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Les mutations apportées par la loi organique 2001-09 du 15 octobre 2001 en matière budgétaire au Sénégal

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par Oumar SENE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise de droit public 2010
  

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Paragraphe II : L'absence de suite aux rapports présentés.

En abordant les organes de contrôle ou de tutelle, il faut bien en avoir en conscience qu'il y en a deux. Il y a les autorités supérieures qui disposent de pouvoirs et il y a les organes qui effectuent le contrôle, que ce soit au plan administratif, technique, comptable et financier, que ce soit au niveau juridictionnel. En ce qui concerne ces autorités supérieures de tutelle, cela dépend de l'aménagement constitutionnel des compétences mais de manière classique dans un modèle bicéphale, on a le Président de la République, le Premier ministre et les ministres dans le cadre des institutions qui dépendent de leurs sphères de compétence. Et d'ailleurs, dans la pratique et en dehors de leur compétence juridique , il y a un trafic d'influence politique et administrative qui peut s'exercer en dehors des règles de procédures officielles et qui peuvent avoir pour effet de fausser ou de détourner la sincérité du contrôle, sa transparence, sa neutralité administrative et parfois selon les cas suscités ou stoppés un processus de contrôle de tutelle. Mais de manière classique, on distingue parmi ces contrôles administratifs celui effectué par le ministre de l'économie et des finances, celui fait sous la conduite de l'IGE, et enfin, celui du contrôleur financier. Le ministre de l'économie et des finances peut effectuer des vérifications sur la gestion d'un agent public vis-vis à des deniers publics. Celui-ci peut, à la suite de son contrôle, constater des irrégularités résultant soit de manquements ou d'excédent de recettes dans les comptes d'un agent public. Lorsqu'il est constaté de manquements dans la caisse d'un comptable public à la suite d'un contrôle du ministre de l'économie et des finances, l'agent responsable sera déclaré en débet. Ce débet est dit administratif du fait de l'autorité chargé du contrôle. Obligation lui est Faite de saisir d'abord le Président de la République par un rapport de contrôle. Il appartient au Président de la République d'apprécier le rapport du ministre. A la suite de son appréciation, il peut en résulter une appréciation positive ou négative. Le Président a un pouvoir d'analyse qui lui est discrétionnaire. Cela signifie qu'il appartient au Président de la République de donner suite au rapport du ministre. Ainsi, par clientélisme politique, le président peut décider de ne pas donner une issue légale de résolution des irrégularités constatées dans ce rapport. Ce contrôle à vrai dire, comme le pensent beaucoup de spécialistes des finances publiques, ce contrôle n'a jamais atteint son objectif et plus loin encore pour dire que jamais l'objectif de ce contrôle ne sera atteint. Ceci s'explique par le fait que le ministre de l'économie et des finances est nommé par le Président de la République et de suite, il est assujetti à son autorité même si la constitution lui reconnait un certain nombre de pouvoirs.

En dehors de ce contrôle, il y a un autre contrôle administratif qui est celui du contrôleur financier. Dans la loi 90-07 du 26 juin 1990, l'art 30 dispose que le contrôleur financier : « assure ce contrôle soit par lui-même soit par un contrôleur d'état placé sous son autorité et nommé par lui auprès de chaque entreprise contrôlée ». Il s'agit d'un contrôle technique incorporé, qui a le mérite de pouvoir suivre dés la procédure de gestion des deniers publics dans l'entreprise. Ce qu'il y a lieu de se soucier c'est la connivence qui peut y avoir lieu entre contrôleurs et contrôlés. L'IGE peut effectuer son contrôle à la demande du Président de la république, du premier ministre ou du ministre de tutelle. C'est là qu'il y a lieu de craindre l'instrumentalisation politique du contrôle de tutelle. En bref, on constate que la théorie est très loin de la pratique de ce contrôle administratif du point de vie de sa fiabilité et de l'objectif visé.

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