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Analyse de la relation développement économique et qualité de l'environnement au Niger: cas des émissions de CO2.

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par Mamane WALIAKOY
Université d'Abomey-Calavi au Bénin - DEA en cours 2011
  

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B. Environnement et croissance économique

La plupart des travaux ont pour but la vérification de la courbe de Kuznets environnementale (CKE) pour les principaux polluants. Pour Georgescu-Roegen (1971), Meadows et al (1972), l'activité économique (production et consommation) entraîne l'épuisement des ressources naturelles, l'accumulation de déchets et la concentration des polluants qui dépassent la capacité de la biosphère (effet de serre, biodiversité) causent la dégradation de la qualité de l'environnement et la diminution du bien-être social.

émissions des polluants augmentent avec les niveaux de revenu. Dans le même ordre d'idée, Stern et al (1996) ou encore Bruyn et al (1998) ont confirmé que les émissions polluantes baissent si on atteint un seuil de revenu bien défini (c'est la deuxième phase de CKE). Le rapport de la banque mondiale (1991), qui est basé sur les travaux de Shafik et Bandyopadhyay, ne vérifie la relation de type (CKE) que pour un nombre limité d'indicateurs, donc on ne peut pas admettre que la croissance économique soit toujours une réponse au problème écologique. Et suite à ce premier constat international, plusieurs auteurs ont décidé de tester de nouveau l'hypothèse de la (CKE).

Grossman et Krueger (1995) ont pu expliquer la relation entre les différents indicateurs de l'environnement et le niveau de revenu d'un pays, ils ont conclut qu'aucune preuve ne montre que la qualité de l'environnement se détériore progressivement avec la croissance du pays, au contraire, pour la plupart des indicateurs, la croissance économique apporte une phase initiale de dégradation, suivie d'une phase d'amélioration. Quant à, Selden et Song (1994) ils ont émis l'hypothèse selon laquelle la relation entre la croissance économique et la qualité de l'environnement, qu'elle soit positive ou négative n'est pas fixée le long d'un chemin de développement du pays ; elle peut changer de signe selon qu'un pays atteint un niveau de revenu au cours duquel la demande des citoyens est d'offrir une infrastructure efficace et un environnement plus propre.

Akbostanci et al (2006) appliquent deux séries chronologiques et les techniques de données de panel pour tester l'hypothèse de la CKE pour les émissions de carbone en Turquie, leurs résultats ne sont pas conformes avec les principes de cette hypothèse. Lise (2006) conclut que la relation entre les émissions de carbone et le revenu en Turquie est linéaire.

La relation entre la production et le niveau de la pollution a été aussi discutée par MartinezZarzo et Bengochea-Morancho (2004) qui ont affirmé l'évidence que les émissions de CO2 et le revenu national sont négativement reliés pour des niveaux bas de revenus, mais reliés positivement pour des niveaux élevés de revenu. Cependant, l'augmentation nationale du niveau de revenu ne garantit pas nécessairement les efforts énormes fournis afin de contenir les émissions polluantes.

Selon Panayotou (1993), l'intensification de l'industrialisation entraîne l'épuisement des
ressources et l'accélération de la production de déchets. A des niveaux plus élevés de
développement, l'utilisation de technologies plus efficaces et la demande accrue pour la

qualité de l'environnement donnent comme résultat une baisse régulière de la dégradation de l'environnement. Il a montré aussi qu'une diminution monotone de la qualité de l'environnement avec la croissance du revenu, demande des réglementations strictes pour l'environnement et même des limites au développement économique afin d'assurer le soutien de la vie écologique du système (Arrow et al.1995), et une augmentation monotone de la qualité de l'environnement donne à penser que les politiques qui accélèrent la croissance économique conduisent à une rapide amélioration de l'environnement et les politiques explicites de protection de l'environnement ne sont pas nécessaires.

Bimonte S. (2002) obtient une relation positive entre le niveau de l'éducation et la demande de protection environnementale et montre également que l'éducation accroît le niveau minimum de qualité environnementale auquel une société donnée exige pour un même niveau de revenu. Il trouve aussi que la croissance économique dans les pays riches est accompagnée par la dégradation de leurs milieux naturels car ces derniers ont tendance à préserver davantage leur environnement (la première phase de CKE). Mouhamadou (2007), en étudiant la relation entre la croissance économique et la pollution atmosphérique pour le cas du CO2 au Sénégal, aboutit à la conclusion que le produit intérieur brut (PIB) n'est pas la cause directe de la pollution atmosphérique. La relation est plutôt inverse. La croissance économique induit une réduction du taux de croissance de la pollution.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon