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Rcherche fondamentale sur le dialogue interreligieux islamo-chrétien

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par Salem (ben lazher)OMRANI
I.S.AJ.EC - Maitrise 2000
  

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II°Les bases doctrinales communes entre les deux religions :

Quand on examine la relation et la production présente des théologiens chrétiens et musulmans, et de leurs penseurs, on a l'impression d'être en face de deux univers qui se côtoient et s'ignorent alors qu'ils ont tant de richesses à partager. Il y a trop d'ignorance et de méconnaissance entre les fidèles des deux religions, comme l'écrivait Roger Garaudy: il est urgent que la pensée européenne prenne en considération l'apport culturel et spirituel des grandes civilisations et en particulier celui de l'immense patrimoine arabo-musulman .

Cela est vrai aussi pour les musulmans qui doivent connaître et comprendre davantage l'esprit chrétien, selon l'expression de Ali Merad 8(*)*: « Il faut presque partout dans l'étape actuelle de l'histoire de l'islam, choisir entre ces deux situations : «être solidaire» (des attitudes collectives de la communauté) ou rester «solitaire» dans des positions d'avant-garde ».

La connaissance mutuelle se pose comme une exigence puisque autant d'éléments communs les rassemblent. Pourtant peuples et lettrés des deux bords s'ignoraient ou les uns se faisaient une image plutôt caricaturale des autres.

Alors quelles sont les bases doctrinales communes qui permettent aux musulmans et aux chrétiens de se considérer comme porteurs d'un patrimoine religieux commun ?à même de leur permettre de promouvoir un dialogue véritable? Certes leurs croyances divergent sur plusieurs points mais elles convergent sur des réalités essentielles. En effet, les deux religions ont les mêmes fondements spirituels.

D'emblée, les uns et les autres sont unis par la croyance en un seul Dieu, à ses livres révélés par des prophètes, à ses anges, à une seule finalité après la mort et la résurrection ainsi qu'au paradis promis et à l'enfer réservé aux damnés.

Les religions chrétienne et musulmane ont des fondements doctrinaux communs puisqu' ils s'articulent autour des mêmes convictions .

1) L'unicité de Dieu:

Dieu existe et il est "un ", leurs livres "témoignent" de son unicité dans chacune de leurs pages .Le chrétien affirme« Je crois en un seul Dieu, le père tout puissant, créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles » (LC10,27), le musulman proclame «qu' il n'est point d'autre Dieu que Dieu», «Il est le Dieu unique, le Dieu seul »(Coran 112,1-2) «Rien n'est semblable à lui »(Coran 47,9). Ce qui fait qu'il sont tous les deux monothéistes, ntémoignant que la vie, l'esprit et la matière ne viennent pas du hasard mais d'un créateur seul et unique. Ils reconnaissent que l'univers ne vient pas du néant, la grandeur du cosmos et les merveilles de la nature exigent un créateur ,ils admettent que l'esprit de l'homme est capable de découvrir l'existence de Dieu, attribut de toute perfection, par des preuves qui se manifestent et se révèlent partout. Et d'ailleurs leurs livres sacrés l'Evangile et le Coran, invitent à la méditation devant les indices et les signes de l'existence de Dieu dans le monde par deux procédés ou voies de connaissance: la création d'une part et la révélation d'autre part .

Sur les questions fondamentales a propos des énigmes de la vie et l'existence entière, les deux religions fournissent des réponses identiques .

2)Dieu créateur des cieux et de la terre :

Dieu s'est manifesté à partir de leurs livres révélés comme le créateur «innovateur des cieux et de la terre »(Coran 2,117) qui « au commencement a crée le ciel et la terre »(Gen 1-1) .

Ainsi, il est le bienfaiteur, le généreux et le parfait créateur donateur de tous biens .Le croyant n'a jamais cessé d'admirer les oeuvres divines dans la création, ce qui fait que Dieu est le sage qui sait tout sur ses créatures. Pour les musulmans, c'est celui qui voit et entend, observe, sait tout, et «dénombre toute chose »(Coran 78-28) qui de toute chose «Tient bien compte, «Il voit tous les fils d'Adam du lieu de sa demeure, il observe tous les habitants de la terre, lui qui forme le coeur de chacun ,lui qui discerne tous leurs actes» (PS 32, 13-15) .

Car il est celui qui attribue l'utile et le nuisible, celui qui hâte ou retarde les échéances

3)Dieu miséricordieux:

Pour le Coran Dieu est, «très bon et miséricordieux», «Le plus miséricordieux des miséricordieux.»Pour les chrétiens et ceux qui les ont précédés ont appris il est le lieu de la tendresse et de la pitié, lent à la colère riche en grâce et en fidélité, qui accorde sa grâce à des aux êtres, tolère les fautes, les transgressions et péchés, mais ne laisse rien impunis (EX34,6-7)

L'islam avoue que «L'homme a été crée versatile »(Coran 70,19) «très injuste et très ingrat»(Coran 14-34)Et même très «très ignorants »(Coran33,72), mais tout les croyants savent bien aussi qu'ils peuvent dire a Dieu «Tourne-toi vers moi ,pitié pour moi?»(PS 85,16). Puisqu'il est le compatissant , le bien veillant et le patient .Le coran ne dit-il pas«Demandez pardon à votre seigneur et revenez a lui!Mon seigneur et miséricordieux aimant »(Coran 6,12)8(*)

4)Dieu qui envoie des prophètes :

Musulmans et chrétiens croient que Dieu a parlé aux hommes au cours de l'histoire et au fil du temps plusieurs fois et sous plusieurs formes par l'intermédiaire des prophètes «par inspiration, ou derrière un voile ou en envoyant un messager » (coran 42,50,51).On peut citer ici quelques noms comme Adam, Noé, Abraham, Loth, Joseph, Isaac, Jonas, Moise, sans oublier bien sûr Jésus et Mohammed. Leur vie est un modèle de foi et d'obéissance . Les musulmans qui confessent avoir la foi d'Abraham adorent avec le Dieu unique. Même si musulmans et chrétiens divergent les chrétiens quant aux critères d'appréciation définitive de la prophétie, les premiers considèrent Mohammed comme le «sceau des prophètes » tout en reconnaissant qu'il existe «un mystère de Jésus», les seconds voient en Jésus la plénitude de la prophétie mais reconnaissent que l'esprit de prophétie continue à se manifester de génération en génération .

5)Dieu qui ressuscite les morts

D'autres réalités sont encore communes à tous les croyants. Tous reconnaissent qu'il y a d 'autres créatures comme les anges, les génies, ils considèrent que l'univers est voué à l'extinction. Pour eux, seul subsistera le Dieu créateur et toutes choses retourneront à lui à travers une récapitulation dont parlent tous les livres sacrés en des descriptions nombreuses et imagées. L'affirmation de la résurrection s'appuie sur des preuves différentes pour les disciples des deux religions .

Ce sera le jour du rassemblement, le jour du jugement, des rétributions où «les humains surgiront par groupes, pour que leur soient montrées leurs actions, « qui aura fait le poids d'un atome de bien le verra, qui aura fait le poids d'un atome de mal le verra » (coran 9, 6-7)

«Devant Dieu, seront rassemblées toutes les nations ». Mohammed et Jésus affirment l'existence d'une demeure de la récompense, le Paradis, et une demeure du châtiment, l'enfer.

Ils convergent dans leurs descriptions de ces deux demeures. Le Coran annonce que des « Visages, ce jour là, seront brillants vers leur Seigneur tournés » (Coran 75/22-23) même s'il semble réduire « la vision divine » à de rares instants consacrés aux «plus proches des élus ».

Puisque les regards ne sauraient l'atteindre (Coran 6, 103)

L'Evangile l'interprète ainsi : «Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal, pour la damnation »(jo5, 28-29)

6)Le Croyant et le culte

Chrétiens et musulmans ont le désir de reconnaître la volonté de Dieu et de se soumettre à ses ordres, ils disent aussi que toute la conduite doit être obéissante à Dieu. L'idéal d'un croyant n'est-il pas d'agir conformément à la loi de son Dieu ?

Nombreuses sont les expressions et les manifestations du culte et de la foi, sous divers formes surtout par la prière, l'aumône et le jeûne, etc. Même si les formes, les rites ou la liturgie sont différents, que ce soit pour la prière ou pour le jeûne ou autres, le fond reste le même. La Déclaration de Vatican II affirme aux musulmans la grande estime pour les valeurs essentielles de la vie : «Ils ont en estime la vie morale et rendent un culte à Dieu, surtout par la prière, l'aumône et le jeune ( Nostra Aetate ). La prière, l'invocation, la méditation, les litanies et la retraite sont des rites communs aux chrétiens et aux musulmans sauf que chacun les vit dans un contexte différent qui lui appartient. La mosquée pour les musulmans et l'église pour les chrétiens sont des milieux vivants qui enseignent et sauvegardent l'authenticité morale et rituelle dans les rapports humains. La culture ne se définit-elle pas par opposition comme nous l'enseigne l'anthropologie? chaque communauté humaine n'a t-elle pas ses rites spécifiques qui font son originalité. Nous pouvons cerner les différences concrètement à partir de ses lieux de culte ( les mosquées et les églises ), un ensemble de responsables religieux souvent hiérarchisés "Aïmma" en islam et prêtres et moines chez les chrétiens. Tous les croyants s'évertuent ainsi à agir selon les injonctions de Dieu qui organisent les rapports humains. Tout cela représente un patrimoine moral qui leur est commun, respect des personnes et de leur liberté qui les conduit à admettre «qu'il n'y a pas de contrainte à adhérer à une religion», et pour accréditer ce qu'on vient de souligner, il n'y à qu'a se référer à ces quelques injonctions : "Honore ton père et ta mère.. tu ne tueras pas, tu ne voleras pas, tu ne commettras pas d'adultère, tu ne porteras pas de témoignages mensongers.. tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur ni son boeuf, ni son âme rien de ce qui est à lui ( Ex 20,12-17 ), égalité de l'homme et de la femme en matière de morale, fonctions et missions, l'exaltation de l'aumône, de l'hospitalité et la fidélité de la parole donnée, renoncement à ses propres intérêts au profit de la communauté.

Tout cela forme l'éthique des croyants musulmans et chrétiens depuis longtemps. «Les croyants ne sont rien d'autre que des frères», comme le confirme un "hadith" nul n'atteindre la vraie croyance tant qu'il ne souhaitera pas pour son frère ce qu'il souhaite pour lui-même (Ghazali ,ihyâ ,k.al- Mahabba).

Bref, le Coran comme la Bible appellent tous les hommes et tous les peuples à s'estimer, à s'entraider, à s'aimer. Telles sont les bases doctrinales communes entre les deux religions qui ont autant de points de rencontre pour la pensée. N'est-ce pas là un patrimoine commun aux traditions coraniques et bibliques ?

Et tout en demeurant fidèles à leur spécificités, les musulmans et les chrétiens ne devraient-ils pas découvrir et vivre davantage tout ce qui fortement les unit ?N'est ce pas là débute le premier pas pour entretenir un dialogue interreligieux basé sur des convictions et des orientations pareilles tant espérées et attendues ?

* 8 Teissier Henri, islamochristiana, n 15, 1989, p 99

* Annexes :

Vu la complexité du sujet et la nécessité d'avoir un support pratique pour notre travail, nous avons demandé le témoignage d'un intellectuel de grande expérience et d'une grande réputation scientifique dans le domaine des relations islamo-chrétienne, Monsieur Jean Fontaine haut responsable à l'I.B.L.A, Institut des-belles lettres arabes il vit en Tunisie depuis 40 ans. Voici son témoignage :

« D'abord une précision :l'Ibla n'est pas un centre de dialogue islamo-chretien. C'est un lieu culturel. Il est vrai que les gestionnaires sont chrétiens et que la plupart des utilisateurs sont musulmans.Peut être une des raisons qui militent en faveur d'un rôle de l'bla dans le rapprochement entre musulmans et chrétiens.

Pour ce qui me concerne, je ne crois pas au dialogue des religions. Chacune prétend avoir la vérité et ne veut pas de l'autre. Dans les rencontre organisées, très peu sont disposés à changer d'idée :chacun vient présenter sa marchandise et puis s'en va. Combien d'affrontements sont justifiés par la religion ? On dit que le dialogue construit un pont entre les religions, mais personne ne veut passer sur ce pont. Alors je préfère dire j'allonge le plus possible mon quai, pour m'approcher de l'autre qui lui aussi allonge le plus possible son quai. Ainsi, je milite pour un dialogue entre les croyants. On peut représenter les religions sur un cercle, dont le centre serait Dieu. En s'approchant de Dieu, le croyant s'approche ainsi forcément des autres. de la même façon, je pense que prier ensemble peut rapprocher davantage qu'une discussion.

Voici donc mon point de vue personnel. Au cours de ma déjà longue vie, mon point de vue a changé sur l'islam.

Facteurs de changement

Premier facteur :ayant eu la chance d'effectuer des études supérieures d'arabe a l'université de Tunis, le rouleau compresseur de cette formation a complètement aplati mes prétentions. J'étais venu dans l'idée d'apporter la vérité. J'ai découvert la cohérence d'un milieu puisant sa moelle dans le Coran et qui n'avait pas besoin des chrétiens .

Deuxième facteur : la lecture des livres sacrés asiatiques, Akhenaton, Lao Tsé, Confucius, Bouddha, m'a sorti du carcan des énervantes trois religions méditerranéennes qui prétendent monopoliser le monothéisme. Le comportement éthique prôné par l'ensemble des sociétés humaines se résume aux dix commandements que les hébreux ont volé aux religions environnantes . L'originalité de Jésus m'a alors saisi. On devrait fêter son sacré crâne plutôt que son sacré coeur .

Voici donc un monsieur qui relit l'histoire ancienne, qui développe ses idées, qui ajuste son comportement, bien plus qui s'identifie à l'amour .

Troisième facteur : la séduction. Depuis Salomon et la reine de Saba, depuis Osée, on connaît la ressemblance entre la séduction amoureuse humaine et celle de Dieu.

Edouard Kharrât, écrivain égyptien contemporain, a publié un roman intitulé :Ramâ, prénom pourtant hindou, est une Egyptienne. Le dragon est un copte prénommé Mîkhai'îl, « qui est comme Dieu ». Leur histoire d'amour est exemplaire des sommet de l'âme humaine. Mîkha'îl, comme Dieu dans le Coran ses répliques sont toujours introduites par Qâla, « il dit », comme celles du mystique Nîffari qui vivait au Xe siècle. Les amours humaines permettent de découvrir le plus d'aspects possibles de la ou du partenaire. Quand elles sont sublimées dans la contemplation, Dieu révèle alors ses sentiments sur les autres, sur les autres religions.

Conditions d'un jugement serein 

D'abord abandonner son complexe de supériorité en face de l'islam. Certes, depuis deux cents ans, les musulmans n'ont pas produit de système politique ayant fait tache d'huile, ni de doctrine philosophique adoptée par les Occidentaux, ni de théorie économique pour dynamiser les pays en voie de développement, ni invention scientifique ayant modifié la vie quotidienne de l'humanité. Quand on réussit, il faut se faire pardonner sa réussite.

Ensuite accomplir une partie du chemin autour de la montagne du Seigneur, pour éviter de rester entre nous, pour vivre de près ce qui motive les autres, pour assumer une part de leurs joies et leurs souffrances, pour enfin sentir de l'intérieur quel est le secret de leur existence.

Enfin départager le religieux du culturel. Par exemple ne pas dire « la loi coranique qui est la charî'a ».Non la loi coranique n'est pas la loi musulmane. La loi coranique, ou la foi coranique, comprend très peu de versets proprement législatifs. Cette foi coranique est un message divin symbolique à accueillir et à interpréter comme tel. La loi musulmane, charî'a, est une construction humaine susceptible d'adaptation, de changement, d'évolution. C'est le mérite des chercheurs tunisiens de présenter des travaux scientifiques mettant tous en avant cette distinction fondamentale. Rendre au Coran sa teneur spirituelle et remettre la loi musulmane à sa place.

Regards sur l'islam

Le fondateur. Jésus est mort sur la croix, vaincu humainement : sa vie se termine par un échec apparent. Muhammad termine sa vie en ayant triomphé sur ses ennemis, au sein d'un mouvement en pleine expansion. L'islam, à sa suite, a relu les textes précédents en fonction de ce succès.

La profession de la foi. Chez les musulmans, elle commence par une négation :lâ. Il n'y pas de Dieu sinon Dieu. On trouve cette formule trois fois dans la Bible :Deutéronome JC 32, 39 ;I chroniques 17, 20 et Sir acide 36, 5.C'est la voie de la négation al-tanzih, que notre ami Christophe appellerait apophase. Le credo de ma mère commence, en revanche, par une affirmation : « je crois ».

La prophétie. Dans les actes des apôtres, dans les lettres de Paul de Tarse, chez les premiers écrivains chrétiens, on trouve mention non seulement des prophètes, mais aussi des prophétesses. Alors de quoi avons-nous peur ?Le prophète est celui qui parle au nom de Dieu. La Bible appelle prophète Balaam qui pourtant parlait en faveur du plus offrant. Muhammad a eu une expérience mystique authentique, bien décrite dans le Coran selon les critères habituels aux mystique authentiques. Je dis donc le prophète Muhammad. Cela n'enlève rien à ce monsieur extraordinaire qu'on appelle Jésus. On a peur pour la formulation langagière de notre foi. Dieu est assez grand pour se défendre tout seul.

Le livre. Dieu est l'Absolu. Aucun livre contingent ne peut le contenir. Le quatrième Evangile le dit bien. En conséquence, les livres de base des religions sont des paroles de Dieu. Le Coran est une parole de Dieu. Le reconnaître n'enlève rien au caractère unique du personnage de Jésus, dit le Christ ? Qui n'est pas englobé dans les quatre biographies incomplètes que nous avons de lui. L'expression unique du message divin n'existe pas.

La religion. Pour Jésus, mauvais comptable, 1+1=1.En effet, il y a d'abord un troupeau, puis un autre troupeau. Jamais Jésus ne dit que l'autre troupeau entrera un jour dans l'enclos. L'unique troupeau de Jésus, composé des deux troupeaux intérieur et extérieur de l'enclos, existe par l'attirance de l'unique pasteur. Le problème du salut de l'ensemble des musulmans est un problème mal posé, sinon un faux problème. Toutes les religions constituées ont la prétention d'être universelles. S'il est une réalité universelle, ce ne peut être que Dieu et les religions n'en épuisent pas la richesse. Quand je me demande si être chrétien ou musulman est indifférent, si je puis me référer au coran ou a l'évangile, sans préférence, lorsqu'il se contredisent, je renvoie à la responsabilité de la conscience individuelle appelée à suivre les lumières qui lui viennent d'en- haut. Quant au résultat définitif, aucun être humain ne peut le juger.

La foi. Elle ouvre un espace de liberté qui permet de ne pas vivre dans le jugement de l'autre. Les musulmans ne sont pas un objet. comme les chrétiens, ils sont attirés vers ce qui échappe à toute possibilité de prise. Si je m'identifie à la vérité, dont nous avons chacun une expression partielle dans nos livres, et qui nous est révélée dans la contemplation. La mission du musulman ne m'effraie pas. Si je deviens soleil, la terreur de l'obscurité cesse. les Passages sombres sont ainsi éclairés et j'acquiers le désir de voir Dieu dans l'islam.

Conclusion

La démarche de la foi, si elle se dirige vers Dieu, ne peut qu'être totale. Et la demeure de Dieu est une démarche.

Ma foi chrétienne juge le christianisme et l'islam de la même manière, comme des institutions humaines, fabriquées pour organiser les manifestations de la foi. Ces deux religions, comme les autres, sont caduques.

Ma foi chrétienne juge la foi musulmane à égalité. Dieu précède les êtres humains non seulement quand ils s'approchent de lui, mais aussi dans le coeur des autres. Le croyant est toujours surpris par l'itinéraire. Il faut beaucoup de temps et de longs détours pour laisser à Dieu l'initiative d'une présence qui rejoigne les musulmans au coeur de chair. Je vis l'incomplétude de ma religion, non pas dans la hantise d'être complétée par des fidèles venus d'ailleurs, mais comme un manque fécond qui la renvoie à sa fragilité, à la grâce qui m'a été faite de suivre celui que personne n'a pu enfermer dans un tombeau.

Jean Fontaine 25 avril 2001

Références bibliographiques :

Livres :

-Benstaali (Djamel), L'islam et l'occident face a la crise Mondiale, éditions témoignage chrétien, Paris, 1982.

-Talbi (Mohamed), Islam et Dialogue, Maison Tunisienne de l'édition, Tunis, 1972.

- Lelong(Michel), l'islam et l'occident, éditions Albins Michel, Paris, 1982.

-De EPALZA (Mikel), Islam Christianisme et incroyance, Maison tunisienne de l'édition, Tunis, 1973.

-Basetti-Sani( Giulio), L'islam et St François d'Assise, éditions publisud, Paris, 1987.

-Collectifs, cahiers du sud "L'islam et L'occident", éditions Rivages, Marseille, 1982.

-Breton( Stanislas), Unicité et monothéisme, éd, du Cerf, Paris, 1981.

Revues :

-Se comprendre, n 8 /10, 29/7/80.

-Islamochristiana, n 15(1989).

-Cahiers de Sociologie économique et culturelle(ethnopsychologie), n 28, décembre 1997.

-Jeune Afrique, n 1880, 15 décembre 1993.

-Cahiers de Sociologie économique et Culturelle, n 28, décembre 1997.

-Se Comprendre, n 92, septembre 1992.

-Se comprendre, n 93, Juin 1993.

Revues d'études andalouses, Juin 1995

Dictionnaires :

-Le petit Larousse(édition Larousse 1994).

-Nouveau Larousse Encyclopédique(vol 1)1994

Remerciements :

Je tiens à exprimer ma profonde reconnaissance et mes vifs remerciements au Professeur Ali Kwaita, dont son aide tant au niveau intellectuel qu'au niveau moral m'a été irremplaçable.

Je remercie également Monsieur Jean Fontaine et tous mes Professeurs, de l'I.S.A.J.E.C et surtout Monsieur Béchir Tlili pour ses observations.

Dédicace :

Pour tous ceux qui leurs existences me donne la joie d'être et un grand amour pour la vie : ma mère, mon père, mes frères et soeurs.

Pour celle qui m'a fait connaître l'amour, ma bien aimée !

Pour mes chers amis !

Et tous ceux qui ont affectés positivement mon itinéraire tout au long de mon parcours !

Je dédie ce modeste travail !

Sommaire : jhutttttttttt

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984