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L'union douanière du COMESA. Avantages et inconvénients pour la RDC. Une analyse à l'aide d'un MEGC

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par Patrick Musumpe M.NGOY
Université de Kinshasa/RDC - Licence 2008
  

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3.2. FORMES FONCTIONNELLES DU MODELE64

Nous utilisons ici le modèle de l'économie d'un « petit pays », ouvert au RDM et intégrant l'agent Etat. Il formalise tous les flux ayant eu lieu entre différents agents économiques, sur le territoire congolais, pendant une année, 2005 pour notre cas : c'est un modèle statique. Il s'agit de façon générale des activités de production et la consommation, le tout arbitrés par les prix relatifs qui assurent de manière simultanée l'équilibre entre l'offre et la demande sur tous les marchés, tout en recherchant la maximisation, selon le cas, du profit et du bien-être. De façon schématique, un MEGC présente les flux tels que présentés dans la figure ci-dessous :

Figure 1 : flux des revenus dans une économie

Producers

Exports Rest of the Foreign Savings

World

Factor Costs

Sales Revenues

Demand for
Intermediate
Inputs

Circular Flow of Income

Factor
Markets

Product
Markets

Imports

Wages & Rents

Households

Private Consumption

Demand for Final Goods

Transfers

Taxes

Government

Domestic Private Savings

Government
Expenditure

Gov. Savings

Savimg/INV

Investment Demand

Source : IFPRI, Introduction to general equilibrium modeling for policy analysis, Kuwait, 2001.

Ces différents flux, représentent en terme mathématique, les formes fonctionnelles du modèle.

64 Les équations sont présentées en annexe 3 de ce travail.

Ainsi, il reprend la structure de notre MCS, présentée ci-dessus et sur laquelle il est calibré, c'est-à-dire 2 facteurs de production (Travail et Capital), 2 ménages (ménages urbains et ménages ruraux), 4 autres agents (Sociétés, ISBL, Etat et le RDM) et 5 branches d'activités (Agriculture, Extraction, Industries, Services marchands et Services non-marchands). Il compte 180 équations et 230 variables dont 50 exogènes.

Ce modèle est éclaté en 6 blocs d'équations, à savoir : Prix, Production, Revenu et épargne, Commerce extérieur, Demande et Conditions d'équilibre. Ces différentes équations constituent nos formes fonctionnelles.

Les formes fonctionnelles sont des expressions mathématiques qui décrivent la façon dont les différents agents agissent dans leur objectif de maximisation. Il s'agit plus globalement des fonctions d'offre et de demande d'outputs et d'inputs. Nous reproduisons ici, les formes fonctionnelles du modèle EXTER 2 avec les quelques avancées telles que présentées dans la section précédente.

3.2.1. Les prix

Plusieurs prix sont compris dans le modèle : les taux de salaire et les taux de rendement du capital ; les prix à la production du produits de chaque branche ; les prix de la VA de chaque branche ; les prix domestiques des produits, incluant les taxes ; les prix domestiques des produits, excluant les taxes ; les prix à la consommation des biens composites ; les prix domestiques des importations ; et les prix domestiques des exportations. Le numéraire (1) utilisé ici, est le prix intérieur auquel s'ajoutent d'autres composantes pour déterminer le prix final.

Le prix à la production des branches [équation 34] est constitué du prix domestique excluant les taxes des biens produits pour la demande intérieure et le prix domestique des exportations des biens destinés au marché extérieur ; le prix de la VA [équation 26] est la différence entre le prix à la production et la consommation

intermédiaire, le tout sur la VA. Soulignons que la consommation intermédiaire est exprimée au prix du marché des produits composites, donc elle comprend les biens produits localement aussi bien que les biens importés ; le prix domestique des produits incluant les taxes [équation 30] est l'illustration de la présence d'un système fiscal. Ce prix est en effet, le prix domestique des produits auquel sont ajoutées les différentes taxes intérieures. De ce fait, celles-ci sont déterminantes pour en fixer le niveau ; le prix domestique des importations [équation 31] est le prix international des biens importés exprimé en monnaie nationale par l'intermédiaire du taux de change, auquel s'ajoute les taxes douanières et d'autres taxes intérieures. Comme pour le prix domestique incluant les taxes, la fiscalité joue un grand rôle dans la détermination de ce prix ; le prix à la consommation des biens composites [équation 33] est constitué du prix des biens produits localement et du prix intérieur des biens importés ; le prix domestique des exportations [équation 32] n'est tout simplement que le prix international exprimé en monnaie locale par l'intermédiaire du taux de change, puisqu'il n'y a de subventions à l'exportation. L'hypothèse de « petit pays » étant retenue, il est fixé au niveau mondial et donc exogène à l'économie congolaise.

Cette spécification des prix permet de retracer l'évolution du prix de production vers le prix de vente final. Il est alors possible, en cas de hausse ou de baisse de prix, d'identifier à quel niveau se situe la variation.

3.2.2. La production

Les équations représentant la production sont des fonctions nichées, c'est-à- dire des fonctions spécifiées à plusieurs niveaux, de haut vers le bas.

Figure 2 : Diagramme arborescent de la production des branches

XSI

Leontief

VAI CII

CET

L CFI (Terre et Capital)

Au premier niveau se trouve la production totale d'une branche [équation 1]. Elle est constituée de la VA [équations 2 et 3] de cette branche et de ses CI [équation 4], la relation entre les deux étant établie par une fonction de type Leontief. La consommation intermédiaire est une demande de bien composite, constituée de biens domestiques et des biens importés. Etant constituée des biens composites, l'arbitrage entre biens locaux et biens importés se fait par une fonction de type Armigton65. Par ailleurs, l'arbitrage entre les biens des différentes branches est dicté par une fonction de type Leontief.

65 l'Argmington est mieux explicité au point 3.2.4. sur la demande.

Au second niveau, la VA est constituée des rémunérations des facteurs. Dans notre modèle, la VA des APU est constituée de la même façon que toutes les autres branches. C'est-à-dire qu'elle comprend outre la rémunération du travail, celle du facteur composite. La relation de substitution entre ces deux composantes est une fonction de type CET (Constant Elasticity of Transformation ; élasticité de transformation constante).

3.2.3. Revenu et épargne

Notre modèle reprend dans un même bloc les revenus et épargne de tous les agents (ménages, sociétés et Etat).

En ce qui concerne l'agent Ménage, dans notre modèle il est non seulement offreur de main d'oeuvre, mais aussi détenteurs des capitaux. Son revenu [équation 8] est alors constitué de la rémunération des facteurs, des autres dividendes reçus par les ménages et des transferts versés par le Gouvernement et par le RDM. Le revenu disponible est obtenu après payement impôts sur le revenu des ménages [équation 9]. L'épargne des ménages est une proportion fixe du revenu disponible [équation 12].

Le deuxième agent est « les sociétés ou firmes ». Elles ne possèdent que le facteur capital qu'elles utilisent dans le processus de production. Leur revenu est ainsi constitué de la rémunération du capital, à laquelle on s'ajoutent les transferts leur versés par le Gouvernement est le RDM [équation 10]. L'épargne est trouvée de façon résiduelle, en soustrayant du revenu les dividendes versés aux ménages, les impôts sur les revenus des firmes payés à l'Etat et transferts versés au RDM [équation 13].

L'Etat reçoit son revenu des différentes taxes payées par les autres agents et impôts perçus auprès des autres agents, soit sur les revenus des ménages et des firmes, soit sur la production, la consommation, les importations et les exportations ; des transferts lui versés par le RDM ; et aussi, l'Etat étant entrepreneur, des revenus des capitaux en sa possession [équation 11]. Son épargne est trouvé de façon résiduelle

après déduction, sur ce revenu, de ses dépenses de consommation finale et des différents transferts qu'il effectue en faveur des autres agents.

3.2.4. Demande

Dans ce bloc, sont réunies les équations exprimant la consommation des ménages, l'investissement et la demande intermédiaire.

Dans les lignes qui ont précédé, nous avons dit que l'épargne du ménage était une proportion fixe de son revenu disponible [équation 12]. Ceci étant donné que le modèle est basé sur la conception néoclassique de l'équilibre général. Toujours selon cette dernière, la consommation des ménages est obtenue de façon résiduelle, en soustrayant du revenu l'épargne [équation 21]. Les ménages retirent la satisfaction de leurs besoins de la consommation des biens composites [équation 22] sur le marché. La présence de l'agent RDM leur offre la possibilité de choisir entre un bien produit localement et un bien importé, l'élasticité de substitution étant considérée finie (hypothèse de Armington). Cette consommation leur procure l'utilité qui est elle représentée par une fonction de type LES (linear expenditure system) développée par Stone-geary [voir annexe 1 sur la notion du bien-être].

Les investissements sont exprimés en bien composite [équation 23] et en valeur [équation 24].

La demande intermédiaire comme pour le cas des biens demandés par les ménages est constituée des biens composites. De la même manière, l'hypothèse de Armington est retenue pour le choix entre biens domestiques et biens importés.

3.2.5. Commerce extérieur

La prise en compte du RDM dans notre modèle offre aux autres agents la possibilité d'opérer un arbitrage entre bien domestique et bien extérieur.

C'est ainsi que les producteurs peuvent orienter leur production soit vers le marché local, soit vers le marché extérieur, avec une relation entre les deux spécifiée par une fonction de type CET [équation 38]. Le partage entre les deux destinations ayant été fait, l'offre d'exportation est faite aux prix mondiaux (hypothèse de « petit pays ») [équation 39]. La demande étrangère pour les produits d'exportation a une élasticité-prix finie (particularité de EXTER 2 par rapport à EXTER où cette élasticité est infinie).

De la même manière que les producteurs, les consommateurs eux aussi opèrent un choix entre le produit domestique et le produit importé [équation 40]. La relation spécifiant ce choix est une fonction à élasticité de substitution finie, ressortant l'hypothèse de Armington. Une fois les importations dégagées, celles-ci sont, à leur tour, soumises à un arbitrage entre les importations des produits originaires des pays membres du COMESA et du RDM (objet spécifique de notre étude) [équations 42 et 43]. Le prix domestique des produits importés est constitué du prix mondial (converti en monnaie nationale par le taux de change), augmenté des droits de douane et d'autres taxes à l'intérieur.

Le solde de toutes les opérations effectuées entre les agents économiques intérieurs et le RDM est réalisé dans le compte de la balance courante [équation 44].

3.2.6. Conditions d'équilibre

L'absorption domestique des biens exprime dans quelle mesure les biens composites sont employés sur le marché domestique. En d'autres termes, elle exprime l'équilibre des ressources totales en produits composites et de leurs utilisations intérieures intermédiaires et finales [équation 45].

La deuxième condition d'équilibre est celle qui assure l'équilibre épargne investissement [équation 46].

3.3. CALIBRAGE DU MODELE

Les formes fonctionnelles étant toutes définies, il faut leur attribuer des valeurs numériques ou paramètres afin de rendre le modèle calculable. Ces paramètres doivent correspondre à la réalité observée dans l'économie sous étude. Ce processus d'attribution des paramètres est connu sous le nom de « calibrage du modèle ».

Notre travail traite de l'économie congolaise, qui a été ci-dessus présentée à travers la MCS [voir supra, chapitre 2]. Ainsi donc, c'est sur cette matrice que notre modèle est calibré afin de formaliser l'économie congolaise.

Le critère fondamental d'un bon calibrage est que : lorsque les paramètres sont introduites dans le modèle, celui-ci doit reproduire la situation de référence, soit celle de la MCS.

Après avoir obtenu à l'aide du modèle la situation de la matrice de départ [Annexe 4], notre modèle est prêt à être utilisé pour l'analyse du scénario dont il est question, « l'adhésion de la RDC à l'UD du COMESA ».

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry