WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Impact de la qualité de service perçue sur l'engagement à  la boutique de quartier: application aux produits de petit dejeuner

( Télécharger le fichier original )
par Bassirou DABO
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - DEA 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2 : Le modèle conceptuel de la recherche

I. Les concepts dans le contexte de recherche et leurs définitions

Les concepts d'engagement et de qualité de service perçue utilisés sont définis jusqu'à cette étape dans différents domaines. En effet, les auteurs parlent d'engagement à la marque, à la relation, aux lieux etc. De même, il est fait état de la qualité des produits, de la qualité des services du transport, des banques, des assurances etc.

Il revient à tout chercheur de définir ses concepts dans son contexte. Cela peut passer soit par la reprise d'une définition déjà donnée dans la littérature, si celle-ci lui paraît pertinente dans le contexte d'étude ; soit par la proposition d'une définition nouvelle.

Dans ce point il sera objet de parler des concepts dans notre contexte d'étude, c'està-dire la qualité de service et l'engagement au point de vente et leur définition.

1. La qualité de service perçue du point de vente et sa définition

Dabholkar et al.113 ont proposé une adaptation de SERVQUAL au commerce de détail. Selon eux, la qualité est un concept multidimensionnel hiérarchisé à trois niveaux : le premier relève de la perception de la qualité de service dans sa globalité, le deuxième concerne les dimensions primaires de la qualité, et le troisième a trait aux subdimensions des dimensions primaires. Leur modèle distingue les multiples facettes des dimensions de la qualité perçue. L'évaluation de la qualité de service globale découle de l'évaluation des dimensions primaires de la qualité qui se fera sur l'évaluation de leurs subdimensions.

113 Dabholkar et al (1996)

66

Ainsi, la qualité de service perçue est considérée comme un facteur d'ordre supérieur défini par deux niveaux d'attributs qui contribuent hiératiquement à la formation d'une qualité globale perçue du lieu de vente.

Des auteurs comme Rolland (2003) constatent : « une certaine similarité des modèles multidimensionnels de la qualité perçue dans le secteur du commerce et des modèles multi attributs dans la mesure de l'attitude à l'égard d'un point de vente ». L'attitude étant définie par Fishbein et Ajzen114 comme « une prédisposition à répondre de façon constante115 favorablement ou défavorablement à l'égard d'un objet donné ». Elle est formée de trois composantes : cognitive, affective et conative. Elle est déterminante dans le choix du point de vente pour Bearden116. Selon lui le choix du point de vente est « un ensemble d'attitudes envers le magasin ». Et ce choix a comme dimensions : le niveau du prix, la qualité de la marchandise, la variété, l'atmosphère, la localisation du magasin, les facilités de stationnement, l'amabilité du personnel. Cette dernière entre dans le cadre de l'interaction avec le personnel en contact qui constitue un élément essentiel pour la détermination de la qualité perçue dans le domaine des services. L'importance de ce personnel en contact dans l'évaluation de la qualité perçue par le consommateur se retrouve également dans le modèle de Parasuraman et al. En effet, trois117 de leurs cinq dimensions renvoient directement aux personnels en contact. D'après Sauvé et Filiatrault118: « c'est au personnel en contact que revient la responsabilité d'établir un contact où le client retrouvera courtoisie, sécurité, habileté à communiquer avec le client, compréhension du client et capacités de récupérer et de réagir ». Selon Baker et al119, le vendeur contribue à influencer l'humeur du chaland et l'atmosphère associé au point de

114 Fishbein et Ajzen114 (1975) cité par Rolland S. (2003) op.cit

115 Répétitive, cohérente dans le temps

116 Bearden (1977) op cit.

117 Il s'agit de la serviabilité, de l'assurance et de l'empathie

118 Sauvé et Filiatrault118 (1996)

119Baker et al (2002) cité par Cottet. F et Vibert. F (2003), la perception du contrôle dans le comportement de magasinage : une étude exploratoire 2003

67

vente. En fait, la densité perçue des vendeurs, leur apparence, leur mode d'interaction supposé sont des indicateurs de la qualité de service anticipée120. Cette interaction est déterminante dans les boutiques de proximité, ainsi d'après Teboul121, « leurs avantages principaux sont la situation de l'emplacement, les horaires d'ouverture tardif, ainsi que la qualité de la relation avec la clientèle ».

Cette interaction avec le vendeur est certes importante pour la qualité de service perçue, mais certains clients ne sont pas toujours intéressés par ça. Stone distingue ainsi quatre groupes d'acheteurs grâce à leur orientation à l'égard du point de vente. Il s'agit en effet, de l'acheteur économique, celui-ci recherche avant tout le meilleur rapport qualité/prix et veut consacrer le moins de temps possible à ses achats ; de l'acheteur sensible aux contacts personnels, il attache beaucoup d'importance à la reconnaissance que lui procurent les vendeurs ; le défenseur du commerce local, il est très attaché aux petites boutiques tenues par des commerçants locaux et se méfie des chaînes de magasins ; et enfin le consommateur apathique, qui considère les achats comme une corvée, une contrainte, et voudrait leur consacrer le moins de temps possible.

Le rôle de ce temps dans le choix du point de vente a été souligné, par Downs122, pour la première fois. Selon lui la fréquentation d'un point de vente dépend de la manière dont le consommateur emploie ses ressources en temps, argent et efforts. Plus récemment les travaux d'Antéblian123 soulignent également l'importance de la contrainte du temps disponible à l'exécution de la tâche d'achat dans le processus de sélection d'un magasin. Selon l'auteur, le comportement du consommateur dépend de l'évaluation de l'ensemble du processus c'est à dire du temps de déplacement, d'accès au point de vente comme de retour. En effet, pour choisir sa destination commerciale, le consommateur se base sur le

120 D'aprés la théorie de l'inférence, elle stipule que les consommateurs élaborent une évaluation de l'inconnu en se basant sur les informations facilement accessibles

121 Teboul. J (2001) Le temps des services - Editions d'Organisation -

122 Downs (1961)

123 Antéblian (2002) op cit.

68

temps124 qu'il dépensera pour effectuer sa tâche d'achat. Il ne prendra pas en considération seulement le temps de déplacement dans son processus d'arbitrage entre les destinations commerciales. Ni le temps qu'il estime passer dans le point de vente et surtout le vécu de ce temps importe également.

En définitive, nous définissons la qualité de service perçue du point de vente comme : le jugement du consommateur concernant le degré d'excellence ou de supériorité attribué à un point de vente, (Zeithaml,1981). Après avoir déterminé ce dont nous entendons par qualité de service perçue du point de vente, nous nous attèlerons à la définition de l'engagement au point de vente.

2. L'engagement au point de vente et sa définition

Le marketing relationnel considéré par Morgan et Hunt (1994) comme « toute activité marketing destinée à établir, développer et maintenir des relations d'échange à succès » est reconnu actuellement comme le paradigme dominant du marketing. En effet, le développement d'une relation durable avec les consommateurs apparaît comme une source de croissance, de compétitivité et de rentabilité pour les entreprises notamment celles de la distribution. Certains concepts sont considérés comme des variables explicatives de cette relation à long terme entre le consommateur et la marque ou le point de vente. Il s'agit entre autres, de la confiance, de la satisfaction cumulée, de l'engagement etc. Ce dernier d'après Morgan et Hunt125, est devenu un concept incontournable de la théorie du marketing relationnel. En effet, il est une condition nécessaire à l'apparition de la véritable fidélité. Ainsi, l'engagement au point de vente est à la fois une volonté de maintenir la relation à long terme et une résistance au changement. Il se traduit donc par

124 Temps de déplacement aller/retour, temps de se garer etc.

125 Morgan Hunt (1994) op cit.

69

une préférence envers le point de vente et permet de modérer les tentatives de séduction des clients par les points de vente concurrents. En effet, les consommateurs engagés sont moins perméables aux messages publicitaires des concurrents.

Ce concept qui se trouve au coeur du marketing relationnel n'admet pas encore de définition consensuelle. Ngoala126 estime que l'engagement désigne dans le vocabulaire courant l'action de se lier par une promesse ou une convention : un individu engagé ne peut aisément renoncer, reculer et changer d'orientation. Alors que pour Morgan et Hunt127 l'engagement représente « la croyance d'un partenaire d'échange qu'une relation continue avec un autre est tellement importante qu'il s'agit de produire des efforts maximums pour la maintenir » Anderson et Weitz128 le conçoit comme une «intention durable de développer et maintenir une relation stable à long terme. ». En outre, Gurviez129 estime qu'il est «une intention implicite ou explicite de maintenir une relation durable avec la marque ».

Après avoir exposées quelques définitions proposées par les auteurs, nous considérons dans cette recherche l'engagement du consommateur dans la relation avec le point de vente comme : « la volonté du client de maintenir, au prix d'un effort personnel, une relation qu'il juge importante et dont la valeur croit selon lui en fonction de la durée », Frisou (2000). L'engagement ainsi défini permet le maintien d'une relation importante à la fois pour le point de vente et pour le client. Ils fourniront donc les efforts nécessaires pour que la relation continue. On ne peut pas être engagé dans une relation avec un point de vente sans l'avoir fréquenté au préalable. En partie, cette définition rejoint celle proposée par Fournier130 pour qui l'engagement est une orientation à long

126 N'goala G. (2003) Mesurer la fidélité du consommateur à la marque dans une perspective relationnelle, Actes du 3ème congrès sur les tendances du marketing, Venise,

127 Morgan et Hunt (1994) cité par N'goala (ref) op. cit.

128 Anderson et Weitz128 (1992) cité par Terrasse (2003) op. cit.

129 Gurviez129 (1998) cité par Terrasse (2003) op. cit.

130 Fournier (1998) cité par Terrasse (2003) op. cit.

70

terme en faveur d'une relation incluant le désir de continuer cette relation. Cependant, l'engagement est différent de l'attitude comme l'estime Terrasse (2003) pour qui il est : « une attitude envers une marque dans une catégorie de produit donnée, qui indique la volonté du consommateur de maintenir une relation avec cette marque ». En fait, l'attitude est considérée comme une tendance psychologique découlant d'une évaluation favorable ou défavorable. Alors que l'engagement permet de stabiliser un comportement dans le temps en dépit des circonstances. Il ne peut pas être réduit à une évaluation globale du point de vente car dépend en partie du consommateur de ses croyances, de sa satisfaction et de la qualité de service perçue.

Les deux concepts de notre recherche étant définis nous allons dans le point qui suit présenter le modèle théorique avec ses variables et hypothèses.

II. La formulation du modèle théorique de recherche : variables et hypothèses

L'objectif ici est de présenter le modèle théorique sur lequel repose notre recherche. Un modèle est considéré comme une « représentation formelle d'idées ou de connaissances relatives à un phénomène. Ces idées s'expriment par un ensemble d'hypothèses sur les éléments essentiels du phénomène et des lois qui le régissent »131. Ainsi une modélisation a pour objet de simplifier une réalité ou un problème par l'intermédiaire d'une représentation sous forme graphique (ou mathématique). Autrement dit, c'est un schéma simplifié et symbolique destiné à fournir un cadre de raisonnement rigoureux pour expliquer une réalité.

131 Grawitz (2001) cité par Meier C.D (2007), Les TPE d'un secteur en difficulté, stratégies et performance : la restauration de l'arc lémanique Suisse

71

Un modèle de recherche est composé de variables et d'hypothèses. Nous proposons d'abord l'étudier des variables du modèle ensuite l'élaboration des hypothèses et leur justification et enfin la présentation du modèle.

1. Les variables du modèle

Dans la conception du modèle les variables sont choisies selon, leur pertinence par rapport aux petites boutiques de quartiers dans la distribution des produits de petit déjeuner et la possibilité de les mesurer grâce à un questionnaire.

Dans notre modèle conceptuel, l'engagement est considéré comme une variable dépendante c'est-à-dire à expliquer et la qualité de service perçue comme variable indépendante ou explicative.

a. La variable dépendante : l'engagement au point de vente

Une telle variable dépendante dépend dans ses variations, d'autres phénomènes ou variable qu'on peut étudier ou manipuler. Le choix de l'engagement comme variable dépendante se justifie par le fait qu'il soit considéré par certains auteurs tel que Day comme exprimant la vraie fidélité, le comportement de fidélité incorpore une attitude favorable envers le point de vente.

Sur le plan théorique le choix de l'engagement se justifie par le fait qu'il soit un concept fondamental dans la littérature du marketing relationnel. En effet, il permet aux partenaires en relation de produire des efforts pour maintenir leur relation. Morgan et Hunt le qualifient même de concept incontournable du paradigme relationnel. Originaire de la psychologie sociale, l'engagement est adapté en marketing des biens tangibles par Cunningham132 et opérationnalisé en marketing des services par Morgan et Hunt133. Dans le domaine de la distribution l'engagement a fait l'objet de nombreuses recherches, avec

132 Cunningham (1956) op. cit

133 Morgan et Hunt(1994) op.cit.

72

des auteurs comme Terrasse, Aurier, Bénévent, Ngoala etc. Ces trois derniers ont élaboré la chaîne relationnelle de la fidélité qui est composée de l'ensemble des variables du marketing relationnel.

b. La variable indépendante : la qualité de service perçue

Elle influence la modification de la variable étudiée. Le choix de la qualité de service perçue se justifie à la fois sur le plan théorique et pratique.

Sur le plan théorique la qualité est considérée comme un préalable pour l'établissement de toute relation durable avec le consommateur. Ainsi, dans la chaîne relationnelle les auteurs la considèrent comme l'une des premières variables entrant en jeu. Cette notion de qualité est étudiée dans différents services avec notamment le modèle SERQUAL que ses auteurs ambitionnaient d'adapter à divers services. Plus récemment Dabholkar et al134 ont proposé une nouvelle conceptualisation de ce modèle adapté à la distribution. Les travaux de ces auteurs sur la qualité de service ont beaucoup inspiré la présente recherche.

Sur le plan managérial la forte concurrence entre les boutiques de quartiers et le fort degré de standardisation des produits vendus font de la bonne qualité de service perçue le moyen privilégié à la disposition de la boutique pour se différencier de la concurrence.

2. Elaboration et justification des hypothèses de recherche

Dans une recherche hypothético-déductive, des postulats ou principes généraux sont affirmés dans les hypothèses. Une hypothèse peut être considéré comme une réponse possible à la question de recherche puisqu'elle est une affirmation ou une proposition non prouvée Garwitz135 Elle est en quelque sorte une base avancée de ce que l'on cherche à

134 Dabholkar et al op cit

135 Garwitz (2001) op. cit

73

prouver, c'est-à-dire, la formulation proforma de conclusions que l'on compte tirer et que l'on va s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement.

Trois hypothèses principales sont notées dans cette recherche. Elles cherchent à lier la qualité de service perçue et l'engagement. Nous allons exposer successivement l'ensemble de ces hypothèses.

La dimensionnalité de la qualité perçue a de tout temps intéressé les chercheurs. Pour la plupart d'entres eux, elle est un concept multidimensionnel. Pour Parasuraman136 et al il existe cinq dimensions de la qualité de service perçue : les éléments tangibles, la fiabilité, l'empathie, l'assurance et la serviabilité. Tandis que Grönroos voit dans la qualité deux dimensions : la qualité technique et la qualité fonctionnelle. Rust et Oliver137 s'appuyant sur les travaux de Grönroos, présentent la qualité de service comme un concept tridimensionnel, qui repose sur le service produit138 , le service délivré139 et l'environnement dans lequel se déroule le service. Dabholkar et al140 quant à eux conçoivent la qualité comme un concept multidimensionnel qui peut être hiérarchisé. Ainsi, ils conceptualisent un modèle de qualité à trois niveaux : le premier relève de la perception de la qualité de service dans sa globalité, le second concerne les dimensions primaires de la qualité, et le troisième a trait aux subdimensions des dimensions primaires.

Tous ces auteurs dans leurs différents contextes de recherche conçoivent la qualité de service perçue comme un concept multidimensionnel. Ainsi, il nous revient de voir la dimensionnalité de la qualité de service perçue de la boutique appliquée à l'achat des produits de petit déjeuner. Ceci nous emmène à poser comme première hypothèse :

H1 : la qualité de service perçue est un concept multidimensionnel

136 Parasuraman et al (1988) op cit.

137 Rust et Oliver (1994) op cit.

138 Qui renvoie à la qualité technique de Grönroos 139Qui renvoie à la qualité fonctionnelle de Grönroos 140 Dabholkar et al (1996)

74

Dans la littérature la plupart des auteurs conçoivent l'engagement comme un concept multidimensionnel. Pour certains comme Allen et Mayer il est tridimensionnel avec l'engagement calculé, l'engagement affectif et l'engagement normatif. Tandis que pour d'autres tels que Amine Lacoeuille et Terrasse141 c'est un concept bidimensionnel, il est à la fois calculé et affectif. La dimension affective est pour certain comme relation et celle calculée comme cognitive. Egalement, l'attachement est considéré comme de l'engagement affectif.

Partant de ces travaux nous posons l'hypothèse suivante :

H2 : l'engagement à la boutique de quartier est multidimensionnel.

La qualité de service perçue est considérée comme primordiale dans l'établissement d'une relation à long terme avec le consommateur. D'après Gounaris et Venetis142 les dimensions de la qualité de service perçue sont pour la plupart des cas mentionnés comme antécédents de la qualité de service perçue. Certains auteurs ont établi la relation entre la qualité de service perçue et l'engagement. Ceci nous mène à poser notre deuxième hypothèse de recherche à savoir :

H2 : la qualité de service perçue influence positivement l'engagement

A travers ces hypothèses et ces variables évoquées plus haut, nous présentons notre modèle théorique de recherche. Ce modèle est provisoire car il faut qu'il soit confronté

141 Terrasse (2003) 141 op. cit

142 Gounaris et Venetis (2002) cité par Nefzi (2007) la relation entre la perception de la qualité et la fidélité : une application à la distribution des parfums et cosmétiques en France

75

avec la réalité pour confirmer ou infirmer les hypothèses afin de dégager le modèle définitif.

Figure2.1 : modèle théorique de la recherche

76

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"