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La prévention des conflits dans la dynamique de l'intégration sous-régionale en Afrique centrale

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par Abel Hubert MBACK WARA
Université de Yaoundé II-Soa - DEA/Master II en Science Politique  2006
  

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Paragraphe 5  : La rébellion centrafricaine de 2003 à 2008

La crise que traverse actuellement la RCA s'entend dans le double sens d'une continuité et d'une rupture d'avec l'atmosphère politique qui a précédé le gouvernement Bozizé.

Les faits sont simples. Arrivé au pouvoir en 2003 à la suite d'un coup d'Etat, le Général Bozizé avait pour leitmotiv la lutte contre la pauvreté et la pratique d'une démocratie participative ayant pour fondement les recommandations des Conseils de Réconciliation Nationale (CRN). Cependant, dans la pratique, malgré une volonté affirmée de changement, on constate la persistance des fléaux décriés depuis l'époque de l'ancien chef d'Etat Ange-Félix Patassé et qui ont causé la décrépitude du tissu socio-économique centrafricain et le blocage du débat démocratique. En sommes, les changements à la tête de l'Etat n'ont pas été suivis d'une amélioration de la situation Socio- économique et même politique du Pays. La pauvreté et le chômage restent perceptibles et continuent à jouer leur rôle de facteur incitateur de crise et d'instabilité nationale. Les revendications socio-économiques sont à la base de plusieurs revendications actuelles de l'opposition centrafricaine, qu'elle soit armée ou non.

Cette crise est aussi marquée par un changement de rôle et la résurgence du phénomène de criminalité transfrontalière. En ce qui concerne les rôles, on observe une alternance entre les groupes au pouvoir et l'opposition, les rebelles d'hier étant devenus les décideurs d'aujourd'hui et vis versa. Les barons du régime Patassé qui ont fui avec leur patron sont entrés en rébellion et se sont pour la plupart expatriés dans l'espoir de revenir d'une façon ou d'une autre au pouvoir.

La résurgence du phénomène de la criminalité transfrontalière constitue un des traits caractéristiques de cette crise. La criminalité transfrontalière est ici le fait des zaraguinas, ces groupes d'individus qui, selon les occasions, se constituent en rebelles ou en coupeurs de route, se servant dans le deux cas de la frontière comme zone de retranchement. En d'autres termes, les opposants au régime Bozizé se sont retranchés au Soudan, d'où ils partent pour couper les routes notamment dans le Nord de la Centrafrique. Cet état de chose a pour conséquence immédiate de faire prévaloir un climat d'insécurité permanente fortement préjudiciable à la reconstruction nationale et au projet de construction de l'identité sécuritaire de la sous-région, quand on sait que la présence de ces groupes est très souvent un motif de discorde entre les Etats de la zone.

Il faut au surplus préciser que la situation d'insécurité dont souffre la Centrafrique actuellement est une répercussion de la guerre qui sévit au darfour. En effet, cette crise a, par les différents flux de personnes et d'ALPC qu'elle génère, tendance à s'exporter vers le Tchad et la Centrafrique qui sont des pays limitrophes et qui constituent en fait la ligne de front où s'opposent les différentes ambitions et intérêts qui s'opposent au Darfour29(*).

La conséquence de cette combinaison de faits est qu'à partir de 2005, plusieurs villes du nord de la RCA à l'instar de Tiringulu, de Birao et de Gbadolite tomberont entre les mains des rebellions qui, autre fait nouveau, opèrent parfois en coalition. Parmi les groupes rebelles on peut citer entre autres : l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), Le Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ), le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), l'Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD). Tous ces groupes opèrent dans un dessein avoué, celui de prendre le pouvoir par les armes à partir de leurs bases du nord.

* 29 Sources : http://www.journalchretien.net; http://www.afriklive.com/Centrafrique-la-rebellion-du-MLCJ-reprend-les-armes_a4816.html

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