WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Etude comparative des conditions de travail des enfants issus des ménages agricoles au Burkina Faso, en Côte d'Ivoire et au Mali

( Télécharger le fichier original )
par Kodzovi Senu ABALO
Ecole nationale supérieure de statistiques et d'économie d' Abidjan - Ingénieur statisticien 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

III.5 Activités dangereuses : le point sur le secteur agricole

L'analyse des activités dangereuses (environnement, outils et équipements, etc.), dans le monde du travail des enfants est relative au seul secteur agricole. Ceci tient au fait que les enfants des ménages agricoles sont surtout actifs dans ce secteur.

Cette analyse montre que dans les trois (03) pays étudiés, une grande partie des enfants actifs ont été confronté durant les 12 derniers mois, à des travaux qui, de par leur nature ou leur type, se traduisent directement ou indirectement par des effets dommageables pour leur sécurité, leur santé et leur développement moral (Tableau 33 en annexe). Ce sont, en effet, 98,33% des enfants ivoiriens travaillant dans l'agriculture qui ont été confronté à ce type de travail. Au Burkina Faso et au Mali, ils représentent respectivement 96,24% et 86,28% de l'ensemble des enfants actifs. Notons que ce type d'activités touche en général plus les garçons que les filles dans ces trois (03) pays (Graphique 5), l'écart le plus prononcé entre ces deux groupes (de filles et de garçons) se remarquant au Mali (08 points d'écart).

Graphique 5 : Activités dangereuses : prévalence selon le sexe (proportions en %)

100

40

80

60

20

0

Burkina-Faso Côte d'Ivoire Mali

Garcons

Source : TULANE-ENSEA, 2009, Enquêtes sur les conditions de vie et de migration des enfants.
Les tests d'indépendance révèlent une influence du pays d'origine sur la propension des
enfants à effectuer des activités dangereuses (avec une significativité à 95%). Le V de Cramer
est de 0,2216. Les différences de proportions sont significatives entre le Mali et le Burkina
Faso, et entre le Mali et la Côte d'Ivoire au sein de la population des enfants actifs ne s'étant
jamais livrés à ces formes d'activités. Concernant les enfants ayant déjà effectués des travaux

dangereux, les différences de proportions ne sont significatives qu'entre le Mali et la Côte d'Ivoire, et entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire.

III.6 Mesure des pires formes de travail des enfants :

Dans cette catégorie des pires formes de travail des enfants, seront concernés exclusivement les travaux forcés et involontaires.

III.6.1 Caractéristiques des pires formes de travail des enfants

L'analyse des pires formes de travail des enfants sera effectuée relativement aux travaux forcés et obligatoires.

Ces formes de travail touchent une part relativement faible de la population active enfantine (Tableau 17). Le phénomène est beaucoup plus présent au Mali (21,19% des enfants). Ensuite, suivent la Côte d'Ivoire (18,57%) et le Burkina Faso (13,36%). Les garçons subissant les pires formes de travail sont, en général, plus nombreux que les filles. L'écart relatif est de 10 points au Burkina Faso et en Côte d'Ivoire, et d'environ 20 points au Mali. De plus, ces formes de travail se retrouvent surtout dans le secteur agricole, mais beaucoup plus hors des plantations de cacao (en Côte d'Ivoire) et de Coton (au Burkina Faso et au Mali). En effet, au nombre des enfants subissant ces formes de travail, 66,29% en ont été victimes dans les autres activités agricoles au Burkina Faso. 50,66% des enfants maliens subissant les pires formes de travail, en ont été victimes dans ces activités autres qu'agricoles. Ils sont 54,51% à l'avoir été en Côte d'Ivoire, relativement à l'ensemble des enfants y ayant subi les pires formes de travail (dans ces plantations hors cacao). Ensuite vient le secteur des activités domestiques. En effet, c'est 54,61% des enfants maliens subissant les pires formes de travail, qui en ont été victimes dans ce secteur. Ils sont respectivement, 52,79% et 46,07% en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso.

Tableau 17 : Pires formes de travail des enfants : prévalences globale et sectorielle (proportions en %)

Population concernée : enfants actifs

 
 
 

Pays

Burkina Faso

Côte d'Ivoire

Mali

Ensemble

13,36

18,57

21,19

Structure par sexe

 
 
 

Garçons

54,26

50,21

59,09

Filles

45,74

49,79

40,91

Décomposition par types d'activités

 
 
 

Activités agricoles de plantation (coton/cacao)

4,49

17,17

5,92

Autres activités agricoles

66,29

54,51

50,66

Activités économiques autres qu'agricoles

0,00

15,45

5,26

Travaux domestiques

46,07

52,79

54,61

 

Source : TULANE-ENSEA, 2009, Enquêtes sur les conditions de vie et de migration des enfants.

Les tests d'indépendance révèlent une influence du pays d'origine sur le taux de participation aux pires formes de travail. Cette liaison est d'assez faible intensité (avec un V de Cramer de l'ordre de 0,1). Les différences de proportions ne sont, en outre, significatives entre les trois (03) pays que pour les enfants contraints aux pires formes de travail. Concernant les enfants non confrontés à ces formes de travail, il faut noter que seules les proportions entre le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire, et entre le Mali et la Côte d'Ivoire sont différentes.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore