WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les défis de la protection de l'eau et le droit international de l'environnement

( Télécharger le fichier original )
par Dossa Hyppolite DANSOU
Université de Limoges - Master droit Internaional et comparé de l'environnement 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Paragraphe2- Les difficultés d'accès aux approvisionnements disponibles

Les problèmes de difficultés d'accès sont spécifiques à certaines régions du monde. Il en va ainsi de l'Afrique en particulier où les problèmes d'approvisionnement se posent plutôt en termes d'accès difficile qu'en termes d'un déficit de ressource.

Si l'on fait le ratio entre la quantité d'eau douce et la population mondiale, on constate que la disponibilité en eau est en moyenne suffisante. Malheureusement, on est face à une grande diversité de situations vis-à-vis des ressources en eau et de l'assainissement, voire une grande inégalité à l'intérieur des pays et entre les pays.

A. Les difficultés d'accès au sein d'un même pays

A l'intérieur des pays, les inégalités s'enregistrent entre le milieu urbain et le milieu rural, les secteurs d'utilisation et au niveau de la consommation par habitant. Entre la pénurie et le déluge, l'eau nécessaire à l'Homme ne se trouve pas forcément où il faut, ni quand il le faut, ni avec la qualité que l'on souhaiterait. Au fil du temps, l'adéquation est de moins en moins bonne.

Plus qu'un phénomène démographique, cette urbanisation rapide s'avère l'un des changements les plus importants et elle décide de notre avenir. La configuration des villes est, de ce fait, en profonde mutation et le développement urbain s'accompagne de changements sociaux, économiques, environnementaux et politiques complexes.

A l'opposé des villes, le monde rural, quant à lui, reste marginalisé et défavorisé quant à son accès à l'eau potable et à l'assainissement.

Si à la campagne, les problèmes de l'eau se posent de façon alarmante, il est désormais établi que le tournant du siècle nous met en présence d'une série de changements sans précédent qui risquent d'aggraver la crise de l'eau. Il s'agit des variations encore relativement imprévisibles des précipitations d'une année sur l'autre : sécheresses, inondations et famines ont touché l'Humanité tout au long de son histoire bien avant que les activités humaines ne commencent à peser sur cette évolution.

L'ONU souligne4(*) que plus de 5 millions de personnes meurent chaque année de maladies liées à des problèmes d'eau, soit dix fois plus que le nombre de victimes tuées dans les conflits. Dans les pays en développement, quelque 80 % des maladies et des décès sont dus à l'inaccessibilité à l'eau salubre et à l'absence de gestion des eaux.

Ces prévisions très sombres ont été confirmées par l'Institut international de recherche sur l'alimentation (IFPRI) dans son rapport d'octobre 2002. Selon ce rapport, d'ici 2025 l'Humanité risque une pénurie d'eau.

Les problèmes d'accès difficile se posent aussi au plan supra national, c'est à dire entre plusieurs pays.

B. Les difficultés d'accès entre plusieurs pays

Une personne sur 4 (soit environ 1.5 milliard) n'a pas accès à l'eau potable et une personne sur 3 (soit près de 2.5 milliards) n'a pas accès à l'assainissement. En 2050, 9 milliards d'humains devront être approvisionnés en eau potable saine. La moitié des habitants de la planète manquera d'eau dans trente ans si rien n'est fait : tel est l'implacable constat fait lors de la conférence des Nations unies sur le développement et l'environnement qui s'est tenue dans le cadre du sommet de la Terre de Johannesburg en 2002. Cette conférence a parfaitement éclairé l'ampleur des défis posés à l'Humanité par la question de l'accès pour tous à l'eau : 1,1 milliard de personnes dans le monde n'ont pas accès à l'eau potable et 2,4 milliards ne disposent pas d'installations sanitaires décentes, selon le Programme des Nations unies pour l'environnement. Plus d'un milliard de personnes disposent de moins de 20 litres d'eau par jour, contre 150 litres en moyen pour un Européen et 300 litres en moyenne pour un Américain.

La situation semble des plus critiques et c'est à la lumière de ces chiffres ainsi que de la combinaison des tendances à long terme que certains experts ont déclaré que le monde connaît présentement une crise de l'eau et que cette crise allait s'intensifier.

Une grande inégalité apparaît, d'un pays à l'autre, au niveau de la consommation par habitant : un agriculteur malgache utilise 10 litres par jour, soit le minimum compatible avec la vie, un Parisien en utiliserait 240 pour son usage personnel, alors que la consommation d'un citoyen américain dépasserait 600 litres.

D'après les travaux de l'Agence canadienne de développement international, la pénurie d'eau touchera une quarantaine de pays en 2050, principalement en Afrique, en Asie et au Moyen Orient. Si rien n'est fait, les pays d'Afrique du Nord et la Mauritanie seront largement touchés. En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Mali, le Ghana sont concernés.

Ces risques de raréfaction et de difficultés d'accès se constatent dans un contexte déjà hostile au développement du droit de l'eau.

* 4 René TRÉGOUËT, sénateur du Rhône, président du groupe de prospective du Sénat lors des Rencontres Internationales de Prospective du Sénat tenues au palais du Luxembourg le jeudi 6 février 2003 sur le terme : « l'eau : un défi pour l'humanité, au coeur des stratégies pour un développement durable »

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote