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Sacerdoce du Christ comme sacrement de la miséricorde divine

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par Joseph TEMGA
Grand Séminaire de Maroua - Fin cycle deThéologie 2006
  

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II.2.3. La fonction cultuelle

Le grand prêtre est le représentant des hommes, ses frères pour tout ce qui concerne leurs rapports avec Dieu. Il est leur « médiateur » établi par appel de Dieu. Sa médiation consiste principalement à accueillir avec ménagement et équité les pécheurs et à offrir dons et sacrifices pour les péchés. Le péché en fait, est ce qui sépare l'homme de Dieu. Et, comme l'homme ne peut se réaliser sans Dieu ou mieux loin de lui, il doit faire un culte digne pour rétablir la relation rompue. Pour ce faire, il doit se « rendre sacré » par l'offrande d'une victime sans défaut. C'est grâce à cette victime que l'offrant peut passer du monde profane au monde divin. Agrée de Dieu, le prêtre peut faire bénéficier au peuple à nouveau des faveurs divines. C'est ainsi que pour mieux comprendre l'activité cultuelle du grand prêtre, nous partirons de la conception juive du sacrifice :

II.2.3.1. Le sacrifice

Étymologiquement le terme sacrifice vient du latin « sacer facere » : « rendre sacré ». Le sacrifice est un effort de rendre sacré ce qui ne l'est pas. Alfred Loisy le définit comme « une action rituelle-la destruction d'un objet sensible, doué de vie ou qui est sensé contenir de la vie - moyennant laquelle on a pensé influencer les forces invisibles, soit pour se dérober à leur atteinte (...) soit afin de (...) leur procurer satisfaction et hommage, d'entrer en communication et même en communion avec elles »26(*). C'est un acte qui consiste à se priver d'une chose, d'un animal qui nous est cher, pour le consacrer à Dieu selon des rites propres afin de bénéficier des grâces et de la faveur de Dieu. Tout sacrifice vise ainsi une fin propre : le pardon des péchés, l'action de grâce, la fin des calamités bref la communion avec Dieu.

En Israël, rien n'est plus expressif comme cette abdication de toute propriété pour reconnaître les droits souverains du Créateur. Le sacrifice est dès lors un acte extérieur de culte par lequel l'homme reconnaît le souverain domaine de Dieu, et lui offre son hommage d'adoration, de gratitude ou d'impétration27(*). Offert par le prêtre, il est un don naturel de l'homme à Dieu et devient l'expression de la communion spirituelle entre Yahwé et son peuple. Le peuple d'Israël distinguait plusieurs types de sacrifices dont trois méritent notre attention : l'holocauste, le sacrifice de communion et le sacrifice d'expiation.

II.2.3.2. L'holocauste

A la base de tous les sacrifices juifs, il y a l'holocauste. Il consiste comme son nom l'indique « ïëïêáõóôùõáôá » à brûler tout entier l'offrande pour faire monter la fumée vers Dieu, comme un « parfum d'agréable odeur » (Nb 28,8). Il exprime « le don total de l'individu ou de la communauté qui l'offre à Dieu ainsi que la reconnaissance de sa souveraineté absolue »28(*). L'holocauste est ainsi un don fait à Dieu, un sacrifice de reconnaissance, de remerciement pour les bienfaits reçus de lui, un acte d'amitié. C'est une façon de reconnaître Dieu présent à coté de nous comme celui qui nous donne tout ce dont nous avons besoin.

* 26 LOISY A., Essai historique sur le sacrifice, Nourrit, Paris, 1920, cité in Encyclopédie Universalis,tXIII, Paris, 1996

* 27 OSTY C. et HERIS,  Jésus le prêtre unique - Épître aux Hébreux 4,14-10,25, Coll. Évangile n°53, Paris, ligue catholique de l'Évangile, 1964, p.16

* 28 MASSONNET J., « Le sacrifice dans le Judaïsme » in COLLECTIF, Le sacrifice du Christ et des Chrétiens,, Coll. Cahiers Évangile n°118, Paris, cerf, p.5

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