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Sacerdoce du Christ comme sacrement de la miséricorde divine

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par Joseph TEMGA
Grand Séminaire de Maroua - Fin cycle deThéologie 2006
  

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I.3. Situation contextuelle de He 5, 1-10

I.3.1.Contexte antécédent

I.3.1.1. Contexte lointain

Situer contextuellement He 5,1-10 par rapport à l'ensemble de l'épître a été au coeur des discussions entre exégètes. C'est ainsi que pour les uns, l'épître est divisée en deux grandes parties quant à ce qui concerne l'exposé doctrinal. La première ( 1,1- 4,16) est entièrement consacrée à la parole de Dieu ou à la Révélation. La seconde (5,1-10,18) parle du sacerdoce. La péricope He 5,1-10 est une introduction à la seconde partie, séparée du reste de l'exposé sur le sacerdoce, elle fait figure d'un « texte-programme ». Pour ces exégètes, la conception de base de l'épître est limitée car il donne une définition insuffisante du sacerdoce. DIBELIUS et après lui, SPICQ observent que cette définition du prêtre dans la péricope laisse entrevoir quelques anomalies et des omissions. Il y n'a aucun rapport avec l'entrée du grand prêtre dans le Saint des saints, et on omet complètement la fonction oraculaire du prêtre. Alors que l'Ancien Testament donne au prêtre le service du sanctuaire et le rôle d'enseignement du peuple.

Les autres trouvent dans cette première présentation beaucoup des failles. Elle " fausse les perspectives définies par l'auteur et n'est obtenue que grâce à une sorte de censure exercée contre l'auteur, une censure qui supprime arbitrairement les premières mentions du sacerdoce "8(*). Pour ceux-ci, c'est déjà dès le début de son exposé (He 2, 17-18) que l'auteur introduit déjà le thème du sacerdoce.

En effet, F. Thien (1902) et L. Vaganay (1940) trouvaient déjà en 5,1-10 une conclusion au premier exposé sur le sacerdoce. Ils divisent la partie doctrinale de l'épître en trois parties : la première est un exposé général de christologie (He 1, 5-2, 18), la seconde est un exposé sur le sacerdoce du Christ qui s'effectue en deux étapes dont l'une (He 3,1-5,10) et l'autre en (He 5,11-10,39) qui est la troisième partie et la principale. C'est dire que He 5,1-10 se trouve à la fin du premier exposé sur le sacerdoce du Christ. Une telle place peut déjà expliquer les limites par rapport à la définition du sacerdoce. " On ne peut, observe Vanhoye, comme on le fait trop souvent, isoler ce texte et lui donner une valeur de définition complète du sacerdoce. "9(*) Pour lui, la péricope est une description partielle qui vient compléter l'exposé commencé auparavant. Au lieu de soupçonner l'auteur d'être imprécis, il faudrait plutôt considérer l'exposé dans son ensemble.

Se rangeant dans le deuxième groupe d'exégètes, Albert Vanhoye voit que le verset He 2,17, qui présente le Christ " digne de foi ", est déjà un aspect fondamental pour définir le sacerdoce du Christ. Pour lui, la comparaison de He3,1-6 et Nb12,1-8 par l'auteur de l'épître montre déjà l'étroite union entre l'autorité de la Parole et la position de la maison. Le Christ plus que Moïse transmet la parole définitive de Dieu qui a droit à une adhésion immédiate. Son autorité est incomparablement supérieure que sa parole mérite attention et adhésion sans réserve. Le Christ glorieux, maître de maison est le médiateur par qui le croyant entre en relation personnelle avec Dieu et entre dans la communauté animée par la foi.

Étant digne de foi, le Christ est pleinement le grand prêtre qui parle au croyant en tant que prêtre céleste. " Il serait faux, souligne encore VANHOYE, de penser que l'auteur a séparé la Parole de Dieu et sacerdoce et qu'il a oublié, dans le sacerdoce du Christ, la fonction sacerdotale d'enseignement "10(*). Ainsi, l'auteur, dans l'organisation de sa prédication, a d'abord voulu présenté le christ comme " apôtre et grand prêtre " dont la fonction première est celle de l'autorité de la Parole (3,1-4,14), pour ensuite présenter l'aspect cultuel (5,1-10), qui en fait, est subordonné à la fonction d'enseignement. Pour obtenir le salut, il faut écouter docilement le Christ (He 5,9) qui, glorifié, parle maintenant encore aux croyants.

Le développement de la figure de Moïse en 3,1-6 est d'une importance capitale pour l'interprétation de notre texte qui ne parle que d'Aaron. En effet, Moïse est présenté dans l'Ancien Testament comme le prestigieux médiateur de la Parole de Dieu. Il est celui qui a reçu de Dieu la révélation complète des " voies du Seigneur " qui règle la totalité du culte divin et de l'existence du peuple d'Israël. C'est par lui que fut confié à Aaron, aux autres prêtres et anciens la loi divine, qui lui permettait d'officier le culte et de la faire connaître (cf Dt 31,9-13). Ce qui suppose que Moïse était supérieur à Aaron et à tous les prêtres. Dire que le Christ est supérieur à Moïse, en tant que Fils (3,5-6a), c'est affirmer aussi la suprématie de la fonction d'enseignement du Christ sur Moïse et par-là, la supériorité du sacerdoce du Christ par rapport à celui conféré à Aaron.

En parlant de la fonction d'enseignement du Christ en 3,1-6, il ne lui restait que la fonction cultuelle qu'il développe dans notre péricope (5,1-10).

* 8 VANHOYE A., Op. cit., p. 111

* 9 Ibid. p. 113

* 10 VANHOYE A, op. Cit, pp. 126-127

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