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Essai d'élaboration d'un modèle optimal de production d'une entreprise industrielle: cas de la Bralima siège de Bukavu

( Télécharger le fichier original )
par Eustache NYAMAZI LUKOO
Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu - Licence en sciences commerciales et administratives 2007
  

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2.2.2. Analyse du modèle

En ce qui concerne la production de la bière, il se dégage que la PRIMUS prend à elle seule 5 jours de production par semaine, la MUTZIG une seule journée et la TURBO-KING une demi-journée. Ceci, selon les responsables, se justifie par le fait que la PRIMUS constitue la production de base de la Bralima.

Signalons que la Bralima utilise une seule ligne de production. Ce qui conduit à un temps de changement de série et d'entretien important soit 18 heures par semaine  pour les bières; ceci suite à la vétusté des machines. Les machines qui étaient utilisées pour la production en 1970, sont les mêmes qu'on peut retrouver aujourd'hui.

En ce qui concerne la production des boissons gazeuses, vu la multiplicité des produits à fabriquer, ce modèle conduit à un temps de changement de série et d'entretien important.

La production maximale de la bière était fixée à 35 000 Hls par mois et 15 000 Hls de BG, suite à tous ces problèmes, il arrive souvent que la production soit revue à la baisse. Le modèle de production en vigueur ne satisfait pas le marché, d'autant plus que le marché n'est pas diversifié d'une part (l'uniformisation d'un produit sur le marché pendant plusieurs jours) et d'autre part l'offre est de loin inférieure à la demande.

En regardant ce modèle de production, on peut toutefois dire que la Bralima impose le goût à ses consommateurs.

2.2.3. Critique du modèle

1. Points forts.

Ce modèle permet aux responsables de la Bralima et d'atteindre un résultat acceptable comme on peut le constater dans les calculs effectués à la page suivante.

CALCUL DE LA MARGE BENEFICIAIRE ANNUELLE

Ind. Compte

Libellé

Solde USD

Ind. Compte

libellé

solde USD

61

Matières et fournitures consommées

16.351.692,95

71

production vendue

39.646.869,33

62

Transports consommés

4.324.442,86

72

production stockée

9.108.433,9

63

Autres services consommés

2.334.158,48

 
 
 

64

Charges et pertes diverses

6.773.403,22

 
 
 

65

Charges du personnel

2.458.398,39

 
 
 

66

Contributions et taxes

7.579.606,55

 
 
 

68

Dotations aux amortissements et pr.

544.269,09

 
 
 
 

Total charges

40.365.971,54

 
 
 
 

Bénéfice annuel

8.389.331,69

 
 
 
 

TOTAL GENERAL

48.755.303,23

 

TOTAL GENERAL

48.755.303,23

Source : Calcul effectué sur base de la balance 2007 en annexe.

2. Points faibles

a. La bière

En inférant les résultats : (7 500 Hls par semaine soit 30 000 Hls le mois et 360 000 Hls l'année) si toutes choses restaient égales par ailleurs ; c'est - à - dire s'il n'y avait pas de changement, le majeur problème que produit ce modèle, est qu'il conduit à des manques à gagner importants car la production normale vu la capacité de production qui doit être de 35 000 Hls par mois soit 420 000 Hls l'année est revue à la baisse soit 360 000 Hls. Il se dégage un manque à gagner de 420 000 Hls - 360 000 Hls = 60 000 Hls par an.

Si 1 hectolitre de bière en moyenne coûtait : 6,085 x 11,58 casiers, soit 70,46 $.

60 000 Hls coûteraient 60 000 x 70,46 $ = 4 227 600 $ de manque à gagner durant l'année, soit un manque à gagner de 352 300 $ le mois et de 88 075 $ la semaine en terme des capacités de production.

Vu les marges bénéficiaires réalisées, ce modèle devrait permettre à la Bralima d'installer une seconde salle de brassage afin de permettre l'installation d'autres lignes de fabrication pour éviter le temps de changement de série car chaque produit pourrait avoir sa propre ligne de production et le marché pourrait être diversifié. Bref, avec l'installation d'autres lignes de production, la Bralima pourrait mettre fin au problème de l'uniformisation d'un seul produit sur le marché et à l'imposition du goût aux consommateurs mais curieusement chose qui n'est pas faite.

Ce modèle conduit à un temps de changement de série important car la même ligne de production est utilisée pour la production de Primus, Mutzïg et Turbo King. Ce temps est en moyenne de 2 heures par changement de produit soit 6 heures par semaines et de 24 heures par mois et d'un total annuel de 288 heures soit 12 jours de non activité et ce qui conduit encore à un manque à gagner de :

7 500 Hls 7 jrs

1 jr

12 jrs

Soit un manque à gagner de 12857,14 x 70,46 = 905.914,0844 $ l'année.

Bref, le temps de changement de série conduit à un manque à gagner de 905.914,08 $.

Ce modèle ne répond pas à la satisfaction des consommateurs d'autant plus que, comme on le constate, on retrouve un seul produit (Primus) qui prend à lui seul 5 jours de production avec comme conséquence :

o Imposition du goût ;

o Fuite de la clientèle car ceux qui ne consomment pas la Primus vont se contenter de consommer d'autres produits de substitution. Cette situation conduit à des manques à gagner faute de non diversification des produits sur le marché.

Vu la vétusté des machines, ce modèle conduit à des temps d'entretien, de nettoyage et de la non-utilisation (la sanitation) les plus élevés soit d'un total de 19 heures la semaine. Les responsables, vu les bénéfices réalisés, devraient penser à installer au moins 2 lignes de production de la bière qui s'ajouteraient à la seule existante, ceci pour réduire le temps de changement de série, d'entretien, de nettoyage d'une part et d'autre part suivre la production de chaque type de produit fabriqué et satisfaire les consommateurs. Rappelons que la demande est de loin supérieure à l'offre. L'installation d'autres lignes devrait permettre de réduire le manque à gagner provenant de l'application de ce modèle.

Le temps d'entretien conduit à un total annuel d'heures de 912 soit 38 jours de non activité et qui conduit à un manque à gagner de : 40.714,2857 Hls par l'an (1071,43 Hls x 38) et d'un montant total de 2 868 728, 57$.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway