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Intégration de la télévision numérique terrestre en RDC à  l'horizon 2015

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par Jude MUZEMBO TSANGU
Université de Kinshasa - Licence en sciences de l'information et de la communication 2010
  

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Chapitre Deuxième : L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS ET LA REGULATION DU SPECTRE DE FREQUENCE

Dans ce deuxième chapitre de notre travail, il sera question de donner un aperçu général sur l'audiovisuel congolais, et sur la régulation du spectre de fréquence en générale et en République Démocratique du Congo en particulier.

II.1. L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS31(*)

L'avènement de la télévision en République Démocratique du Congo date de l'après l'indépendance. L'initiative est des missionnaires catholiques, soit des pères Scheut avec télé STAR, lancés au mois de juillet 1963. Et du côté de l'Etat congolais, le projet d'installation d'un centre de télévision à Kinshasa, plus précisément un centre d'émission pour la toute première fois en République Démocratique du Congo, fut confié à la société RCA à qui le gouvernement donna le délai de quatre mois pour terminer le travail, la date d'inauguration étant fixée pour le 23 novembre 1966. Le financement de ce projet audiovisuel fut honoré par la banque MORGAN GUANTY, et en ce qui concerne l'acquisition du matériel d'origine américaine pour une période de cinq ans au taux d'intérêt de 6% et par les ressources propres du pays, en ce qui concerne l'installation du matériel et celui de l'acquisition des pièces de rechange et autres matériels d'origines non américaine.

La société RCA tint le pari, et la télévision congolaise fut inaugurée le 23 novembre 1966 par le président de la république de l'époque, monsieur Joseph Désiré MOBUTU. Cette première station de télévision congolaise possède un émetteur noir et blanc de 500w. Et c'est une année après son inauguration que la télévision congolaise acquiert un équipement moderne qui va lui permettre de fonctionner selon les normes professionnelles internationales.

Le média audiovisuel congolais dans sa création, connaît quatre grandes périodes qui caractérisent son évolution bien qu'ascendante, en dents de scie à savoir :

La première période allant de la date de son inauguration jusqu'à 1970, cette période est héroïque, marquée par la jeunesse de l'outil et de ses techniciens. C'est l'époque de la débrouillardise et de la réalisation des grandes choses avec les moyens de bord.

La deuxième période allant de 1970 à 1975, cette période est considérée faste de l'histoire de l'audiovisuel congolais avec l'avènement de la télévision en couleur en République Démocratique du Congo, inaugurée le 20 mai 1974.

La troisième période allant de 1975 à 1981, cette période est caractérisée par la mise en chantier des politiques des grands travaux et marquée également par un temps sombre.

En effet, la cité de la voix du Congo verra le jour pendant cette période. C'est la firme THOMSON qui sera chargée par le département de l'orientation nationale de sa construction. La réalisation de l'ouvrage fut confiée à la société Nord France. Le coût du projet s'élevait à 300 millions de francs français, financés par le fonds d'aide et de coopération.

C'est aussi la période qui voit la création de l'office zaïrois de radiodiffusion et de télévision, OZRT en sigle, comme panacée au déclin, à la stagnation causée par la crise économique aigue qui sévit le pays. Il y a modification de sa raison sociale, elle devient une entreprise à caractère industriel et commercial.

La quatrième période c'est celle qui va de 1990 à nos jours, qui est caractérisée par la vétusté de son équipement et le vieillissement de son personnel mal payé et non motivé, et l'ingérence politique dans son organisation et fonctionnement.

II.1.1. LA LIBERALISATION DE L'AUDIOVISUEL CONGOLAIS

La télévision s'est toujours coulée dans le moule institutionnel, la diffusion par câble accroît le nombre des programmes reçus sans risque de polluer l'éther et les satellites offrent déjà, par delà les frontières des multiples programmes étrangers.32(*)

Ainsi, la République Démocratique du Congo, à l'époque du Zaïre en fonction de sa situation économique et des orientations de son régime politique dictatorial, avait monopolisé le monde audiovisuel et le secteur de la télécommunication en général.

En effet, tout au long de la deuxième République, l'Etat congolais a gardé le monopole de la radio diffusion et télévision. C'est avec le début de la transition démocratique en la date du 24 avril 1990, que nous assistons à la fin du monopole de l'Etat dans ce secteur et à la libération de l'espace médiatique en général.

Cependant, des stations des télévisions privées verront le jour à Kinshasa comme à l'intérieur du pays, conformément à la loi n°002/96 du 22 juin 1996. Cette loi stipule entre autre que toute personne a le droit à la liberté d'opinion et d'expression. Par la liberté d'opinion et d'expression, il faut entendre le droit d'informer, d'être informé et d'avoir ses opinions, ses sentiments et de les communiquer sans aucune entrave, quel que soit le support utilisé, sous réserve du respect de la loi publique, des droits d'autrui et des moeurs.33(*)

A la suite de cette loi, des stations de radiodiffusion et de télévision privées feront une apparition sans précédent. Antenne A (1991), RTKM et CANAL KIN (1995), RAGA TV (1996), sans oublier les chaînes d'obédience chrétienne dont la RTAE, RTMV, ATV, RTDV, etc.

A cet effet, la République Démocratique du Congo est devenue le pays le plus médiatisé du monde : elle compte à ce jour plus de 200 journaux, 160 stations de radios et 75 chaînes de télévision.34(*) Les causes sont : Les gouvernements successifs ont adopté la politique du laisser-faire concernant la création des organes de presses par crainte de se voir accusés de museler la presse ;

La plus part de ces organes de presse ont pour initiateurs les hommes politiques (au pouvoir à différents moments de l'histoire du pays) ;

La loi de 2006 remplace le régime d'autorisation par celui de déclaration en vue de créer un organe de presse ; les radios et les télévisions confessionnelles se multiplient autant que les églises.

Ces organes de presse sont répartis de manière très inégale à travers les différentes provinces : Kinshasa détient 33%, le Katanga compte 18%, le nord Kivu 10%, et les huit autres provinces se partagent les 39% restants.35(*) Soulignons que la pluralité, mieux l'hétérogénéité des médias notamment du numérique et la course au scoop, a précipité des investissements des télévisions privées dans le numérique en RDC, telles que Digital Congo, Congo web télévision, etc.

* 31TSHIMANGA, E., Histoire générale de l'information et de la communication, notes de cours, 1er graduat SIC, UNIKIN, 2007, p.37.

* 32 TSHONZA MATA, Médias au zaïre, s'aligner ou se libérer, Paris, L'Harmattan, 1996, p.237.

* 33KIKAYA, B., Droit de la presse, notes de cours, 3ème graduat SIC, UNIKIN, 2009, p.32.

* 34http:// www.Africultures.com/php/index.php, consulté le 25/06/2011.

* 35 Idem.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore