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L'union douanière du COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à l'aide d'un MEGC

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par Patrick Musumpe M.NGOY
Université de Kinshasa/RDC - Licence 2008
  

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2.2. L'ECONOMIE CONGOLAISE EN 2005 2.2.1. Les activités de production

Du point de vue de la production, l'économie congolaise est ici présentée en 5 branches d'activité, à savoir : Agriculture, Extraction minière, Industries, Services Marchands, et prestations collectives des APU. Ces branches sont respectivement les agrégats des branches suivantes issues de la MCS de départ:

1. Agriculture, Elevage, Pêche, Exploitation forestière et sylviculture ;

2. Industries extractives ;

3. Industries alimentaires, boissons, tabac, Habillement et textile, Cuir, Industries du bois, Industries chimiques et dérivés du pétrole, Industries des produits minéraux non métalliques et Autres industries ;

4. Electricité, gaz et eau, Bâtiments et Travaux publics, Commerce, Restaurants et

hôtels, Transports, entrepôts, communications, Education et santé, Banque et

assurance, Autres Services Marchands, Services domestiques et SIFIM ; 5.Production collective des APU

Comme présentée dans le tableau 5 ci-dessous, l'économie congolaise présente un PIB (au coût des facteurs) de CDF 5.266.926 millions47. Ce sont les SM qui présente une plus grande VA, soit 43 % du PIB ; l'Agriculture arrive en deuxième position avec 23 % ; les Industries, l'Extraction et les APU couvrent, respectivement, 18 %, 13 %, et 3 %. Ceci démontre que l'économie congolaise est aujourd'hui tournée vers les services, son industrie est restée embryonnaire avec une aussi faible

47 Il était de 3 577 000 millions de CDF dans l'ancienne série. Il s'ensuit un relèvement de niveau d'environ 53%. Cette correction importante s'explique par les données de dépense de consommation finale des ménages comme il ressort de l'enquête 1-2-3 (4 574 milliards de CDF) qui en donne une meilleure idée. La dépense de consommation finale des ménages était simplement obtenue par solde dans l'ancienne série. De plus le SCN93 dispose d'une couverture plus large du champs de production, ce qui entraîne une révision à la hausse du niveau des productions avec une meilleure prise en compte du secteur informel dans le cas de la RDC grâce à l'enquête 1-2-3 dans sa phase 2. Même la balance des paiements 2005 a dû voir son chiffre des exportations corriger à la hausse pour tenir compte de l'exportation d'électricité notamment. Au demeurant, la révision effectuée pour l'année de base 2005, donne des résultats qui correspondent davantage à la réalité de l'économie de la RDC. [Hubert H.V. GBOSSA, les travaux de comptabilité nationale en RDC. Année de base 2005, Séminaire de présentation des résultats des comptes nationaux selon le SCN93, année de base 2005, Kinshasa, les 7, 8 août 2008, p.4]

contribution malgré le nombre des branches qui la composent. L'Extraction minière quant à elle, affiche un reprise car sa contribution qui était de près de 25% dans les années 1970, avait chuté jusqu'en dessous de 5% dans les années 1990.48 Par contre, la contribution de l'Agriculture dans le PIB cache une certaine réalité. En effet, "si elle connaît une évolution positive, cela ne prouve pas que ce secteur soit dynamique ; cette croissance est due à l'absence significative des industries et à la crise quasi généralisée du secteur minier en perte de vitesse et ou confrontée à la prédation."49

Tableau 5 : Structure de la production

BRANCHES D' ACTIVITE

VA

% du PIB
(au CF)

CUMUL %

Part du
Capital dans
la VA (%)

Part du
Travail dans
la VA (%)

Part de la VA
dans la
production (%)

AGRICULTURE

1 199 496

23

23

93

7

71

EXTRACTION

672 876

13

36

60

36

72

INDUSTRIES

945 085

18

54

87

12

30

Services Marchands

2 276 222

43

97

81

19

111

APU

173 247

3

100

36

64

55

 
 
 
 
 

PIB au coût des facteurs

5

266 926

% du PIB
(au PM)
96,0

Taxes sur les produits

 

57

822

1,1

Taxes sur les importations

 

138

530

2,0

Taxes sur les exportations

 

6

830

1,0

PIB au Prix du marché

5

470

108

 

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Le tableau 5 ci-dessus, présente aussi l'intensité des deux facteurs de production, capital50 et travail, dans la production de chaque secteur. L'Agriculture est le secteur qui a la plus grande intensité capitalistique51, soit 93 %52. Viennent ensuite

48 Notons que les effets de la crise financière internationale que traverse le monde actuellement se font déjà sentir dans les zones minières de la RDC, avec comme conséquence majeure la baisse de la production, la faillite de certaines entreprises et les licenciements en cascade.

49 Makala Nzengu, Politiques publiques et gestion du secteur agricole et rural en RDC, Thèse de doctorat, ISC, Kinshasa, 2008, p.98

50 Il est ici un facteur composite représentant la Terre et le Capital proprement dit.

51 C'est la dépense en capital par unité de produit - la part du capital dans la VA -. Cette expression est synonyme de coefficient de capital (rapport entre le capital et la production annuelle). [Silem A. & Albertini J.M., Lexique d'économie, 4ème édition, Dalloz, Paris, 1992, p.331].

52 Nous n'avons pas pu entrer en possession du coefficient du facteur terre pour l'agriculture congolaise. Notons par ailleurs qu'à l'instar d'autres pays au sud du Sahara, nous osons croire que la part du facteur terre est largement majoritaire dans ce facteur composite. En Côte d'ivoire, par exemple, il représente plus de 80% du facteur composite

les Industries avec 87 %, les SM avec 81 %, l'Extraction avec 60 % et les APU avec 36 %. L'Agriculture et les Industries se révèlent être les branches les plus intensives en capital. La forte intensité capitalistique dans les SM s'explique par la présence dans cet agrégat des branches "Electricité, gaz et eau", "Bâtiments et Travaux publics" et "Transports et Télécommunications", et aussi par la tendance vers l'automation (utilisation de l'outil informatique) dans ces branches. Les APU, par contre, sont plus intensives en facteur travail (64 %). Ceci démontre la forte concentration des travailleurs dans les administrations publiques et le faible degré d'automation dans les services de l'Etat. L'Agriculture a le faible coefficient de travail. Nous n'avons pas des chiffres antérieurs sur ce coefficient, mais au regard de la conjoncture, nous osons croire que ceci est la preuve que le secteur agricole congolais souffre, aujourd'hui, du transfert de la main-d'oeuvre vers les autres secteurs plus attrayants.

En examinant la part de la VA dans la production de chaque branche53 (dernière colonne du tableau 5), il ressort que les Industries sont plus intensives en consommations intermédiaires que tous les autres secteurs ; ceci démontre "qu'elles sont donc davantage liées économiquement aux autres secteurs se trouvant en amont de leur activité".54 L'Extraction et l'Agriculture sont les branches dont la VA représente la plus grande part de leurs productions respectives. Cela traduit le fait que ces deux branches sont spécialement limitées à la "cueillette" ; elles ne sont pas très intégrées dans l'ensemble de l'économie congolaise.

Le tableau 6 ci-dessous présente les échanges inter-branches et les consommations intermédiaires de chacune des branches pour l'année 2005. Il y ressort que les SM sont d'une importance capitale dans les approvisionnements de tous les secteurs : 66,67 % de la CI de l'Agriculture, 53,41 % de celle de l'Extraction, 60,92 % de celle des Industries, 57,67 de sa propre CI, et 59,77 % de celle des APU. Viennent ensuite les Industries. Notons que celles-ci consomment très peu leurs propres productions, soit seulement 10,6 %, mais sont les meilleurs clients de

53 Plus cette part est faible et plus le secteur d'activité en question est intense en consommations intermédiaires [Nicolas Hérault, op.cit., p 5]

54 Idem, p 5.

l'Agriculture. Même du point de vue des échanges inter-branches, les SM apparaissent comme le secteur le plus important de l'économie congolaise, comme l'a confirmé plus haut, sa contribution dans le PIB.

Tableau 6 : Matrice d'échanges inter-industriels de la RDC (en %)

BRANCHES D'ACTIVITE

AGRICULTURE EXTRACTION INDUSTRIES

Serv M

APU

AGRICULTURE

8,27

1,75

23,32

0,13

0,32

EXTRACTION

-

0,19

5,16

2,47

-

INDUSTRIES

25,05

44,65

10,60

40,78

39,92

Services Marchands

66,67

53,41

60,92

57,67

59,77

APU

-

-

-

-

-

TOTAL C.I. 100,00

100,00

100,00

100,00

100,00

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Les lignes qui ont précédé ont montré la place prépondérante des SM dans la structure de production de l'économie congolaise et celles négligeables de l'Agriculture et de l'Industrie, bref, l'état moins avancé de l'économie congolaise avec un PIB au coût des facteurs de CDF 5.266.926 millions. Les taxes sur les produits, les taxes sur les importations et les taxes sur les exportations s'élèvent respectivement à millions de CDF 57 822, 138 530, 6 830. Ces différentes taxes ajoutées au PIB aux coûts des facteurs, équivalent au PIB au prix du marché, soit millions de CDF 5 470 108 (Tableau 5). Ces quatre composantes de ce PIB en représentent chacun, respectivement 96 %, 1,1 %, 2 % et 1 %.

2.2.2. Le commerce extérieur

Depuis de nombreuses années, l'économie congolaise a toujours présenté une balance commerciale déficitaire : les différentes crises que le pays a traversé ont affaiblis sa capacité de production, diminuant ainsi le volume de ses exportations tout en le rendant fortement dépendant des importations. En effet, comme le montre le tableau 7 ci-dessous, les exportations de la RDC s'élèvent à millions de CDF 1 242 930 soit 22,7 % du PIB (au prix du marché), alors que les importations s'élèvent elles à millions de CDF 1 335 889, soit 24,4 % ; soit un déficit de la balance commerciale de l'ordre de millions de CDF 92 959, soit 1,7 % du PIB.

Tableau 7 : Exportations de la RDC (en millions de CDF)

BRANCHES D' ACTIVITE

EXPORTATIONS

% du PIB (au
prix du marché)

IMPORTATIONS

% du PIB (au
prix du marché

AGRICULTURE

20 331

0,37

34 192

0,63

EXTRACTION

859 420

15,71

105 419

1,93

INDUSTRIES

194 012

3,55

933 455

17,06

Services Marchands

68 536

1,25

221 111

4,04

APU

100 631

1,84

41 712

0,76

TOTAL 1 242 930

22,72

1 335 889

24,42

SOLDE DE LA BALANCE COMMERCIALE (Export - Import)

- 92 959

1,70

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Comme illustré dans le tableau 8 ci-dessous, la branche d'Extraction minière est celle qui exporte le plus, avec 69,14 % de l'ensemble des exportations du pays. Ceci est la preuve que l'économie congolaise est restée sur le schéma tel que conçu par la colonisation, et préconisé par l'organisation du commerce mondiale avec la fameuse division internationale du travail : celui d'un pays essentiellement exportateurs des matières premières. L'Industrie congolaise participe, quant à elle, pour 15,61 %. Le secteur agricole a été le plus touché par les différentes crises. En effet, ses exportations ne représentent que 1,64 % de l'ensemble des exportations alors que cette part s'est étendue jusqu'à autour de 40 % après l'indépendance. Ceci démontre que l'Agriculture congolaise est essentiellement restée vivrière. En définitif, ce secteur est le moins bien intégré au commerce extérieur car, outre ses faibles exportations, il importe aussi le moins, soit seulement 2 % de l'ensemble des importations de la RDC. L'Industrie est le premier importateur avec 69,88 %.

En bref, retenons que l'Agriculture est le secteur le moins bien intégré dans le commerce mondial ; l'Extraction dépend de ses partenaires étrangers pour écouler ses produits ; tandis que l'Industrie elle dépend de l'étranger en amont de son processus de production.

Tableau 8 : Importance des branches d'activité dans le commerce extérieur

BRANCHES D' ACTIVITE

EXPORTATIONS

% du Total

IMPORTATIONS

% du Total

AGRICULTURE

20 331

1,64

34 192

2,56

EXTRACTION

859 420

69,14

105 419

7,89

INDUSTRIES

194 012

15,61

933 455

69,88

Services Marchands

68 536

5,51

221 111

16,55

APU

100 631

8,10

41 712

3,12

TOTAL

1 242 930 100,00 1 335 889 100,00

Source : nos calculs à partir de la MCS de 2005

Quant à la nature des biens importés, le tableau 9 ci-dessous ressort que le gros des importations est constitué des produits finis qui en représentent 58,70 % ; les biens intermédiaires et de grande consommation représentent quant à eux 22,04% ; les biens d'équipement pour l'industrie représentent 15,31% alors que ceux destinés à l'Agriculture s'élèvent à peine à 0,46%. Les matières premières comme les intrants agricoles ne constituent que, respectivement 3,04 % et 0,44 %. Une fois de plus, l'Agriculture apparaît comme évoluant pratiquement en autarcie. Cette ventilation des importations par catégories des biens démontre que l'économie congolaise est très peu productive. En effet, la grande partie de ses importations est constituée des produits finis55, alors que les importations des biens productifs (bien d'équipement et matières premières) ne représente que moins de 20%. La situation est plus grave lorsque l'Agriculture est prise à part : les importations productives en sa faveur sont inférieur à 5%.

Tableau 9 : Ventilation des importations selon les catégories des biens (en % des importations)

CATEGORIES DE BIENS %

TOTAL 100,00

1. MATIERES PREMIERES 3,04

2. BIENS INTERMEDIAIRES ET DE GRANDE CONSOMMATION 22,04

3. PRODUITS FINIS 58,70

4. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'INDUSTRIE 15,31

5. BIENS D'EQUIPEMENT POUR L'AGRICULTURE 0,46

6. BIENS INTERMEDIAIRES POUR L'AGRICULTURE 0,44

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

Ce travail traite des effets sur l'économie congolaise de l'ouverture des frontières au commerce sur l'espace COMESA. Remarquons que celui-ci n'est pas un partenaire commercial important de la RDC. En effet, les produits originaires56 des pays membres du COMESA ne représentent que 6,57 % de l'ensemble des importations. La ventilation par catégories de biens importés garde la même tendance, sauf pour les produits finis qui approchent les 10 %.57 Ainsi le COMESA n'est pas encore un partenaire commerciale important de la RDC. Néanmoins, il peut le devenir très vite étant donné que 5 de ses membres (Burundi, Rwanda, Ouganda, Soudan, Zambie et Zimbabwe) ont des frontières communes avec la RDC sur les 9 voisins que cette dernière compte.

Tableau 10 : Origines des importations de la RDC

1. Matières premières

2. Biens intermédiaires et de grande consom

3. Produits finis

4. Biens d'équipement pour l'industrie

6. Biens d'équipement pour l'agriculture

7. Intrants agricoles

Catégories de biens

COMESA

6,60 93,40 100,00

5,70 94,30 100,00

0,70 99,30 100,00

9,90 90,10 100,00

2,70 97,30 100,00

3,00 97,00 100,00

- 100,00 100,00

Origines des importations (en %)

Autres pays Globe

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

56 La nomenclature de l'OFIDA emploie l' « origine » pour désigner le pays dans lequel le bien importé a été produit.

57 Ces chiffres sont, cependant à prendre avec réserves étant donné l'importance des importations frauduleuse sur les frontières de la RDC.

Lorsqu'on observe la situation dans le COMESA (Tableau 11), on remarque qu'il y a beaucoup de disparités entre les différents membres. La RDC est son propre grand fournisseur, ceci notamment pour le cas des réimportations des biens produits sur son territoire. Hormis elle-même58, le Kenya est son premier partenaire commercial 16,30 % des importations des pays/COMESA, suivi de l'Ouganda, la Zambie, le Zimbabwe et l'Egypte avec respectivement 14,07 %, 12,90 %, 6,06 %, 2,84 %. Les autres pays ne couvrent que moins d'1 %.

Tableau 11 : Importations de la RDC originaires des pays COMESA

Pays d'origine

c./.

TOTAL 100,00

Burundi 0,06

Congo RD 45,85

Egypte 2,84

Kenya 16,30

Madagascar 0,01

Iles Maurice 0,02

Malawi 0,07

Rwanda 0,27

Seychelles 0,08

Soudan 0,03

Swaziland 1,44

Ouganda 14,07

Zambie 12,90

Zimbabwe 6,06

Source : nos calculs à partir des données de l'OFIDA

2.2.3. Les ménages congolais

Les ménages congolais sont représentés dans notre MCS par 2 ménages représentatifs à savoir : « les Ménages urbains (MU) et les Ménages ruraux (MR)». Soulignons que selon plusieurs enquêtes récentes, la population congolaise vit en majeure partie en MR, soit 70 % ; et que les populations urbaines sont généralement mieux loties et moins précaires que les populations rurales. En effet, les MU perçoivent, en général, un revenu global nettement supérieur à celui perçu par les MR.

58 La présence de la RDC s'explique pour des cas de réimportation.

Quelque soit le milieu de résidence, les revenus du capital sont supérieurs aux revenus du travail, soit près du triple. En effet, les MU touchent, en millions de CDF, 2 104 177 comme loyers du capital, alors que les revenus du travail s'élèvent seulement à millions de CDF 651 709, soit un revenu des facteurs total de millions de CDF 2 755 886. Les MR quant à eux reçoivent des revenus du capital et du travail de, respectivement en millions de CDF 990 201 et 306 687, soit un revenu des facteurs total de millions de CDF 1 296 888. Il ressort que les MU sont de loin plus favorisés que leurs compatriotes vivant dans les zones rurales.

Les ménages congolais ne vivent pas seulement des revenus perçus des facteurs de production dont ils disposent ; ils reçoivent des transferts d'autres agents dont le RDM. Les MU reçoivent des autres Ménages millions de CDF 9 539, tandis que les MR ne reçoivent que millions de CDF 2 094. Ces chiffres exprimés en pourcentage des revenus des facteurs s'élèvent pour les MU et MR, respectivement à 0,34 % et 0,16 %. La majeure partie de ces transferts, soit près de 80 %, a été versée par les MU. Les ménages congolais reçoivent des transferts versés par les Sociétés, les ISBL, les APU et le RDM, de l'ordre de - exprimés en pourcentage des revenus des facteurs entre parenthèses -, respectivement pour les MU et les MR, millions de CDF 461 194 et 217 033 (16 % et 16 %) ; 238 et 93 (moins de 1 % pour les deux) ; 122 167 et 47 509 (4,4 % et 3,6 %) ; 43 784 et 9 611 (1,5 % et 0,7 %). Encore une fois, les MU sont les plus grands bénéficiaires de toutes les provenances de transferts.

Tous ces chiffres conduisent à un revenu global, respectivement pour les MU et MR, de millions de CDF 3 392 808 et 1 573 227, soit une amélioration, par rapport aux revenus des facteurs, de 23 % et 21 %.

Les ménages congolais effectuent aussi des transferts. Les montants des transferts versés sont légèrement inférieurs à ceux des transferts reçus, à l'exception des MR qui versent aux autres ménages plus qu'ils ne reçoivent d'eux. En effet, les MU et les MR versent globalement aux autres ménages, respectivement millions de CDF 9 190 et 2 443 ; au RDM 7 343 et 1 952. Les autres dépenses en faveur des

Sociétés, des ISBL et des APU (y compris les impôts sur les revenus) s'élèvent globalement à millions de CDF 145 042 pour les MU, et CDF 44 688 pour les MR. Globalement tous ces transferts versés par les ménages s'élèvent à millions de CDF 154 231 pour les MU et 47 131 pour les MR, soit en pourcentage des revenus globaux 4,5 % et 2,9 %. Ceci confirme que les ménages congolais, de façon générale, reçoivent plus qu'ils donnent.

En ce qui concerne les consommations finales des ménages, soient les consommations domestiques, elles s'élèvent à un montant global de CDF 3 142 000 pour les MU, et CDF 1.431.269 pour les MR, soit, respectivement, 93 % et 91 % des revenus globaux. Quelque le milieu de résidence, la structure de la consommation se présente globalement de la même façon. Les trois postes qui dominent cette structure sont les biens de l'Industrie, de l'Agriculture et ceux des SM avec respectivement 58 %, 25 % et 16 % de la consommation domestique. Le reste est réparti entre les produits de l'Extraction et des APU.

Finalement, les MR se révèlent être meilleurs épargnants que ceux vivant en milieu urbain. Ces derniers n'épargnent qu'environ 2,5 % de leurs revenus globaux, alors qu'en milieu rural cette part atteint près de 7 %.

Après avoir minutieusement présenté l'économie congolaise à travers la MCS, le chapitre suivant traite du MEGC calibré sur cette matrice.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway