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La gestion des risques bancaires à  l'échelle internationale : la règlementation de BàĒle II, impact stratégique et organisationnel

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par Abdoul Razakou HAMADOU OUMAROU
Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou - MaàŪtrise en sciences économiques 2010
  

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I. Les principes d'évaluation des risques bancaires

L'évaluation des risques bancaires de Bâle II s'articule autour de trois piliers fondateurs : le pilier 1, le pilier 2 et le pilier 3.

1. Pilier 1 : l'exigence de fonds propres

Ce pilier, de loin le plus important, cherche à rendre les fonds propres cohérents avec les risques réellement encourus par les établissements financiers. Il prend en compte les risques opérationnels (fraudes et pannes de système) et les risques de marché en complément des risques de crédit (insolvabilité du client emprunteur). La prise en compte de l'ensemble de ces trois divers risques se résume dans le calcul du ratio McDonough4. C'est un ratio de solvabilité qui détermine un minimum de fonds propres exigé des banques dans la mesure où ces derniers soient le seul moyen d'absorber les pertes d'exploitation financière. Il est donné par le rapport suivant :

Ratio McDonough = Fonds propres de la banque / [Risques de crédit (75 %) + Risques opérationnels (20 %) + Risques de Marché (5 %)] ? 8 %.

Suivant ce rapport, le ratio McDonough est donc un minimum de fonds propres d'un montant strictement supérieur à huit pourcent du montant total estimé des risques de crédit, opérationnels et de marché. La pondération en valeur de chaque type de risque dans leur montant total est donnée par les chiffres entre parenthèses.

De plus, le calcul des risques de crédit se précise par une pondération plus fine des encours (RWA) avec une prise en compte :

· du risque de défaut de la contrepartie (le client emprunteur) ;

· du risque sur la ligne de crédit (type de crédit, durée, garantie) ;

· de l'encours.

Les risques de crédit s'expriment également par des probabilités :

· PD = Probabilité de défaut de la contrepartie ;

· LGD = Taux de perte applicable, en cas de défaut sur la ligne de crédit, sur l'encours à un an du client : l'EAD (exposition au moment du défaut).

Le calcul des risques de crédit se ramène alors à :

4 Du nom du président du Comité de Bâle de l'époque, l'américain William J. McDonough.

RWA = f (PD ; LGD) x EAD où f suit une loi normale.

2. Pilier 2 : la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres

Il est donné à la banque centrale plus de liberté dans l'établissement de normes face aux différentes banques commerciales (privées ou publiques) dont les stratégies peuvent varier quant à la composition de l'actif et la prise de risques. Selon cette mesure, la banque centrale peut exiger d'une banque de rehausser son capital si elle le juge nécessaire.

Cette nécessité s'appliquera de deux façons :

· validation des méthodes statistiques employées au pilier 1 : c'est-à-dire que la banque devra prouver a posteriori la validité de ses méthodes définies a priori en fonction de ses données statistiques et cela sur des périodes assez longues (5 à 7 ans). Elle devra également être capable de tracer l'origine de ses données ;

· test de validité des fonds propres en cas de crise économique : il s'agira pour la banque de prouver que sur ses segments de clientèle, ses fonds propres sont suffisants pour supporter une crise économique touchant l'un ou tous de ces secteurs.

L'objectif est donc de renforcer la surveillance prudentielle (gestion du risque) et le contrôle des banques par les autorités de supervision.

3. Pilier 3 : la discipline de marché

La discipline de marché suppose d'établir des règles de transparence quant à l'information mise à la disposition du public sur l'actif, les risques et leur gestion.

Les conséquences en seraient de trois ordres :

· uniformisation des bonnes pratiques bancaires : quelles que soient la banque et la
règlementation qui la régit, les pratiques doivent être transparentes et uniformisées ;

· les bases mises en place pour ce calcul seraient une source puissante de données de gestion et réconcilient les vues risques, comptables et financières.

· et enfin, la transparence financière.

Ces trois conséquences bénéfiques auront pour finalité d'améliorer l'égalité concurrentielle en créant un marché cohérent et accessible à tous en matière de règles bancaires internationales et de transparences des risques au niveau des banques.

Les trois piliers se complètent ainsi dans l'amélioration de la capacité des banques à se couvrir de façon efficace contre les risques et à mieux s'organiser pour éviter la faillite en cas de dérégulation de l'économie, tant dans sa sphère financière qu'économique. Mais il appartient à chaque Etat signataire des accords de Bâle II de définir les modalités de leur mise en application.

Nous verrons ce qu'il en sera dans le cas de l'Algérie.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore