WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'union douanière du COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à l'aide d'un MEGC

( Télécharger le fichier original )
par Patrick Musumpe M.NGOY
Université de Kinshasa/RDC - Licence 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE III. LE MODELE

3.1. PRESENTATION DU MODELE

La problématique de la libéralisation du commerce internationale est une question cruciale de nos jours. En effet, bien que apparaissant limitée au commerce extérieur, elle a des implications sur l'ensemble de l'économie nationale étant donné que celle-ci est constitué en système, c'est-à-dire composé de plusieurs sous-ensemble corrélés et interdépendants. C'est ainsi que le MEGC est, de nos jours, l'outils le mieux élaboré pour l'analyse d'une telle problématique. « Un MEGC est un système d'équations simulant le fonctionnement d'une économie de marché. Les prix et les quantités des produits et des facteurs productifs sont déterminés simultanément sur tous les marchés (`Général'), assurant l'égalité de l'offre et de la demande (`Equilibre').»59 Il présente l'avantage de prendre en compte tous les circuits de transmission par lesquels passent les différents chocs économiques. De ce fait, un problème qui peut paraître, à première vue, localisé à un secteur peut avoir plusieurs autres implications sur d'autres secteurs, si pas sur l'ensemble de l'économie nationale, dans la mesure où, comme dit plus haut, celle-ci est un ensemble d'élément corrélés et interdépendants. Par conséquent, la problématique traitée ici, étant celle relative à l'UD du COMESA et s'insérant dans la problématique de libre échange, nous choisissons d'utiliser ce modèle afin de ressortir, dans les détails, les effets que cet UD pourrait avoir sur l'ensemble de l'économie en général, et en particulier, sur certaines grandeurs spécifiques.

Le modèle que nous utilisons ici s'inscrit dans la théorie néoclassique de l'équilibre général ; il reprend la structure générale de EXTER 2 développé par Décaluwé, Cockburn et Robichaud.60

59 Fofana I., op.cit., p.2.

60 EXTER 2 est un modèle d'une économie ouverte intégrant l'Etat et où la demande extérieure des produits d'exportation est supposée avoir une élasticité-prix finie.

Un MEGC est censé reprendre la structure de l'économie étudiée. C'est-à- dire, qu'il doit présenter les interrelations entre les différents agents agissant dans l'économie. Pour ce faire, il doit être préalablement calibré sur une MCS représentant l'économie que l'on se propose d'étudier. C'est ainsi que, de la structure générale du modèle, ou le modèle standard tel que présenté par ces concepteurs, on passe à un modèle plus spécifique intégrant des particularités relatives à l'économie sous-étude. Ainsi, pour mieux représenter l'économie congolaise, dont il est question dans ce travail, le modèle que nous utilisons présente quelques avancées par rapport au modèle standard. Pour mieux représenter l'économie congolaise, le modèle EXTER 2 a du lui être adapté afin de prendre en compte ses différentes spécifités. Ces adaptations ont portées sur : la structure générale du modèle, les hypothèses et les formes fonctionnelles. Afin de mieux ressortir les avancées apportées au modèle EXTER 2, faisons d'abord un aperçu sur celui-ci avant de présenter les particularités que comporte le nôtre.

3.1.1. Le modèle EXTER 261

3.1.1.1. Structure générale du modèle

Au niveau de la structure générale, le modèle EXTER 2 comprend : 4 branches d'activité (Agriculture, industrie, SM et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital) ; 5 agents (ménages salariés, ménages capitalistes, entreprises, Etat et RDM).

3.1.1.2. Hypothèses du modèle

Pour ce qui est des hypothèses, EXTER 2 se présente comme suit : l'économie étudiée est considérée comme celle d'un « petit pays », c'est-à-dire qu'elle fait face à des prix internationaux (que ce soit pour les importations que pour les exportations) fixés sur les marchés mondiaux et sur lesquels elle n'a aucune influence. Le passage du prix international à la monnaie locale se fait l'aide d'un coefficient de

61 Ce point s'inspire largement de la politique du développement (titre du livre incomplet).

conversion, le taux de change. Les prix domestiques des importations sont constitués d'outre les prix internationaux, des taxes douanières et autres taxes intérieures. L'ouverture au commerce extérieur offre le choix aux consommateurs et aux producteurs. Aux premiers, elle leur permet de choisir, lorsqu'ils achètent le bien dit composite (c'est-à-dire constitué des biens importés et produits localement), entre se le procurer sur le marché intérieur ou de l'importer ; de même les producteurs ont la possibilité de vendre leur production sur le marché intérieur ou de l'exporter. Les choix opérés par les agents leur sont dictés sur la base des incitations créées par des variations entre les prix intérieurs et les prix internationaux des biens concernés.

En ce qui concerne les facteurs de production, le capital et le travail sont tous deux considérés comme étant internationalement immobiles, dans la mesure où leurs dotations initiales ne sont pas affectées par des transferts de ressources avec le RDM. A l'intérieur du pays, le capital est spécifique à chaque branche d'activité, donc immobile, alors que le travail est parfaitement mobile entre les différentes branches.

3.1.1.3. Les équations du modèle62

Le modèle EXTER 2 est présenté en 7 bloc d'équations, à savoir : la production, les révenus-épargne des ménages et entreprises, les recettes-épargne de l'Etat, le commerce extérieur, la demande finale intérieure et les conditions d'équilibre.

Dans les fonctions de production utilisées ici, il y a stricte complémentarité entre les intrants intermédiaires d'abord, et ensuite entre la somme de ceux-ci et le total de la valeur ajoutée. Dans les branches d'activités produisant les produits marchands, le travail et le capital sont substituables dans la VA selon une relation de type Cobb-Douglas à rendements d'échelle constants. Dans les SNM, quant à eux, la VA de la production n'est constituée que des salaires.

62 Nous ne reprenons ici que les points qui présentent de différences avec les nôtres.

En ce qui concerne la demande finale des ménages, elle est représentée par une fonction qui prend en compte les revenus des ménages, les biens domestiques et les importations.

Le modèle EXTER 2 comprend ainsi, 106 équations avec 122 variables dont 16 exogènes.

3.1.2. Notre modèle

3.1.2.1. Structure générale du modèle

A la différence de EXTER 2, notre modèle, comprend : 5 branches d'activité (Agriculture, Extraction, Industrie, SM et APU) ; 2 facteurs de production (travail et capital ; ce dernier est un facteur composite constitué de terre et capital proprement dit) ; 6 agents (ménages urbains, ménages ruraux, sociétés, ISBL, Etat et RDM). En plus, le compte RDM a été éclaté pour ressortir le compte des importations qui, à son tour, a été éclaté en importations originaires des pays membres du COMESA et importations originaires des autres pays.

Les avancées consistent en ce que notre modèle compte plus de branches d'activité (5 contre 4) et plus d'agents (6 contre 5). Elles consistent aussi en l'éclatement du RDM telle que présentée ci-dessus. En ce qui concerne les facteurs de production, les 2 ont été retenus.

3.1.2.2. Hypothèses du modèle

Les hypothèses en rapport avec le RDM sont retenues pour notre modèle. C'est ainsi que nous ne reprenons que celles portant sur les facteurs de production qui ont quelque peu été modifiées.

facteur travail. Le facteur travail est ainsi considéré comme étant mobile sur le plan mondial, alors que dans EXTER 2 il était immobile. Sur le plan interne, reste parfaitement mobile comme dans le modèle standard.

Le facteur capital est quant à lui, maintenu internationalement immobile tout comme sur le marché intérieur.

3.1.2.3. Les équations du modèle

Le modèle utilisé dans ce travail est, quant à lui, présenté en 6 bloc d'équations, à savoir : la production, les révenus-épargne incluant ceux des ménages, entreprises et de l'Etat, le commerce extérieur, la demande finale intérieure et les conditions d'équilibre.

Par rapport à EXTER 2, les fonctions de production utilisées dans ce travail présente deux différences majeures. Dans les branches d'activités produisant les produits marchands, la relation entre le travail et le capital est une fonction de type CET. Dans les SNM la VA de la production n'est plus seulement constituée que des salaires, mais aussi des revenus du capital. Ce qui introduit la spécificité selon laquelle, l' Etat ne se limite pas à ses fonctions régaliennes, mais participe aussi à la production des biens et services, notamment à travers les entreprises publiques et mixtes.63

La consommation des ménages est représentée, dans notre modèle, par une fonction de type LES qui prend en compte outre les revenus disponibles des ménages, un niveau de consommation jugé minimum, c'est-à-dire en deçà duquel un consommateur ne peut descendre, soit la consommation incompressible.

Prenant en compte ses différentes avancées, notre modèle compte alors 180 équations avec 230 variables dont 50 sont exogènes.

63 Celles dont l'Etat possède des actions à côté des privés.

Après avoir présenté les différences entre le modèle EXTER 2 et celui utilisé ici, voyons dans la section suivante les détails sur le modèle que nous utilisons ici, notamment sur les formes fonctionnelles choisies.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle