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Comportement sexuel non autonome et risque à  l'infection au VIH/sida


par Joseph Delouis Dutreuil
Université D'Etat D'Haà¯ti / Faculté des Sciences Humaines (FASCH) - Licence en Psychologie 2007
  

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Comportement sexuel non autonome et risque à l'infection au VIH/SIDA

Etu Etude comparative réalisée auprès d'un groupe de PVVIH fréquentant la FEBS

( Fondation Esther Boucicault Stanislas) à Saint-Marc et d'un groupe de jeunes

sexuellement actifs habitant Nérette, un quartier de Pétion-Ville

Mémoire de sortie présenté par Joseph Delouis DUTREUIL

Sous la direction du professeur Gary PÉRODIN

Pour l'obtention du grade de Licencié en Psychologie

Mai 2007

INTRODUCTION/PROBLÉMATIQUE

Depuis environ 25 ans le virus VIH/SIDA ne cesse de progresser à un rythme vraiment inquiétant. D'ailleurs dans une déclaration de politique sur le VIH/SIDA, lors de la 87e assemblée plénière des chefs d'Etat et de Gouvernement, on a relaté le cas de plus de 65 millions de personnes infectées par le VIH/SIDA depuis son entrée dans le monde. Cette pandémie a déjà coûté la vie à plus de 25 millions de personnes et a fait environ 15 millions d'orphelins. Actuellement, 40 millions de personnes vivent avec le virus1(*). Les voies de transmission du virus sont diverses. Mais, il est à noter que la voie sexuelle en est la voie la plus privilégiée. Car on rapporte qu'environ 80% de cas d'infection au VIH se font par l'entremise des rapports sexuels.

Selon les données disponibles, la région des Caraïbes serait placée en seconde position par rapport au taux de séroprévalence au VIH/SIDA. Ce qui est plus triste c'est qu'Haïti occupe la première place dans ce classement. A travers le classement mondial Haïti est placé en 24e position2(*). Le nombre de Personnes testées de séropositives en Haïti s'élève à plus de 300 milles. Cette situation est du moins très inquiétante. Elle mobilise les ressources d'un ensemble d'organismes tant du secteur public que du secteur privé. Les programmes visant à contrer la propagation de l'épidémie VIH/SIDA privilégient surtout l'aspect préventif. Ainsi notre sujet de préoccupation nous amène à questionner le comportement sexuel de l'individu par rapport à son risque à l'infection au VIH/SIDA.

N'est-il pas important à ce niveau de chercher à situer le comportement sexuel de l'individu dans le cadre de ses manifestations comportementales de manière globale ? Par conséquent, une exploration des théories relatives au développement de l'individu ne serait-elle pas utile juste pour nous permettre de mieux comprendre certaines des variables développementales qui rentrent en ligne de compte dans la manifestation d'un comportement donné, notamment d'un comportement sexuel ? Ne serait-il pas important de rechercher les facteurs explicatifs d'un comportement sexuel à travers les différents stades du développement de l'individu tout en tenant compte de l'impact de chaque agent de socialisation dans le processus de la formation de sa personnalité?

Le VIH ne fait pas acception de genre. Toutefois au début, il y a eu une plus grande prévalence au sein de la population masculine. Mais cette tendance qui se traduisait par le ratio homme/femme tend à être renversée au niveau de l'évolution du VIH/SIDA. Par exemple, le rapport 5 hommes pour 1 femme atteint du VIH/SIDA en 1982 est passé à 1.5 hommes pour 1 femme en 19923(*). Donc il y a une évolution plus ou moins lente au sein de la population masculine, tandis que la population féminine atteinte du VIH/SIDA s'accroît considérablement. Ceci prouve que les femmes sont plus vulnérables que les hommes dans la propagation de cette pandémie. Qu'est ce qui peut expliquer une telle tendance ? Pourquoi la propagation du VIH/SIDA se fait-elle à un rythme plus élevé chez les femmes que chez les hommes ? Cela sous-entend-elle que les femmes soient beaucoup plus vulnérables au VIH/SIDA ? A partir de quoi peut-on expliquer cette vulnérabilité si elle existe effectivement ? Bref, peut-on parler de l'adoption d'un comportement sexuel moins autonome chez les femmes ? Le comportement machiste des hommes n'est-il pas un facteur d'exposition au risque à l'infection au VIH ?

Diverses études réalisées ont fait état d'une plus grande prévalence du VIH/SIDA au sein de la population juvénile. Car environ la moitié des PVVIH sont âgées entre 15 à 24 ans4(*). Qu'est-ce qui peut expliquer cette vulnérabilité accrue au niveau de cette tranche ? Parallèlement, la prévalence du VIH est plus élevée dans les pays en voie de développement. En 2001, la prévalence du VIH/SIDA chez les adultes de 15 à 49 ans était estimée à 1,9 % à travers 48 pays les moins développés5(*). En ce sens, n'est-il pas important de questionner le poids de la situation socio-économique dans le risque à l'infection au VIH/SIDA ?

Ainsi, considérant le SIDA comme une maladie du comportement, il devient impossible de chercher à comprendre sa propagation sans chercher à cerner les différents facteurs envisagés dans le choix d'un comportement sexuel. Pour cela, demandons-nous dans quelle mesure les individus se révèlent-ils autonome à travers le comportement sexuel adopté ? Les pressions des groupes de pairs ne sont-elles pas des déterminants majeurs de certains comportements sexuels à risque ? Les interdits parentaux ne suscitent-ils pas une curiosité chez les jeunes au point de les prédisposer à s'exposer à des comportements sexuels à risque ? Certains comportements sexuels ne peuvent-ils pas s'expliquer par la précarité de la situation socio-économique? Un manque d'éducation surtout en matière de la sexualité n'est-il pas une cause importante dans la propagation du VIH/SIDA?

L'ensemble de ces préoccupations nous amène à la formulation de cette question qui nous a orienté dans la tenue de notre recherche : « Quelle relation peut-on établir entre l'adoption d'un comportement sexuel non autonome et le risque à l'infection au VIH/SIDA ? »

Juste pour mieux élucider ces points, nous tenterons à travers notre travail de compiler un ensemble de données disponibles sur le VIH/SIDA tout en tenant compte des différentes variables qui interviennent dans la propagation de cette pandémie.

Le travail sera divisé en trois parties. A travers la première partie, une mise au point de diverses recherches réalisées dans le domaine du VIH/SIDA sera faite. La seconde partie sera réservée pour faire une ébauche théorique des différentes variables liées à la sexualité. Il s'avère donc important dans le cadre de ce travail d'aborder certaines théories psychologiques relatives au développement de l'être humain. En ce sens, un parcours sera fait autour de la théorie du développement psychosociale de l'individu d'Erikson. Cette théorie est importante dans le cadre de notre travail surtout par rapport aux concepts d'autonomie et de la quête identitaire. La théorie du développement psycho-sexuel de l'individu de Freud ne sera pas négligée aussi. Le dernier point de cette partie sera consacré à la présentation des données théoriques relatives à la sexualité. Ceci permettra de faire de cette problématique une approche psychodynamique. La dernière partie du travail sera consacrée à la présentation et à l'analyse des données recueillies lors de la phase empirique. Ces données nous permettront d'arriver à la vérification de notre hypothèse générale ainsi stipulée : « L'adoption d'un comportement sexuel non autonome constitue un facteur de risque à l'infection au VIH/SIDA » ainsi que des hypothèses spécifiques qui en découlent.

PREMIÈRE PARTIE

CADRE CONTEXTUEL

Chaiptre 1

* 1 Nations Unies, résolution adoptée par l'Assemblée générale, 60/262. Déclaration politique sur le VIH/SIDA, 87e séance plénière, 2 juin 2006.

* 2 Génécé, Eddy et Eustache, Laurent, Impact, Le SIDA en Haïti, vol. 1, No 2

* 3Gaillard, Eric M., Impact, Le SIDA en Haïti

* 4Population Reports, Volume XXIX, numéro 3, Les jeunes et le VIH/SIDA, Automne 2001Série L, Numéro 12, Problèmes mondiaux de santé

* 5 Nations Unies, Département des affaires économiques et sociales, Population, Développement et VIH/SIDA et leur rapport avec la pauvreté, New York, 2005.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand