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Sacerdoce du Christ comme sacrement de la miséricorde divine

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par Joseph TEMGA
Grand Séminaire de Maroua - Fin cycle deThéologie 2006
  

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CHAP III

LE CHRIST, GRAND PRÊTRE MISERICORDIEUX (He 5, 5-10)

Parvenu à la fin de la description de «  tout grand prêtre », l'auteur transite sans difficulté grâce à la mention d'Aaron. En effet, Aaron est grand prêtre par appel de Dieu. « De même, ce n'est pas le Christ qui s'est attribué à soi-même la gloire de devenir grand prêtre, mais il l'a reçu de celui qui lui a dit : « tu es mon Fils, moi, aujourd'hui, je t'ai engendré » ; comme il dit encore ailleurs : « tu es prêtre pour le monde éternel, selon l'ordre de Melchisédech ».C'est lui qui, aux jours de sa chair, ayant présenté avec une violente clameur et des larmes, des implorations et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé en raison de sa piété, tout Fils qu'il était, apprit, de ce qu'il souffrit, l'obéissance ; après avoir été rendu parfait, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent principe du salut éternel, puisqu'il est salué par Dieu du titre de grand prêtre selon Melchisédech. »(5,5-10). Ce texte complexe de deux phrases a même structure de He 5,1-4. Nous y trouvons trois éléments successifs qui constitueront la structure de notre chapitre. Dans le premier élément (5,5-6), l'auteur souligne la sacerdotalisation du Christ, dans le deuxième(5,7-8) l'auteur évoque le sacrifice du Christ, et le troisième élément (5,9-10) souligne le caractère salvifique et rédempteur de l'acte sacrificiel du Christ.

III.1. La sacerdotalisation du Christ (He5,5-6)

Nous voulons entendre dans cette partie, la manière de devenir prêtre du Christ. Le souci de l'auteur, pensons-nous, est de montrer la continuité et la ressemblance du sacerdoce aaronique à celui du Christ. Le sacerdoce du Christ comme celui d'Aaron n'est pas fondé sur une prétention personnelle, mais sur un vouloir de Dieu. Toutefois, l'auteur en citant les oracles du Ps 2,7 et du Ps 110,4 souligne successivement trois points dans la sacerdotalisation du Christ. Le premier point est l'abaissement du Christ qui fait de lui un prêtre unique, le deuxième est la particularité de son sacerdoce en tant que Fils et le troisième point est l'éternité du sacerdoce à la manière de Melchisédech.

III.1.1. L'humilité du Christ

Tout d'abord il faut souligner le parallélisme que l'auteur fait entre le v.4 et le v.5. En effet, ces rapprochements peuvent être déjà une esquisse de ce que l'auteur veut mettre en évidence. Le v.4 étant la conclusion du développement 5,1-4, le v.5 apparaît à la fois comme une introduction à une autre idée qui surpasse le développement précédent. De ce point de vue, le parallélisme entre conclusion et introduction peut signifier pour l'auteur les limites et la vétusté du sacerdoce aaronique qui préparait ou mieux préfigurait l'authentique sacerdoce, celui du Christ.

La considération de style et des vocabulaires sont ensuite d'une importance remarquable. En fait, pour souligner la différence essentielle entre le sacerdoce d'Aaron et celui du Christ, l'auteur utilise deux termes : honneur et gloire. Pour Aaron, il utilise « ôßìå» : « honneur » qui est, d'après le dictionnaire universel, « une disposition morale incitant à agir de manière à obtenir l'estime des autres en conservant le respect de soi-même ». L'honneur, à proprement dire, est une qualité humaine. Pour le Christ, l'auteur utilise plutôt « äùîá » « gloire » qui n'est attribué qu'à l'homme dans un sens figuré. La gloire est une propriété divine.

L'auteur par ces vocabulaires veut signifier la nature même du sacerdoce d'Aaron et celui du Christ. En fait, bien que de condition divine le Christ n'a pas voulu se glorifier lui-même. Il a choisi la voie de l'humilité, de l'abaissement d'être glorifié par le Père comme le souligne St Jean : « Père, l'heure est venue, glorifie-moi auprès de toi de cette gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde ne fut »(Jn17,5).

L'auteur pour mieux signifier la différence avec le sacerdoce aaronique emploie le nom « ×ñéóôïò », nom reçu après la glorification. Conscient de l'importance des « noms » dans la tradition juive et biblique, l'auteur veut situer ici le sacerdoce du Christ dans son être glorifié. Par tous ces vocabulaires l'auteur veut, pensons-nous, fixer notre attention sur Jésus, fils de Marie qui, à travers la mort, est consacré prêtre de par sa résurrection. Greffé sur la situation divine du christ glorifié, son sacerdoce est aussi unique.

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