WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude comparative des conditions de travail des enfants issus des ménages agricoles au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Mali

( Télécharger le fichier original )
par Kodzovi Senu ABALO
Ecole nationale supérieure de statistiques et d'économie d' Abidjan - Ingénieur statisticien 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.3 Problèmes physiques liés au travail des enfants : les cas de blessures au travail

Dans le secteur agricole (Tableau 32 en annexe), il y a eu au cours des 12 derniers mois moins
d'enfants blessés (44.14%) que d'enfants non blessés au Mali. C'est la situation inverse qui

prévaut au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire où les enfants ayant été blessés au cours de la même période, comptent pour respectivement 51,28% et 53,58%.

S'agissant du secteur des activités économiques (Tableau 32 en annexe), il y a eu au cours des 12 derniers mois, dans les trois (03) pays, une minorité d'enfants ayant été blessés. En effet, ils ne sont que 6,7% en Côte d'Ivoire, 8,33% au Mali et 9,17% au Burkina Faso. Toutefois, le taux d'enfants blessés est plus élevé au Burkina Faso (un enfant sur 10). Ensuite suivent le Mali (8%) et la Côte d'Ivoire (7%).

Dans le secteur des activités domestiques (Tableau 32 en annexe), la situation est similaire à celui du secteur des activités économiques. Au cours des 12 derniers mois, les enfants ayant été blessés ne représentaient que 3,56% de l'ensemble des enfants travaillant dans ce secteur au Mali. Ils sont, respectivement, de 8,9% et de 14,99% au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire. Ils sont, en outre, relativement plus nombreux dans ce dernier pays.

En guise de synthèse, il apparait que les blessures au travail sont peu fréquentes dans les secteurs d'activités économiques et domestiques au niveau des trois (03) pays d'étude. Par contre, les cas de blessure sont assez courants dans le domaine agricole où elles touchent, en général, un enfant sur deux.

III.4 Pénibilité : le port de lourdes charges

L'analyse de la pénibilité au travail fait ressortir trois (03) points essentiels (Graphique 15 en annexe) :

· Globalement, une écrasante majorité d'enfants actifs a déjà porté des charges lourdes dans les trois (03) pays faisant l'objet de l'étude. La plus grande proportion est dénombrée en Côte d'Ivoire (96,50%). Ce pays est suivi par le Mali (91,18% des enfants actifs) et le Burkina Faso (89,51%).

· Au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, les activités économiques sont celles pour lesquelles les enfants sont beaucoup plus confrontés au port de lourdes charges, dans le déroulement de leur travail. Ce secteur est suivi par celui des activités agricoles et celui des activités domestiques.

· Au Mali, ce sont les activités agricoles qui sont les plus pénibles, relativement à la lourdeur des charges que les enfants peuvent être amenés à porter. En effet, 91,59% des enfants actifs ont déjà eu à porter de lourdes charges. Ensuite viennent les travaux domestiques et les activités économiques autres qu'agricoles.

Les tests d'indépendance révèlent une influence du pays d'origine sur la propension des
enfants à porter de lourdes charges (p-value nulle à 95% de significativité). Les différences de

proportions sont non significatives entre le Mali et le Burkina Faso, et entre le Mali et la Côte d'Ivoire au sein de la population des enfants actifs n'ayant jamais porté de lourdes charges. Dans cette même population, elles sont significatives entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. Par contre, concernant les enfants ayant déjà porté de lourdes charges, les différences de proportions sont significatives entre le Mali et la Côte d'Ivoire, et entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus