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Impact des crédits sur la rentabilité des institutions de micro-finance au Rwanda.Cas de l'Amasezerano Community Banking SA. Agence de Rubavu,2008-2010

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par Françoise MUKAMANZI
Université Libre de Kigali Campus de Gisenyi - Licence (A0) 2011
  

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1.2.1.2 Cible et importance des IMF29(*)

v Le groupe cible des IMF

Le client type des services de micro finance est une personne dont les revenus sont faibles et qui n'a pas accès aux institutions financières formelles faute de pouvoir remplir les conditions exigées par ces institutions (documents d'identité, garanties, dépôt minimum etc.). Il mène généralement une petite activité génératrice de revenus dans le cadre d'une petite entreprise familiale.

· Dans les zones rurales, ce sont souvent de petits paysans ou des personnes possédant une petite activité de transformation alimentaire ou un petit commerce.

· Dans les zones urbaines, la clientèle est plus diversifiée : petits commerçants, prestataires de services, artisans, vendeurs de rue, etc.

On les désigne généralement par le terme de micro-entrepreneur et la plupart de ces micro-entrepreneurs travaillent dans le secteur informel ou non structuré. C'est donc aux individus qui composent ce segment de marché exclu ou mal servi par les institutions financières classiques (banques, assurances) que s'adresse la micro finance.

v Importance des IMF

L'expérience montre que la micro finance peut aider les pauvres à :

· augmenter leur revenu,

· créer des entreprises viables,

· sortir ainsi de la pauvreté.

Elle peut également constituer un puissant instrument d'émancipation en permettant aux pauvres, et en particulier aux femmes, de devenir des agents économiques du changement. En effet, en donnant accès à des services financiers, la microfinance joue un rôle important dans la lutte contre les nombreuses dimensions de la pauvreté. Par exemple, les revenus générés par une activité non seulement permettent à cette activité de se développer mais ils contribuent également au revenu du ménage, et par là même à la sécurité alimentaire, à l'éducation des enfants, à la prise en charge des soins de santé etc.
Selon Michel Lelart (CNRS-Université d'Orléans), membre du Réseau Entrepreneuriat de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) : "La microfinance repose sur le lien social et s'en sert". "La microfinance est une finance de proximité, proximité géographique bien sûr, car les personnes se connaissent et se cautionnent parfois mutuellement, mais surtout culturelle. Elle est toujours adaptée aux besoins, c'est pourquoi elle innove en permanence : ce sont des services d'assurance ( ), ce sont aussi les services de transferts de fonds utilisés par les migrants".

1.2.1.3 Rentabilité des IMF30(*)

v Les indicateurs de rentabilité

- ROE (Rentabilité sur fonds propres) et ROA (Rentabilité sur actifs) reflètent la performance de l'ensemble des domaines de l'institution.

Par ailleurs, la rentabilité est considérée comme l'un des critères de performance financière des IMF car quelle que soit la motivation de l'entité « entreprise », il s'agit toujours de tirer le meilleur résultat de toutes les actions qui exposent à des risques des capitaux privés ou une fraction des capitaux publics. Donc, parler de rentabilité, c'est rechercher le rapport de résultats à des moyens mis en oeuvre afin de permettre des choix ou de juger le bien fondé des options qui ont été retenues. Selon l'Ordre des Experts Comptables et Comptables agréés (1969), « la rentabilité est le rapport d'un résultat et des ressources engagées pour l'obtenir ». Autrement dit, « la rentabilité est la capacité d'un capital placé ou investi à procurer des revenus exprimés en termes financiers » (Silem et alliés, 1989). Ainsi, la rentabilité est une dimension essentielle de l'activité de l'entreprise. La rentabilité peut être financière ou sociale.

Le rôle de la rentabilité en tant que type d'analyse entrepris en vue d'une prise de décision vis-à-vis d'une entreprise varie en fonction des intérêts spécifiques des agents concernés, selon qu'on est actionnaire, personnel, prêteurs, dirigeants ou l'Etat. Les IMF n'échappent pas à cette exigence.

L'impératif de rentabilité d'une IMF permet de répondre à deux exigences à savoir :

- assurer le maintien de son capital ;

- et acquitter les intérêts dus aux prêteurs si elle développe l'activité d'épargne (déposants) et assurer le remboursement des emprunts.

La rentabilité d'une IMF se mesure à partir des ratios appropriés suivant certaines normes. Ces ratios permettent des comparaisons rapides et exactes suivant les périodes de temps spécifiques. Une norme est une mesure de comparaison déduite de la performance antérieure ou par comparaison avec les structures similaires. Ainsi nous distinguons plusieurs sortes de ratio de rentabilité au sein de l'IMF dont les plus récurrents sont :

F le ratio de rentabilité des actifs qui mesure la capacité de l'IMF à utiliser son actif de façon rentable. Il traduit ce que rapporte un franc d'actif engagé dans l'exploitation de l'IMF. Il reflète aussi bien la marge de profit que l'efficacité de l'IMF. La Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la BCEAO propose une norme d'au moins 3% (Acclassato 2006);

F le ratio de rentabilité des fonds propres, il exprime combien rapporte à la fin de chaque exercice, un franc de ressources personnelles engagé par l'IMF. La BCEAO en exige un minimum de 15% (Houégban et Kloussé, 2007).

Il existe également d'autres types de ratio entrant en ligne de compte pour la détermination de la performance financière et économique à savoir :

F le ratio d'autosuffisance opérationnelle dont le minimum exigible est de 130% traduit la capacité de l'institution à générer suffisamment de revenus pour couvrir les coûts nécessaires à son exploitation de manière à continuer à offrir des services financiers à sa clientèle-cible et de manière durable ;

F le ratio de créances en souffrance qui concerne les crédits en impayés de plus de 90 jours (norme BCEAO : ratio < 3%), le ratio de coûts opérationnels (norme BCEAO : ratio = 35%) et le ratio de rendement de portefeuille (norme BCEAO ratio > 15%).

Notons qu'il n'existe pas que le procédé des ratios financiers pour mesurer l'efficacité financière des institutions financières. Il existe également l'approche par la fonction de production. A cet effet, la méthode est d'application très générale, appropriée pour toute unité productive (Farrell, 1957) y compris celle du secteur microfinancier.

* 29 Nations Unies: Op.cit.

* 30 Poursat, C. ;  GRET & AGRIDOC, Op.cit. 

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand