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La chanson comme mode d'expression policier

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par Charles NGOY LWAMBA BIN
Université de Lubumbashi - Licence en criminologie 2011
  

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a. La négociation du terrain.

C'est le lundi 24 Janvier 2011, que nous avons été autorisé d'aller effectuer notre stage au bataillon d'Intervention Mobile Est de Lubumbashi. Cette unité d'intervention constitue la réserve stratégique de l'Inspection Provinciale de la Police Nationale congolaise au Katanga.

Notre Stage de recherche recommandé par l'Ecole de criminologie de l'Université de Lubumbashi, au début a suscité de la confusion dans l'esprit des observés, car ce stage est différent de celui organisé par d'autres institutions et facultés. En effet, les stagiaires venant d'autres institutions ou facultés poursuivent un objectif de professionnalisation. Cependant, la notre vise la récolte des données.

Suite à cette confusion qui régnait autour de nous, nos interlocuteurs ne répondaient pas clairement à nos questions relatives aux messages véhiculés ainsi qu'aux contextes de production de chansons policières.

Nous avons même connu plusieurs cas où certains officiers ainsi que d'autres éléments de cette unité et même des civils nous évitaient pour leur avoir posé des questions sur l'interprétation des chansons policières.

En effet, il n'est pas rare de rencontrer chez les personnes contactées une certaine réticence à accepter l'entretien. Communiquer des opinions ou des informations sur un sujet peut paraitre une opération délicate.

Il faut donc s'attendre à certains refus RUQUOY ; D 1995. Ici, le rôle de l'interviewer s'avère crucial : plus il prend à coeur la réalisation de son étude, et plus il sera amené à convaincre. Cette pensée a été réalisée aux fins d'enquêtes en nous insérant dans le milieu d'études.

b. L'insertion dans un milieu d'études

Pour ce qui concerne notre étude, outre les relations personnelles avec le numéro deux du Bataillon, l'élément accrocheur a été plus l'objet de recherche ; la plupart des personnes interrogées (pour notre insertion dans le milieu d'étude : le Commandant second, Le Chef S2 et le Chef S3, tous du même Bataillon) se sont senties concernées par l'étude en s'imaginant qu'elle pourra amener les solutions aux problèmes persistants dans l'organisation. Tout étant catalysée, la recommandation de stage nous a été offerte par l'école de criminologie de l'université de Lubumbashi. Au-delà des raisons évoquées ci-haut, une autre non négligeable et occasionnelle a été militée pour notre acceptation et insertion dans le milieu de recherche.

En effet, de par notre ancienne fonction du secrétaire particulier de l'Inspecteur Provincial de la Police au Katanga, l'accès nous a été vite accordé sous réserve de privilégier les relations qui existent déjà. Cette acceptation qualifiée « d'hypocrisie », a été pour nous un feu vert d'accès aux informations dans le site de recherche, le Bataillon Police d'intervention Mobile Est.

Ainsi, le concours de toutes ces raisons a été pour nous la clé pour l'ouverture de la porte du camp préfabriqué.

En tant que Policier chercheur, il nous a fallu un effort pour nous détacher de notre qualité d'officier et nous engager dans le champ de la recherche.

Ceci, pour répondre à la logique selon laquelle, « si on a l'intention de faire oeuvre scientifique, un seul chemin serait possible se faire adopter par ce champ, l'intégrer et fonctionner selon ses normes » (ALBERELLQ L (2004).

Cela étant, il nous a fallu des stratégies pour confirmer cette distinction par rapport à notre position sociale parmi lesquelles, le fait de faire disparaitre autour de nous, tous les indices policiers durant notre séjour dans les milieux de recherche sur terrain. Ce qui nous a permis de mener nos recherches en toute liberté intellectuelle par rapport à notre position sociale et dans un climat de sérénité et de réflexivité.

Cette étape nous permet de montrer la manière dont nous avons récolté les données empiriques.

§.2. LA RECOLTE DES DONNEES

Au regard de l'observation, nous avons adopté deux postures. A ce propos, CESSARD H, GOYEFFE G, BOUTING,1977 :102 ,sous la plume de TSHINYAMA KADIMA Ildephonse, précisent ce qui suit :

« l'interaction-observateur-observé pose un problème de dosage entre observation et participant. Selon le niveau d'implication du chercheur, l'observation peut prendre une forme active (en insider) ou forme passive en (en outsider) »(2009 :72)

Nous avons été à la fois « insider » et « outsider ». Cette position nous a permis de récolter les données sur les interactions observables entre deux types d'acteurs ainsi que les pratiques qui en émergent.

L'enregistrement des données de l'observation n'a pas posé de problème au sein de cette unité de police. Il nous arrivait aussi à prendre note d'une manière fictive, c'est-à-dire, cachée et codée, les messages véhiculés par les chansons des acteurs concernés.

Quant aux entrevues, il nous fallait fixer le rendez-vous avec le concerné. La tache nous avait été facilitée par les officiers de la police qui sont nos collègues. Pour être à l'abri des curieux, les entretiens se déroulaient dans d'autres endroits éloignés du camp préfabriqué ou nous avons eu l'opportunité d'enregistrer avec le dictaphone tout en prenant note de l'essentiel en vue de parer à toute éventualité pouvant sugir lors de l'enregistrement.

Parmi les enquêtés, un seul a refusé l'enregistrement parce qu'il croyait être arrêté aussitôt et nous avons noté dans notre bloc note d'entretien. Nous avons réalisé nos entretiens par contact face à face. Bien que la tache nous soit facilitée lors du contact, les entretiens se déroulaient entre nous et les enquêtés à l'absence des facilitateurs. C'est dans cette ambiance que nous avons réalisé la récolte des données.

1. Le choix des méthodes et techniques

a . Choix des méthodes

La présente recherche consiste à analyser les messages véhiculés par les chansons policières. La méthode en tant que démarche, dépend de la visée de chaque chercheur.

Les choix des méthodes comme outils de recherche s'est incliné sur deux points à savoir : la démarche qualitative et la démarche participante. L'étude s'inscrit dans une approche qualitative. Pour expliquer les messages contenus dans des chansons policières, la démarche analytique est appropriée pour mieux appréhender ce fait sous examen.

Ainsi, il s'agit d'une étude microsociologique fondée sur des interactions de la vie quotidienne des acteurs (policiers) au regard des chansons produites ayant des effets sur leur conduite. Il s'agit également d'examiner les perceptions qui découlent de ces chansons. Dans le cadre de cette étude, notre choix s'est incliné sur la méthode ethnographique. Celle-ci impose à un chercheur d'être dans son milieu d'étude, d'y mener un temps assez long et d'occuper une place dans la communauté en vue d'observer les faits relatifs à son objet. Il fait de l'observation participante. Sous cet angle, nous avons utilisé ce type de méthode en nous insérant dans le milieu concerné à titre de stagiaire dans le but de récolter les données.

Ceci étant, il nous est utile de préciser les techniques de recueil des données.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand