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Participation des populations au développement local: cas de la commune rurale de Koumban, préfecture de Kankan (Guinée)

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par Ahmadou Lamarana DIALLO
Université Julius N'yéréré de Kankan - Master 1- Sociologie 2008
  

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Section 4. De l'analyse les facteurs d'exclusion au sein de la population de Koumban

Le facteur socio-culturel d'exclusion est de l'ordre de la survivance de certaines pratiques liées à la croyance traditionnelle locale. Ainsi, la chefferie est un privilège exclusif des familles fondatrices du village particulièrement les Condé, comme l'affirme un agriculteur : « ici ne peuvent être chef que ceux qui sont Condé, et tous les autres en sont exclus » et Doukouré (1990) nous dit : « Pour atteindre ce premier rang, il fallait remplir certaines conditions : être âgé, avoir de l'expérience, être sage et mériter la confiance collective, être franc et surtout impartial. Le chef du village était choisi au sein de la lignée fondatrice ». Les Djéli sont eux aussi exclus des cérémonies de sacrifice des mines, pour des raisons de croyances locales.

Par ailleurs, nous constatons que 76,92% des femmes enquêtées ne participent pas à la prise de décision dont 53,84% pour la raison du genre, et 46,16% pour des raisons diverses, comme l'origine familiale et l'analphabétisme. Cela est dû au poids de la tradition qui pèse encore sur la communauté, comme le dit une femme « nous n'avons pas vu cela avec nos parents, ici ce sont les hommes qui décident » et un chef coutumier de 90 ans, d'expliquer que «  c'est une affaire d'hommes, les femmes et les enfants n'ont rien à y faire ou dire, si les chefs des cinq clans décident, c'est ce que tout le monde doit accepter et obéir ». Les cinq clans sont les principales familles fondatrices du village ; elles ont une origine commune, ce sont Niamana, Djinkono, Missassila, Saladou et Döyan. Djinkono est le clan le plus âgé.

Nous voyons aussi, pour la même raison que la majorité des hommes qui se déclarent exclus aux prises de décisions, estiment qu'ils le sont à cause de leur origine familiale et de leur jeune âge. Cette affirmation est appuyée par DOUKOURE, 1990 « Dans la société traditionnelle de Koumban, la gérontocratie reste la politique du pouvoir. Un ensemble de vieux sages dirigeait toutes les activités politiques. Ces vieux formaient ce qu'on appelle le conseil du village. Toutes les décisions provenaient d'eux concernant la bonne marche de la communauté. Ils détenaient le pouvoir politique et même juridique ».

Le déplacement des querelles politiques sur le terrain social provoque des dissensions et favorise l'exclusion de certains groupes ethniques et sociaux serait dû au manque de la maturité politique de la population, qui est quelque fois instrumentalisée par les hommes politiques qui consciemment ou inconsciemment véhiculent leur message dans un langage quelque fois tendancieux réveillant des vielles querelles sociales.

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