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Diversification du portefeuille de crédits et rentabilité bancaire

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par André KADANDJI
Université de Douala - diplôme d'études approfondies 2008
  

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II 2 - présentation des données et exposé du modèle

Les données des variables exogènes de l'étude proviennent des données secondaires puisées dans les bases des données de la COBAC, de la BEAC et de l'INS. Ces données sont réparties en trois catégories notamment les données des variables macroéconomiques, les données des variables macro-financières et les données des variables managériales.

Les données macroéconomiques concernent le taux de croissance de l'économie et le taux d'inflation. Sur la base des statistiques de ces données, il y a lieu de constater que la situation macroéconomique du Cameroun a été caractérisée au cours de la dernière décennie, par un taux moyen de croissance réelle de 3,85 %. Ce taux relativement faible est intervenu dans un contexte international marqué par une amélioration sensible des termes de l'échange, résultant essentiellement de la baisse du rythme d'accroissement de la production pétrolière dans la CEMAC et ce, malgré la bonne tenue d'ensemble du secteur non pétrolier. De même au cours de cette décennie, le taux d'inflation en moyenne annuelle, s'est établi à 2,51 %, chiffre inférieur à 3 % ; ce qui témoigne de la bonne maîtrise de l'inflation par les autorités monétaires. Les années 2006 et 2008 connaissent des taux d'inflations record, ceci en raison essentiellement de l'ajustement graduel au Cameroun des prix des hydrocarbures en fonction de l'évolution des cours du pétrole brut sur les marchés internationaux. Les taux d'inflation sont les plus bas en 2003 et 2004.

En ce qui concerne les données macro-financières pour notre étude, nous nous limitons à la taille du secteur bancaire et au degré de concentration bancaire. Le secteur bancaire camerounais, le plus puissant de la CEMAC est moyennement concentré. En effet, la concentration d'un marché peut être mesurée par plusieurs indicateurs. L'un de ces indicateurs est le ratio de concentration ou la somme des parts de marché (en pourcentage) des plus grandes entreprises. Lorsque le ratio de concentration tend vers un (100 %), le marché est fortement concentré. Plus particulièrement, la concentration est jugée élevée dans un marché si le ratio est supérieur à 65 %. L'examen minutieux de nos données montre que la concentration bancaire au Cameroun rode autour de 50 %. On déduit donc que le marché bancaire camerounais est moyennement concentré.

Les données managériales sont des données relatives aux caractéristiques internes des banques. Elles regroupent les statistiques des charges d'exploitation bancaire, des différents crédits bancaires, des capitaux propres et de la taille de la banque. Les frais généraux de l'ensemble des banques du Cameroun se sont inscrits à la hausse au cours de cette décennie, grâce notamment à la progression rapide des charges générales d'exploitation et du nombre de personnes employées par les banques camerounaises. L'évolution des crédits bancaires confirme la tendance modérée observée dans la distribution des crédits. Les fonds propres des banques du Cameroun sont constitués pour plus de la moitié par le capital. S'agissant de la taille, les banques poursuivent leur stratégie d'augmentation de la taille. Un facteur particulièrement important de la stratégie d'accroissement de la taille des banques est la volonté d'extension du réseau de distribution à de nouvelles régions, de nouvelles agences, de nouvelles associations, kiosques et agents de vente directe, dans un souci de rapprochement de la banque de sa clientèle et du grand public.

Pour l'estimation de la fonction de la rentabilité des banques au Cameroun, le modèle à utiliser est une adaptation du modèle utilisé par Hayden et al (2006) combiné à celui de Mansouri et Afroukh (2008) c'est-à-dire une régression multiple avec le ROA comme variable à expliquer, l'indice de Hirsmann-Herfindal et d'autres éléments comme variables explicatives. Ainsi, la même démarche et les mêmes spécifications économétriques seront adoptées. La période sur laquelle les données statistiques agrégées sont observées (2000-2008, soit neuf années), est relativement courte. Il y a lieu de noter donc que les résultats de cette analyse seront issus de l'estimation d'équations sur des données à fréquence trimestrielle.

Le modèle utilisé ici pour estimer l'influence des déterminants sélectionnés sur la rentabilité bancaire au Cameroun peut être présenté sous la forme suivante:

ROAt = â0 + â1IHHPt + â2KXACTFt + â3FGACTFt + â4LOGACTFt + â5INFt + â6ACTFPIBt + â7CONCt + â8PIBt + â9Riskt + åt

Avec :

ROA = (Return On Asset) variable représentant la rentabilité ;

IHHP = l'indice de Hirschmann-Herfindahl qui indique le niveau de diversification du portefeuille de crédits ;

FGACTF = charges générales/total actifs ;

KXACTF = capitaux propres/total actifs ;

LOGACTF = log (total actifs) qui représente la taille de la banque ;

INF = taux d'inflation ;

PIB = taux de croissance économique ;

CONC = Somme des parts de marché des banques les plus importantes, c'est-à-dire le ratio de concentration bancaire ;

ACTFPIB = total actifs du secteur bancaire/PIB, c'est-à-dire la taille du secteur bancaire

Risk = écart type de la rentabilité, c'est-à-dire le risque du secteur bancaire.

Après la présentation de la démarche économétrique, ce qui suit nous permet d'évaluer les facteurs explicatifs de la rentabilité bancaire dans le contexte camerounais.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand