dispositif de contrôle interne, et que l'on trouve dans toutes les activités, celui-ci
devrait, en bonne logique, constituer un ensemble intégré dans l'entreprise, en la forme d'une

succession de tableaux de bord, s'emboîtant les uns dans les autres, comportant à la base la juxtaposition des informations et indicateurs employés par chaque responsable pour gérer son activité et nécessaire à la Direction Générale.

1.3.4. L'Organisation

« On ne contrôle que ce qui est organisé » disait FAYOL, étant entendu que « contrôle » signifie « maîtrise ». C'est dire qu'il s'agit d'un élément particulièrement important dans la panoplie des dispositifs de contrôle interne.

Une organisation de qualité doit respecter trois principes généraux :

- L'Adaptation : il n'y a pas de modèle unique qui pourrait servir de référentiel pour tous ; on peut même dire qu'il n'existe pas de panoplie de modèles dans laquelle on pourrait puiser. - L'Objectivité : c'est une organisation qui n'est pas construite en fonction des hommes. Ce principe équilibre le précédent ; certes adaptabilité, mais aussi permanence relative dans la mesure où une mutation, un départ ne remettent pas chaque fois en cause l'organisation en place.

- La sécurité ou la séparation des tâches : s'organiser, et avec le maximum de sécurité, c'est repartir les tâches de telle sorte que certaines d'entre elles, fondamentalement incompatibles, ne puissent être exercées par une seule et même personne.

1.3.5. Les procédures

Les méthodes de travail et procédures de l'entreprise nécessitent d'être clairement définies. Elles devront également concerner toutes les activités et tous les processus. Ces documents doivent être :

- écrits,

- simples et spécifiques,

- mis à jour régulièrement,

- portés à la connaissance des exécutants.

Dans les organisations modernes, ces documents sont informatisés et chacun peut consulter sur son écran ceux qui se rapportent à son activité. La mise à jour s'en trouve d'autant facilitée. Les procédures deviennent ainsi l'outil vivant qu'elles n'auraient jamais du cesser d'être.

1.3.6. La supervision

La supervision ne consiste en aucun cas à refaire le travail des collaborateurs ou à intervenir dans leur mission. Mais la supervision est :

- Un acte par lequel la personne chargée de la supervision contrôle les informations et les données passées,

- C'est un moyen d'exprimer la reconnaissance du travail et les efforts des collaborateurs,

- Elle permet de faciliter, d'améliorer et de fluidifier la communication au sein de l'entreprise,

- La personne chargée de la supervision doit laisser une trace écrite du contrôle qu'elle a effectué.

1.4. Les approches d'évaluation du contrôle interne

Deux types d'approches existent pour l'évaluation du contrôle interne au sein d'une entité : 1.4.1. L'Approche par les contrôles

Selon cette approche, les évaluations portent sur le système de contrôle interne et sont
concentrées sur les activités de contrôle ; le rapport de l'évaluation met l'accent sur

l'adéquation et l'efficacité du contrôle interne, et les résultats de l'évaluation renvoient à des contrôles supplémentaires ou des améliorations.

1.4.2. L'Approche par les risques

Pour cette approche, les évaluations portent sur les risques et sont concentrées sur toutes les actions de maîtrise des risques, et les résultats de l'évaluation renvoient à la maîtrise des risques identifiés.

1.5. Les principes de base de l'évaluation du contrôle

L'évaluation du contrôle repose sur un certain nombre de principes fondamentaux qui garantissent sa fiabilité, à savoir :

> La séparation des fonctions et des taches incompatibles : dans une organisation, pour une tache donnée, aucune personne ne doit remplir plus d'une fonction entière.

> La définition des responsabilités : à chaque membre du personnel est assigné un certain nombre de responsabilités qu'il doit honorer concernant l'exécution de ses taches.

> Le contrôle réciproque des taches : il s'agit de passer en revue les travaux effectués par son prédécesseur à chaque niveau d'un processus.

> Le contrôle par le chef d'entreprise : ce contrôle doit être effectué personnellement par le chef d'entreprise sur le déroulement de la répartition des tâches.

1.6. Démarche d'appréciation du contrôle interne

L'appréciation du contrôle interne se déroule en deux étapes :

> Appréciation de l'existence du contrôle interne : cette étape consiste à comprendre les procédures de traitement des données et les différents contrôles manuels et / ou informatiques mis en place au sein de l'entreprise.

> Appréciation de la permanence du contrôle interne : cette étape consiste à vérifier le fonctionnement des contrôles internes afin de s'assurer qu'ils produisent bien les résultats escomptés tout au long de la période examinée.

Phase de connaissance détaillée

de contrôle interne

Figure N° 2: Démarche d'appréciation du contrôle interne

Phase préliminaire

Description sommaire du système

Description détaillée du système

du dispositif de contrôle interne

Evaluation du dispositif

Suivi de quelques transactions pour s'assurer
de la bonne compréhension du système

Description détaillée du système

Analyse critique, identification des forces et
faiblesses

Jugement de cohérence et fiabilité

Description détaillée du système

Adaptation du programme de vérification matérielle pour satisfaire l'objectif de la mission

Forces du système

Tests pour s'assurer que les
procédures de contrôle fonctionnent
de manière permanente

Teste de Permanence

Evaluation du contrôle interne

Positive

Négative

Source : OBERT (1995 : 48)

Faiblesses du système

Remise en cause du programme initial de révision et éventuellement des objectifs de la révision conduisant à :

L'Elargissement de la nature et de l'étendue des procédures de vérification matérielle

Eventuellement

· Réserve sur les comptes

· Refus de la mission

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard