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La publicité à l'ère du numérique

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par Grégory Jeandot
IICP - Master 2 Publicité & Marketing 2007
  

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L'ESSOUFFLEMENT PREVISIBLE DE L'IMPACT PUBLICITAIRE SUR LES MEDIAS NUMERIQUES

I Publicité sur supports numériques, des messages pas si facilement acceptés

Tout n'est pas toujours rose sur la planète numérique. Malgré les efforts faits pour démocratiser l'utilisation des TICN, et surtout de l'intégralité de leurs contenus, l'offre reste bien supérieure à la demande (A), et cette publicité est en passe de saturer les consommateurs (B)

A) Une offre de contenu qui dépasse la demande

Reconnus comme des « contenants » très intéressants d'un point de vue technologique, esthétique, pratique... les médias numériques tendent à diversifier leurs contenus pour attirer de nouveaux clients et susciter l'intérêt des annonceurs.

Dans ce domaine, Internet peut être considéré comme un média relativement mature car il propose une multitude de contenus avec une audience à la clé. Cependant l'équilibre offre de contenu / demande du consommateur ne se retrouve pas sur tous les TICN.

L'exemple le plus flagrant concerne la téléphonie mobile, qui malgré les efforts de tous ses acteurs (opérateurs, moteurs de recherche, chaînes de télévisions...) parvient très difficilement à convertir ses abonnés en utilisateurs d'Internet ou de télévision mobile. L'échec du WAP (Wireless Application Protocol) en France en est l'illustration.

Grâce aux téléphones mobiles 3G, les français devaient pouvoir surfer sur le Web comme ils le font de plus en plus à domicile. Cependant les utilisateurs sont difficiles à convaincre. Selon l'hébergeur de site Hostway, 73% des utilisateurs ne vont toujours pas sur Internet en utilisant leur mobile. Chargement trop long, navigation difficile, écran trop petit, prix jugé trop élevé...les raisons sont nombreuses.

« Actuellement, les sites Web ne sont pas conçus pour être consultés sur un mobile. Prenez le site d'un grand distributeur de livres ou le site de vente de billets d'un grand transporteur, leur utilisation sur le mobile est rédhibitoire. Un grand chantier s'ouvre pour les acteurs de l'Internet : développer des versions de leurs sites adaptées au mobile » explique Jean-Noël Tronc, directeur général d'Orange France.

La télévision mobile est également très peu consommée par les utilisateurs 3G. Aujourd'hui, cette sous-consommation par rapport à nos voisins anglais (8% des abonnés français contre 12% des abonnés anglais), peut s'expliquer par la qualité de réception médiocre des contenus proposés (streaming). Cette caractéristique sera résolue au printemps 2008 par la généralisation des normes techniques, mais la consommation de vidéos via le mobile décollera-t-elle pour autant ? On peut être sceptique quant à l'explosion de la télévision mobile à court terme pour au moins 2 raisons.

La première est d'ordre économique : exceptés les programmes exceptionnels (évènements sportifs, concerts privés...), le consommateur sera-t-il disposé à payer une dizaine d'euros par mois en plus, soit près de 25% d'une facture moyenne, pour consulter des vidéo qu'il pourra visionner gratuitement chez lui sur Internet ou enregistrer à la télévision ? L'utilisateur de la 3G se connecte très rarement sur Internet, il y a donc peu de chance qu'il adhère rapidement à la Télévision mobile.

La deuxième est d'ordre qualitatif : payer plus...pourquoi pas, mais pour voir quoi ? Le CSA n'a pas encore désigné les chaînes autorisées à diffuser sur la Télévision Mobile Personnelle. Va-t-il privilégier les grandes chaînes nationales pour rendre la TMP attrayante ou favoriser la diversité des offres (ce qui est une de ses missions principales).

De plus, les différents acteurs de la TMP n'ont pas tous les mêmes intérêts et ne semblent pas opter pour une collaboration. Il y a de fortes probabilités pour que les conflits d'intérêts freinent l'essor (déjà balbutiant) de la télévision mobile.

Comme l'explique Michel Sasportes, consultant pour OC&C : « Chacun défend ses intérêts propres qui ne vont pas dans le sens du marché. Les opérateurs penchent vers un modèle payant, veulent produire leurs propres contenus et sont partisans d'une couverture indoor. Les chaînes de TV sont tentées par le modèle gratuit et font pression pour éviter une couverture indoor qui viendra concurrencer la TV classique. Les opérateurs de diffusion ont des réticences à amorcer la pompe: 300 millions d'investissements pour couvrir deux tiers de la population en cinq ans ».

L'offre de contenu de la téléphonie mobile a du mal à satisfaire les attentes de ses utilisateurs, et les acteurs de ce marché tergiversent à trouver une offre qui puisse satisfaire tout le monde (consommateur, fournisseur de contenu, diffuseurs...).

Dans ce contexte, il n'est pas étonnant d'observer un désintérêt des annonceurs qui par conséquent communiquent sur ce support sans grande conviction. Il existe donc un large fossé entre l'opportunité que représente la téléphonie mobile en tant que support publicitaire et l'investissement qu'y consacrent les annonceurs, sans parler pour le moment des problèmes liés aux autorisations légales de diffusion.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery