WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L' ONU et le démantèlement des groupes armés dans la sous région de grands lacs

( Télécharger le fichier original )
par Mussu Pwtrick FARAJA MWILARHE ZIMINIKA
Université officielle de Bukavu - Licence 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

§2. LES CAUSES

L'instabilité qui prévalait dans les pays voisins, en particulier au Rwanda et au Burundi, pays secoués par des guerres civiles de grande ampleur, avait débordé et affecté la sous-région des Grands Lacs et surtout la RDC (Ex-Zaïre). Les déchirures profondes dans ces deux pays entre l'ethnie majoritaire hutu et minoritaire tutsi occasionnées par l'instrumentalisation du pouvoir colonial, les différends ethno géographiques et religieux entre les différentes ethnies ougandaises avec le durcissement tour à tour des régimes dictatoriaux sur base ethnique ; les événement d'après les indépendances dans la sous-région en général et en RDC en particulier notamment l'assassinat de Lumumba et la dictature du président Mobutu avec la mégestion de l'Etat, sont des facteurs qui ont occasionné les déplacements massif de réfugiés dans la sous-région, déplacements dus par les événements de 1993 au Burundi et de 1994 au Rwanda.

La présence de plus d'un million de réfugiés rwandais et burundais, politisés, lourdement armés et bien organisés a transformé fondamentalement le climat politico-ethnique dans les provinces du Kivu à l'Est de la RDC et le paysage politique de l'ensemble de la sous région des Grands Lacs11(*)

Ces événements ont nourri l'esprit de groupes armés déjà présent dans la sous-région, leur inquiétude, leur approvisionnement en armes et minutions, leur multiplication à causes de la circulation illégale d'armes et la porosité des frontières.

En effet, cette régionalisation des conflits ethniques est évidente et dangereuse. Les banyamulenge qui avaient combattu au coté de l'APR au Rwanda sont démobilisés et rentre chez eux au Kivu. Ils sont assimilés par les populations locales non banyarwanda, rwandais qui font des incursions.

Le combat reprirent dans la région de Masisi, plus meurtriers que jamais entre d'une par les hutu et les tutsi contre d'autre part les autochtones.

Ces événements ont réveillé les vieux groupes d'oppositions congolais de l'après indépendance. Et une coalition devint possible avec, d'une part ces groupes rebelles en maquis avec les soucis de renverser le régime Mobutu dont ils espéraient depuis tant données. D'autres par entre ces groupes rebelles et le régime de Kigali, Kampala ainsi que de Burundi. Ces derniers avaient pour objectif de profiter des richesses de la RDC mais avant tout de déloger les camps de réfugier et les mouvements rebelles qui présentent une menace pour ces régimes12(*).

L'implication du Rwanda dans cette coalition relèverait des questions sécuritaires et humanitaires : les camps des réfugiés hutus au Kivu constituaient de véritables sanctuaires militaires pour les Ex-FAR et milices interhamwe qui continuaient à mener des raids meurtriers dans l'ouest du Rwanda afin de déstabiliser le régime qui venait de s'installer, celui du FPR. Il importe pour le gouvernement Rwandais de crever l'abcès et de mettre fin, à cette menace permanente en éloignant les camps de réfugiés. Ces attaques ont favorisé la fuite et la duplication de ces camps en plusieurs groupes avec des mécanismes d'autodéfense développés dans les forêts congolaises.

Pour l'Ouganda, son intervention militaire aux côtés de rebelles relève d'un réflexe sécuritaire, comme pour le Rwanda. Ce sont les attaques menées à partir du Nord-Est de la RDC par différents groupes rebelles d'origine Ougandaise notamment l'ADF/NALU et la LRA qui furent à l'origine de l'implication directe de l'armée ougandaise dans le conflit qui a mis le feu dans la sous-région des Grands Lacs13(*)

De même, la complicité tolérante du Burundi se justifiait, par le souhait du démantèlement des camps des réfugiés Burundais installés dans le territoire d'Uvira et qui servaient de bases arrière aux rebelles.

Outre cette cause politico sécuritaire dans l'ensemble des pays de la sous-région il s'est observé une dynamique sur les causes liées au flux des groupes armés, notamment, les ambitions politiques et sécuritaires se sont transformées à des fins économiques et personnelles des leaders.

En effet, l'explosion des conflits dans l'ensemble de la sous-région des Grands Lacs a contribué à l'accroissement des groupes armés. Dans ce sens, la Banque Mondiale parle de l'engrenage du conflit. Le déclenchement d'un premier conflit accroît le risque d'affrontements futurs. Il est difficile de mettre fin à un conflit car les événements qui l'accompagnement augmentent le risque de nouveaux affrontements14(*) et donne naissance à des chefs de guerre et à des organisations dotées d'un savoir-faire et d'équipements qui ne peuvent être mis qu'au seul service de la violence pour en tirer profit.

La cause originelle de groupes armés dans la sous-région des Grands Lacs parait ethnique avec le durcissement des régimes dictatoriaux.

Dans leur politique de survie, entreprendre des économies capables de supporter les coût des guérillas ou rébellions était un enjeu mais au fur et à mesure qu'ils demeurent dans cette politique ils découvrent la facilité de s'enrichir. Cela s'affirme en termes d'activité de survie au-delà.

A l'exemple de l'ADF, qui stagne dans le massif de Rwenzori entre l'Ouganda et la RDC. Ses activités militaires baissent de plus en plus et se focalisent dans l'exploitation de ressources dans cette partie de la RDC. Les FDLR, et plusieurs groupes Maï-Maï qui aujourd'hui se pérennisent dans de carrières minières font tout pour assurer leur mains mises sur le territoire qui regorgent des minerais.

Aussi, la « faillite » de l'Etat ; des institutions étatiques expliquer par la perte du monopole de contrainte, surtout en RDC où on observe un plus grand nombre des groupes armés dans la sous -région est un facteur directe qui explique la prolifération de ces groupes.

Les armées n'étant pas à mesure d'assurer la sécurité, l'effectivité territorial du pouvoir est en terme et l'incapacité des institutions étatiques à formuler une politique durable au détriment sont autant des éléments qui font que les groupes armés se prévalent la capacité de naître, de s'accroître, de se dupliquer et d'exercer leur activités sans crainte et à la longue d'imposer leur politique et leurs exigences aux gouvernement. Vient ensuite les logiques assymétriques et prédatrices de différents acteurs sur la scène politique.

Les ambitions personnelles de leaders d'accéder à des rangs plus élèves ont crée les dissidences au sein du gouvernement, au sein des groupes armés et au sein des partis politiques. Dans cette optique, un parti politique, se voit être scindé en plusieurs partis avec de branchés armés. Cela se remarque pour certains groupes armés et certains membres de gouvernements insatisfaits de la politique ou du partage de pouvoir entre eux.

Ils prétendent toujours se battre pour la défense de leur communauté, ces catégories se préoccupent bien davantage de leurs intérêts personnels que de la sécurité de leurs populations.15(*) Ceci est une manifestation de la violence politique voilée par les idéologies populistes.

Outre ces causes précitées, la disponibilité des armes dans la sous région apparaît comme élément essentiel dans la prolifération de ceux-ci. En effet, la porosité des frontières dans la sous-region et la corruption générales dans les Etats la composant permettent la facilite au commerce illicite de prospérer et faciliter le flux et la prolifération d'armes et des matériels militaires.

L'effondrement du bloc soviétique en 1989 est un vecteur majeur dans cette prolifération d'arme surtout dans les pays du tiers monde, d'où l'accès facile aux armes pour de groupes révolutionnaires. Aussi, les événements de 1994 dans la sous-région de Grands Lacs ont contribué à la circulation des armes dans de camps de réfugiés, surtout dans l'Est de la RDC, et au compte de groupes armés.

* 11 Claire Tessier, la régionalisation de conflit et de la paix le cas de Grands lacs, mai 2005, p4

* 12 Ibidem, pp6-7

* 13 C. Tessier, Op. Cit, p4

* 14 Banque Mondiale, Op Cit, p 129

* 15 ADAPAE, Arche d'Alliance & Rio, Au-delà des « Groupes armés » : conflits locaux et connexion sous-régionales, exemple de Fizi et Uvira (Sud-Kivu,RDC), 2010, life & Peace institutes, p 7.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984