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Participation des populations au développement local: cas de la commune rurale de Koumban, préfecture de Kankan (Guinée)

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par Ahmadou Lamarana DIALLO
Université Julius N'yéréré de Kankan - Master 1- Sociologie 2008
  

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Section 2. De l'analyse de la participation de la population à la mise en oeuvre des infrastructures et suivi-évaluation des actions de développement local

Les résultats de notre étude nous ont révélé que la population de Koumban participe à la mobilisation des ressources pour la réalisation des infrastructures d'intérêts publics entrant dans le cadre du développement de la localité. La fourniture par la population locale, des matériaux de construction qui ne nécessitent pas de l'argent en milieu rural (les agrégats, le sable, les pierres, le bois), la nourriture des travailleurs et la main d'oeuvre ou le « Fadikolon Baara », pour la réalisation des différentes infrastructures, est évaluée à 15% par le PACV.

Ceci a une valeur beaucoup plus importante qu'on l'imagine si l'on croit aux estimations de BADDJEDI (2002), en considérant l'exemple des plantations rurales soutenues par l'Etat au Maroc « Pour le cas des plantations fruitières, on a constaté que l'Etat a fourni gratuitement les plants (8,00 dh/ plante), par contre les populations ont dépensé 60,00 dh en raison de l'existence d'apports non comptables mais qui sont forts déterminants pour le développement rural. (Les travaux de main d'oeuvre pour la confection des impluviums et les travaux du sol); soit environ 88 % des charges directes totales ».

Il ressort de l'analyse des résultats que l'impact du suivi et évaluation des actions de développement est positif car la majorité de la population est soit tolérante, soit satisfaite de la gestion des affaires publiques par la gérontocratie traditionnelle et les élus locaux. Dans ce climat d'entente et de compromis, peut germer un développement durable. le PACV souligne que, l'encadrement des CR par un agent de développement local (ADL) a permis la réalisation des diagnostics participatifs communautaires, des PDL et des PAI, nouvellement renommé projets d'investissement locaux, pour harmoniser les termes avec le Code des collectivités locales. L'élaboration et la mise en oeuvre des PAI (et/ou PIL) ont permis la réalisation de multiples infrastructures sociales de base par les communautés rurales.

Sur le plan de l'Agriculture, les principales productions des GIE et la population sont des céréales : le riz, le mil, le fonio ; les produits maraîchers : la tomate, l'aubergine, le concombre, l'oignon, l'igname, le gombo etc. Ces produits agricoles sont destinés soit à la consommation directe des producteurs eux-mêmes soit à la population locale à travers les marchés locaux. L'abondance de ces produits favorise une diminution substantielle des prix des denrées alimentaires à la satisfaction des habitants et contribue également à redynamiser l'agriculture à travers des prêts en nature des sacs de riz effectués pour les paysans en période de soudure, qu'ils ne rembourseront qu'à la récolte suivante. Cette procédure entraine la diminution de la pauvreté.

L'anacardier est le produit d'exportation le plus cultivé dans la CR à cause de sa valeur marchande. Actuellement, certains champs de riz sont transformés ou sont en cours de transformation en plantations d'anacardier, comme l'affirme un cultivateur qui a transformé son champs de riz en plantation « l'acajou que nous plantons donne ses fruits juste après trois ans, si la récolte de la première année nous donne, par exemple, un million, c'est possible que la suivante atteigne quatre à cinq millions de francs guinéens [....] nous adoptons ces cultures pour nos enfants, qui pourront gagner plus que nous plus tard ».

Nous comprenons à ce niveau l'idée d'anticipation et de prévision qui animent les villageois, ce qui est tout particulièrement bénéfique pour un développement durable à long terme pour la CR de Koumban en particulier et pour le monde rural guinéen en général.

Cependant, soulignons que l'éducation, la santé, l'hydraulique, les pistes et l'agriculture sont des secteurs prioritaires pour la CR de Koumban. Malgré les efforts consentis par le gouvernement guinéen et les partenaires au développement en matière d'amélioration des taux de scolarisation, de couverture sanitaire, d'accès à l'eau potable, le désenclavement des localités, l'augmentation du rendement agricole, les besoins en matière d'infrastructures de base restent encore un problème majeur pour la CR de Koumban.

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